C’est une traversée extrêmement longue et très éprouvante pour les 630 rescapés qui ont déjà « passé entre 12 et 18 heures en mer sur des canaux surchargés pour fuir l’enfer libyen», nous raconte Julie Mélichar de SOS Méditerranée.
« Ils ont vécu pour certains l’incertitude d’un transfert, après avoir été secourus par les garde-côtes italiens. Et pour d’autres, l’horreur lorsque l’un des canaux s’est brisé en deux en pleine mer et de nuit.
Sauter à l'eau plutôt que de retourner en Libye
Et avec le refus des autorités italiennes de laisser l’Aquarius débarquer les rescapés en Sicile, les 630 personnes ont passé 72 heures entassées sur le pont de l’Aquarius, exposées aux éléments sous un soleil de plomb et surtout dans l’incertitude de ce qui allait leur arriver. Certains ont menacé de sauter à l’eau s’ils devaient être renvoyés en Libye ».
Que ce soit l'Italie ou l'Espagne, tout ce que demandent les rescapés, c'est d'échapper au plus vite à « l'enfer d'où ils viennent», poursuit Julie Mélichar. «Aujourd’hui, je parlais avec un homme qui m’a raconté sa tristesse d’apprendre que l’Italie fermait ses portes à l’Aquarius, mais qui m’a aussi fait part de son grand soulagement au moment où il a appris que, oui, il allait pouvoir venir en Europe et débarquer en Espagne, tout en restant inquiet de ce qui l’attendait encore pendant ce long trajet pour arriver à Valence.
Maintenant, l'important, pour ces rescapés, « c’est de trouver un endroit sûr où se remettre des horreurs qu’ils ont vécues ».
Quand le mal de mer s'en mêle
« Après deux jours d’arrêt complet entre Malte et la Sicile, demandés par les autorités italiennes, l’Aquarius a repris sa navigation (mardi) soir, cette fois en direction de Valence. Ce sont quatre jours de navigation supplémentaires qui attendent les rescapés.
Nous n’avons pas suffisamment de vivres pour effectuer la traversée jusqu’en Espagne, mais les autorités italiennes en sont informées. Un premier réapprovisionnement a été effectué aujourd’hui (mercredi) et nous espérons que d’autres suivront bientôt.
Comme prévu, le temps est en train de se détériorer et complique encore la traversée. Nous attendons des vagues jusqu’à 4 mètres de haut et un vent jusqu’à 35 nœuds [près de 65 km/h NDLR]. Ce soir, beaucoup de rescapés ont commencé à avoir le mal de mer et ont dû recevoir un traitement médical pour y remédier.
« des souffrances supplémentaires et inutiles »
«Nous avons tendu des cordes sur le pont pour permettre aux gens de se déplacer sans tomber et sans perdre l’équilibre. Nous avons dû faire rentrer tous les hommes qui dormaient sur le pont dans l’abri qui est normalement réservé aux femmes et aux enfants, car ils devenaient trop malades. Et on voit ainsi que ce sont des souffrances supplémentaires et inutiles qui leur sont infligées avec cette longue traversée vers l’Espagne ».
RFI
« Ils ont vécu pour certains l’incertitude d’un transfert, après avoir été secourus par les garde-côtes italiens. Et pour d’autres, l’horreur lorsque l’un des canaux s’est brisé en deux en pleine mer et de nuit.
Sauter à l'eau plutôt que de retourner en Libye
Et avec le refus des autorités italiennes de laisser l’Aquarius débarquer les rescapés en Sicile, les 630 personnes ont passé 72 heures entassées sur le pont de l’Aquarius, exposées aux éléments sous un soleil de plomb et surtout dans l’incertitude de ce qui allait leur arriver. Certains ont menacé de sauter à l’eau s’ils devaient être renvoyés en Libye ».
Que ce soit l'Italie ou l'Espagne, tout ce que demandent les rescapés, c'est d'échapper au plus vite à « l'enfer d'où ils viennent», poursuit Julie Mélichar. «Aujourd’hui, je parlais avec un homme qui m’a raconté sa tristesse d’apprendre que l’Italie fermait ses portes à l’Aquarius, mais qui m’a aussi fait part de son grand soulagement au moment où il a appris que, oui, il allait pouvoir venir en Europe et débarquer en Espagne, tout en restant inquiet de ce qui l’attendait encore pendant ce long trajet pour arriver à Valence.
Maintenant, l'important, pour ces rescapés, « c’est de trouver un endroit sûr où se remettre des horreurs qu’ils ont vécues ».
Quand le mal de mer s'en mêle
« Après deux jours d’arrêt complet entre Malte et la Sicile, demandés par les autorités italiennes, l’Aquarius a repris sa navigation (mardi) soir, cette fois en direction de Valence. Ce sont quatre jours de navigation supplémentaires qui attendent les rescapés.
Nous n’avons pas suffisamment de vivres pour effectuer la traversée jusqu’en Espagne, mais les autorités italiennes en sont informées. Un premier réapprovisionnement a été effectué aujourd’hui (mercredi) et nous espérons que d’autres suivront bientôt.
Comme prévu, le temps est en train de se détériorer et complique encore la traversée. Nous attendons des vagues jusqu’à 4 mètres de haut et un vent jusqu’à 35 nœuds [près de 65 km/h NDLR]. Ce soir, beaucoup de rescapés ont commencé à avoir le mal de mer et ont dû recevoir un traitement médical pour y remédier.
« des souffrances supplémentaires et inutiles »
«Nous avons tendu des cordes sur le pont pour permettre aux gens de se déplacer sans tomber et sans perdre l’équilibre. Nous avons dû faire rentrer tous les hommes qui dormaient sur le pont dans l’abri qui est normalement réservé aux femmes et aux enfants, car ils devenaient trop malades. Et on voit ainsi que ce sont des souffrances supplémentaires et inutiles qui leur sont infligées avec cette longue traversée vers l’Espagne ».
RFI
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