Les armées françaises et maliennes ont pris dans la nuit le contrôle de l’aéroport de Tombouctou, situé à environ 6 km du centre-ville. D’après nos informations, des précurseurs de l’armée malienne étaient déjà rentrés à Tombouctou dans la nuit.
La grande mosquée de Djinguereber est contrôlée en partie par l’armée malienne et on signale des scènes de liesse populaire. Mais avant de partir, les islamistes ont brûlé plusieurs bâtiments de la localité, et se sont attaqués, d’après un témoin fiable, aux habitants de la localité avant de partir.
On parle d’un endroit où se trouvaient des manuscrits de Tombouctou qui aurait été brûlé par les islamistes.
Les forces franco-maliennes devraient en principe rentrer, dans la matinée de ce lundi, dans le centre-ville de Tombouctou, où les islamistes n'étaient plus visibles.
Même stratégie qu'à Gao
Cette libération a été déclenchée à minuit après deux jours d’avancées et de reconnaissance depuis Léré, dans la région de Tombouctou. Les soldats maliens ont pris l’aéroport de la ville sans rencontrer de résistance. C’est une colonne de pick-up qui a géré cette opération. Les forces spéciales françaises les ont ensuite rejoints au niveau du tarmac pour sécuriser la zone. Cette offensive était appuyée par l’aviation, notamment par des hélicoptères et par des drones pour surveiller tout mouvement adverse.
L’opération s’est faite dans le noir, à la lumière de la lune. L’électricité est en effet toujours coupée à Tombouctou. La ville est coupée du monde depuis une semaine. Il n’y a pas de réseau de téléphone.
Le processus militaire est donc le même qu’à Gao : avancer de nuit, prendre les positions stratégiques. Un pont aérien s’est immédiatement mis en place pour acheminer des renforts en hommes et en matériel. Depuis cette prise de l’aéroport, les forces maliennes poursuivent leur pénétration tout doucement vers la ville pour prendre les petites rues de la mythique cité. Ils craignent bien évidemment la présence d’éléments infiltrés, qui pourraient tenter des actes de guérilla urbaine.
Source : Rfi.fr
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