Selon une source militaire à Ouagadougou, ce délai s'explique par le transfert plus long que prévu de l'un des otages vers Gao où l'attendaient apparemment les deux négociateurs du Burkina Faso.
Les autorités italiennes se sont bien évidemment félicitées de ces libérations en cours. «C'est une grande joie» déclarait Mario Monti, le chef du gouvernement à Rome ajoutant «c'est un succès de l'Italie dans la lutte contre le terrorisme international». « C'est une très belle nouvelle » a déclaré pour sa part le ministre italien des Affaires étrangères.
Plus de prudence en revanche à Madrid. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères expliquait «qu'un avion était sur place et que le processus de libération était sur le point de se terminer.»
Une libération obtenue moyennant rançon et échange de prisonniers
Détenus depuis neuf mois, les trois coopérants, qui travaillaient dans un centre de réfugiés de Tindouf en Algérie au moment de leurs enlèvements, auraient été échangé.
Mohamed Ould Hicham, qui se présente comme l'un des leaders du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a confirmé mercredi en fin d'après-midi cette libération en déclarant : « Considérez qu'ils sont libérés puisque nos conditions ont été respectées ». D'après le responsable du Mujao, la libération des deux Espagnols et de l'Italienne, coopérants dans un camp de réfugiés à Tindouf au moment de leur enlèvement il y a neuf mois, survient après la libération de plusieurs activistes du mouvement islamiste emprisonnés en Mauritanie et le versement d'une rançon.
La semaine passée, le Mujao, allié d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait déjà libéré trois otages algériens.
Déjà présentes et très influentes lors de précédentes libérations d'otages, les autorités du Burkina Faso sont apparemment, une fois de plus, à la manœuvre. Deux émissaires du pays sont sur la zone. Joints par RFI, ils refusent, pour le moment, de s'exprimer.
Source: RFI