La liste des accusation est longue : diffamation à l’encontre d'officiers et de cadres du ministère de la Défense, publication de rumeurs qui risquent de provoquer la confusion au sein des unités militaires, mais aussi mise en cause sans preuves de responsables pour infractions financières et administratives. C’est ce que précise le Parquet dans un communiqué.
Des faits qui ont valu à Yassine Ayari une condamnation par contumace à trois ans fermes le 18 novembre. Mais le bloggeur n’a pas été prévenu de ces poursuites ni de son jugement, assure son avocat, Samir Ben Amor. Il se demande pourquoi il n’a pas eu la chance d’être entendu et de présenter des preuves.
C’est une affaire d’opinion, dit-il, on veut le punir pour ses positions, car il a annoncé son soutien aux partis de la révolution, notamment le CPR, fondé par le président sortant Moncef Marzouki, candidat malheureux à sa réélection. L’avocat pointe du doigt la responsabilité de l’ancien régime dans cette affaire. Il compte faire opposition à ce jugement. L'audience est prévue le 6 janvier. Ce sera un test, prévient-il, pour les nouveaux dirigeants du pays.
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