Comme la veille, plusieurs milliers de manifestants s'étaient rassemblés, ce mercredi 28 novembre, devant la préfecture, réclamant entre autres choses, la libération des personnes détenues depuis avril 2011 mais surtout la démission du gouverneur de la région et des autorités locales.
En milieu de journée, certains habitants bloquent les accès à la ville en érigeant des barricades. Des blindés de la Garde nationale sont alors déployés pour tenter de rétablir le calme, mais sans succès. Le face à face manifestants et forces de l'ordre qui durait déjà depuis de longues heures finit par dégénérer. La police fait usage de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Selon des sources hospitalières, les affrontements font plus de 250 blessés qui souffrent d'impacts de plomb de chasse, de contusions, de fractures et de coupures.
Une manifestation contre le gouverneur et contre la pauvreté
Pour Ahmed Chafaï, syndicaliste UGTT à Siliana, les troubles à Siliana sont le fait du gouverneur qui refuse de partir mais les citoyens de Siliana manifestent aussi «contre la pauvreté et contre le sous-développement. » La grève et les manifestations vont se poursuivre quotidiennement jusqu'au retrait des forces de l'ordre, «venues terroriser la ville» et jusqu'au départ du gouverneur.
Réunion au sommet à Tunis
A Tunis, la situation est prise « très au sérieux ». Le président Moncef Marzouki a réuni dans la soirée le Premier ministre Hamadi Jebali et le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar.
Interrogé par RFI, Hédi Ben Abbès, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, qui a pris part aux entretiens est très ferme : « L'Etat de droit doit être appliqué partout en Tunisie. Certaines personnes n'étaient pas d'accord avec la nomination du gouverneur et voulaient que le gouverneur parte. C'est une décision souveraine de l'Etat ; c'est un commis de l'Etat. On ne peut pas, à chaque fois que l'on n'est pas d'accord avec une nomination, sortir dans la rue, tout brûler et tout casser... derrière tout cela, il y a quelques partis politiques qui veulent capitaliser sur ces incidents et qui ont attisé le feu... Il y a quelques blessés... ce sont des blessés de trop et la Tunisie, qui a fait une révolution, n'a pas besoin de tout cela. »
Reportage parmi les protestataires de Siliana
« Ici, les jeunes passent leur journée dans les cafés. On n'a pas de travail ni d'aide pour monter nos projets ». A 21 ans, Achraf, est au chômage comme beaucoup de jeunes de Siliana. Il a protesté mercredi et réclamé des moyens pour sa région. Mais la manifestation a tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre. Bilan 200 blessés en deux jours, la plupart avec des balles de chevrotine. A l'hôpital de Siliana, cet infirmier témoignage : « Il y a des points communs. Tous visaient au même endroit, La plupart au visage, thorax, des membres supérieurs. Peut-être, on a visé exprès, peut-être ».
L'Union régionale du travail encadre les protestataires. A quelques pas un commissariat intact, gardé par une dizaine de policiers. Selon Ahmed Chefia, secrétaire général adjoint du syndicat, seuls des renforts ont été ciblés :
« Personne ne leur adresse une mauvaise parole. Parce qu’ils ont respecté les passants, ils ont respecté les manifestants, alors, tout le monde les respectent. Par contre, ils ont fait venir des troupes pour provoquer les gens, ce qui a provoqué toute cette violence. »
Le ministère de l'Intérieur assure que les forces de l'ordre n'ont fait que riposter aux violences des manifestants.
En milieu de journée, certains habitants bloquent les accès à la ville en érigeant des barricades. Des blindés de la Garde nationale sont alors déployés pour tenter de rétablir le calme, mais sans succès. Le face à face manifestants et forces de l'ordre qui durait déjà depuis de longues heures finit par dégénérer. La police fait usage de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Selon des sources hospitalières, les affrontements font plus de 250 blessés qui souffrent d'impacts de plomb de chasse, de contusions, de fractures et de coupures.
Une manifestation contre le gouverneur et contre la pauvreté
Pour Ahmed Chafaï, syndicaliste UGTT à Siliana, les troubles à Siliana sont le fait du gouverneur qui refuse de partir mais les citoyens de Siliana manifestent aussi «contre la pauvreté et contre le sous-développement. » La grève et les manifestations vont se poursuivre quotidiennement jusqu'au retrait des forces de l'ordre, «venues terroriser la ville» et jusqu'au départ du gouverneur.
Réunion au sommet à Tunis
A Tunis, la situation est prise « très au sérieux ». Le président Moncef Marzouki a réuni dans la soirée le Premier ministre Hamadi Jebali et le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar.
Interrogé par RFI, Hédi Ben Abbès, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, qui a pris part aux entretiens est très ferme : « L'Etat de droit doit être appliqué partout en Tunisie. Certaines personnes n'étaient pas d'accord avec la nomination du gouverneur et voulaient que le gouverneur parte. C'est une décision souveraine de l'Etat ; c'est un commis de l'Etat. On ne peut pas, à chaque fois que l'on n'est pas d'accord avec une nomination, sortir dans la rue, tout brûler et tout casser... derrière tout cela, il y a quelques partis politiques qui veulent capitaliser sur ces incidents et qui ont attisé le feu... Il y a quelques blessés... ce sont des blessés de trop et la Tunisie, qui a fait une révolution, n'a pas besoin de tout cela. »
Reportage parmi les protestataires de Siliana
« Ici, les jeunes passent leur journée dans les cafés. On n'a pas de travail ni d'aide pour monter nos projets ». A 21 ans, Achraf, est au chômage comme beaucoup de jeunes de Siliana. Il a protesté mercredi et réclamé des moyens pour sa région. Mais la manifestation a tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre. Bilan 200 blessés en deux jours, la plupart avec des balles de chevrotine. A l'hôpital de Siliana, cet infirmier témoignage : « Il y a des points communs. Tous visaient au même endroit, La plupart au visage, thorax, des membres supérieurs. Peut-être, on a visé exprès, peut-être ».
L'Union régionale du travail encadre les protestataires. A quelques pas un commissariat intact, gardé par une dizaine de policiers. Selon Ahmed Chefia, secrétaire général adjoint du syndicat, seuls des renforts ont été ciblés :
« Personne ne leur adresse une mauvaise parole. Parce qu’ils ont respecté les passants, ils ont respecté les manifestants, alors, tout le monde les respectent. Par contre, ils ont fait venir des troupes pour provoquer les gens, ce qui a provoqué toute cette violence. »
Le ministère de l'Intérieur assure que les forces de l'ordre n'ont fait que riposter aux violences des manifestants.
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