C’est devant l’entrée de la cave d’une école primaire que les habitants de Troudovskie passent désormais une bonne partie de leurs journées. Ce village, situé à la périphérie sud-ouest de Donetsk, essuie régulièrement des tirs de roquettes. Ici, on ne fait pas de différence entre Porochenko ou Iatseniouk, le président ukrainien et son Premier ministre démissionaire.
Pour Natalia Nikolaievna, ce sont eux qui sont eux les coupables : « Regardez qui on tue. On nous tue, nous, des civils ! Ils n'en ont rien à faire de nous. Pour eux, on est des sous-hommes, des idiots, des débiles… C'est comme ça que Porochenko nous appelle, c'est aussi comme ça que Iatseniouk nous appelle... Vous voyez ce qu'ils font avec nous ».
Comme Natalia, les villageois sont très remontés contre le gouvernement de Kiev. C’est le cas de Nikolai, employé dans la mine voisine : « On a l'impression qu'ils jouent à un jeu vidéo avec nous. Aujourd'hui, ils décident de bombarder ici, et demain, ce sera un peu plus loin. C'est un peu comme s'ils jouaient une partie d'échecs. Ils découpent notre région en carrés et ils choisissent lequel ils vont toucher. Ils font voler des drones au-dessus de nos villages et quand ils constatent qu'il y a encore de la lumière quelque part, ils se disent : " Ah, il y a encore des gens là-bas, alors on va les bombarder " ».
Comme ils le font depuis maintenant deux semaines, Nikolai, sa famille, et une trentaine de ses voisins passeront une nouvelle nuit dans la cave de l’école du village.
Source : Rfi.fr
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