"Quand on prend les noms de ceux qui commentent l’actualité, on arrive difficilement à 100 ou 200 personnes (…) On a l’impression que tout le monde est révolté mais en réalité (ils) sont 200 (…). Il ne faut pas se laisser tromper par cette apparence de rien ne va", selon M. Koné pour qui "les réseaux sociaux déforment beaucoup".
Il n’en fallait pas plus pour une levée de boucliers sur la toile où des centaines de publications sur Facebook et Twitter, aussi provocatrices les unes que les autres, ont envahi ces réseaux sociaux, fustigeant les propos du porte-parole du gouvernement et demandant aux internautes de prouver que leur nombre est supérieur à 200.
"#200gang vous êtes là?", peut-on lire dans une publication de Kapa Gortcha sur Observatoire démocratique en Côte d’Ivoire (ODCI), un forum de plus de 29.000 membres sur Facebook. En six heures, le post a reçu près de 800 mentions "J’aime".
Steve Beko, un cyber-activiste pro-Gbagbo très suivi sur la toile, récolte plus de 7.000 mentions "J'aime" en moins de 24H pour sa publication intitulée "Que 200 personnes ?", dans laquelle il demande à ses amis et abonnés de prouver à Bruno Koné qu’ils sont "plus de 200 à dénoncer la cherté de la vie" en général en Côte d'Ivoire.
En marge des nombreux posts, une page et un compte dénommés "#Les200" ont été créés sur Facebook et Twitter depuis jeudi. Une pétition nommée "Monsieur le ministre nous ne sommes pas que 200 à nous plaindre…" a été publiée le même jour et a recueilli plus de 2.200 signatures.
Les plus fougueux ont pour leur part appelé à "signaler" le compte Facebook du ministre de l’Economie numérique et de la poste Bruno Koné, afin qu’il soit fermé, sans pour autant y parvenir.
De la colère à l’ironie
Passées les premières heures de protestation et de colère, les internautes ivoiriens ont comme à leur habitude tourné "l’affaire des 200 grognons" en dérision, par le biais de caricatures et autres montages avec pour dénominateurs communs le porte-parole du gouvernement et le nombre 200.
On peut voir sur une affiche, des billets de banque dont les montants ont été traduits en fonction de ces deux points communs. Le billet de 2.000 Fcfa a par exemple été baptisé "10 Bruno", comme pour dire que cette coupure vaut 10 fois 200 Fcfa.
Sur d’autres publications, un dialogue imaginaire met en scène le porte-parole du gouvernement qui essaie d’expliquer au président ivoirien que ses propos sont en réalité des paroles d’une chanson "mal interprétées" par les internautes.
Depuis plus d’une semaine des Ivoiriens se plaignent de façon récurrente sur les réseaux sociaux, dénonçant la cherté de la vie en général, notamment l’augmentation des factures d’électricité et d’eau, le renouvellement du permis de conduire ou encore les violences qui ont eu lieu au campus de l’université publique Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan.
Source: Alerte Info
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