Quelles sont vos premières impressions au sujet des derniers événements au Burkina Faso ?
Les événements au Burkina vont marquer un autre tournant historique, après ceux du 23 juin 2011 au Sénégal, dans le processus de maturation démocratique et citoyenne du continent africain. Voilà qu’au Sénégal le 23 juin 2011 et au Burkina le 30 octobre 2014, des citoyens africains (organisés politiquement ou non) se sont levés –au prix de leurs vies- pour rappeler à nos dirigeants ce que l’usure du pouvoir leur fait souvent oublier : seul le peuple est souverain en démocratie et seul lui est le vrai maître du jeu.
La joie et la fierté que nous a procurée le peuple héroïque du Burkina sont cependant tempérées par deux choses : le lourd tribut humain qu’il a fallu payer (31 morts. Ndlr) pour en arriver là et le grave discrédit jeté sur deux institutions majeures de la république : l’Assemblée nationale désavouée et incendiée, l’Exécutif pris de court par l’ampleur du désastre qu’il a librement provoqué, au point d’organiser la fuite d’un Chef d’Etat vers l’exil.
Cette fuite (exfiltration ?) vers les routes de l’exil est douloureuse et humiliante pour lui, sa famille, ses partisans et ses amis, mais constitue une humiliation collective pour les Africains. Quand, en effet, pourra-t-on en Afrique arriver au pouvoir de façon pacifique et démocratique, l’exercer de façon pacifique, démocratique et honorable et le quitter sous les applaudissements de populations satisfaites et reconnaissantes ?
L’Histoire du pouvoir de Blaise Compaoré sera marquée par un tragique enfantement (l’odieux assassinat non encore élucidé d’un jeune leader panafricaniste, le plus charismatique de sa génération : Thomas Sankara) et une tragique conclusion : le déboulonnement par une révolte citoyenne et populaire suivie d’une fuite vers des cieux plus cléments, après 27 années de pouvoir et de règne!
Comment peut-on expliquer que le président Blaise Compaoré ait laissé pourrir la situation à ce point ?
Le drame du pouvoir en Afrique est souvent accentué par un entourage qui, au fond, vous creuse une tombe géante et vous y précipite obstinément chaque jour. Le malheur des Chefs d’Etat en Afrique (et parfois ailleurs) ce sont leurs entourages, pas tous les membres de ces entourages, bien sûr. Ceux qui leur disent la vérité font l’objet d’intrigues et de complots et finissent par être écartés et parfois même sanctionnés. Ce délit de vérité et d’amitié sincère pour le Chef existe en Afrique. Les thuriféraires, les parvenus, les flagorneurs, les louangeurs professionnels, qui dès que le Chef les quittent un moment, l’insultent et avouent leur mépris pour sa personne, sont tous puissants dans l’entourage de nos chefs d’Etat.
Dans le cas du Burkina, il n’y a qu’une hypothèse qui tienne : cet entourage a mis un bandeau autour des yeux du Président et de la cire dans ses oreilles pour lui cacher l’évidence : le désir non négociable et l’aspiration profonde du peuple Burkinabé pour le changement et l’alternance. Le volcan a commencé à éternuer, il y a quand même près d’un an et tout le monde voyait venir l’éruption, sauf apparemment … le Président Compaoré.
Dire que Blaise Compaoré avait toutes les cartes en mains, qu’il savait tout et qu’il a écrit lui même ce scénario catastrophe pour lui et les siens est difficile à croire. A moins que l’usure du pouvoir et la croyance exagérée à une éternelle baraka ne l’aient installé dans la situation du fameux adage : le pouvoir rend ivre et parfois fou.
Le jour où j’arriverai à la tête de mon pays par la grâce de Dieu et la volonté du peuple, je vais créer une équipe de conseillers critiques dont la seule mission est de me remettre des rapports critiques (hebdomadaires ou mensuels) sur ce qui ne va pas dans ma gouvernance, dans mes attitudes, dans mes décisions, et de m’alerter sur toute perte d’humilité, de modestie et toute dérive dynastique ou monarchique ou même tout virage vers la famille, le clan, les amis au détriment de l’égalité des citoyens et du respect des compétences nationales.
Il semble que l’une des raisons qui ait convaincu Blaise Compaoré à poursuivre le bras de fer avec son opposition, c’est le soutien tacite dont il disposait de la part de certains acteurs de la communauté internationale. En quoi était-il utile à cette communauté internationale pour bénéficier d’un tel soutien ?
A mon avis, il faudra être prudent sur une telle question. Beaucoup d’amis de Blaise au plan international m’ont dit l’avoir conseillé en privé de faire le choix de la sortie par la grande porte. Ses réponses, sans trop les inquiéter, ne les avaient pas complétement rassuré non plus ! Donc ils ont été surpris par les événements du 30 octobre comme tout le monde. Faisons l’hypothèse inverse, c’est peut-être Blaise Compaoré qui, estimant avoir rendu des services à la communauté africaine et internationale dans le cadre des médiations et de la stabilité régionale, a peut-être surestimé le volume de son compte bancaire avec l’histoire, et a voulu tirer un chèque énorme (amendement de la constitution) qui a abouti à un immense découvert poussant la banque de l’histoire à fermer immédiatement son compte avec les lourdes pénalités que l’on sait.
Au titre du bilan du président Blaise Compaoré, on évoque le rôle déstabilisateur qu’il aurait joué dans bien de pays de la sous-région. Quelles sont vos appréciations vis-à-vis de telles accusations ?
L’histoire du rôle joué par Blaise Compaoré dans la sous-région va maintenant pouvoir s’écrire plus facilement et des surprises ne sont pas à écarter : stabilisateur ou déstabilisateur ? Partisan résolu de la paix ou Parrain tout puissant ? Il est trop tôt pour faire le bilan d’une histoire politique et d’une révolution citoyenne qui sont en train de s’écrire, comme dirait l’autre, sous nos yeux. On n’en est qu’à la préface…
Au Burkina Faso, c’est la société civile et les partis politiques de l’opposition qui ont initié et mis en œuvre le processus de révolution qui a conduit à la chute de Blaise Compaoré. Mais c’est finalement l’armée qui se charge de la gestion de la transition. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
Je passerai sur toutes les analyses bien connues sur le rôle de l’armée au Burkina qui, depuis son arrivée aux affaires en 1966, s’est évertuée à ne jamais lâcher prise. Je vais plutôt dire que je soutiens sans ambages, avec moi tous les patriotes et démocrates burkinabé et africains, l’organisation d’une transition civile et démocratique et tant que possible constitutionnelle.
Double vacance du pouvoir puisque le chef de l’Etat démissionnaire est parti en exil avec le Président de l’Assemblée nationale, il faut que les forces vives s’organisent, et que les leaders politiques de l’opposition, les leaders des mouvements citoyens organisés ou non, les personnalités indépendantes (après avoir obtenu un accord avec les militaires patriotes), conviennent d’une plateforme ou d’une charte d’une transition démocratique consensuelle de 3 mois, 6 mois ou 12 mois afin de remettre le pays au travail, de panser les blessures humaines et institutionnelles et d’organiser des élections sans reproches.
C’est possible puisque c’est ce que veut le peuple, et ce que veut la communauté internationale. Une transition militaire serait la poursuite du régime de Compaoré sans Compaoré et une confiscation de la victoire du peuple et surtout la victoire de son fer de lance : la jeunesse burkinabé. Je compte sur nos frères militaires burkinabé pour qu’ils ne se trompent pas cette fois-ci de combat et acceptent un accompagnement discret et digne de la transition que le peuple seul a conquis et imposé.
Avec votre Think Tank, IPS (Institut panafricain de stratégies), vous vous apprêtez à organiser un Forum sur la paix et la sécurité en Afrique. Le départ inattendu du président Blaise Compaoré introduit-il un nouveau paramètre dans la façon dont vous entendiez aborder ce sujet ?
Non pas réellement ! Cependant abordant les crises dans la sous-région et les médiations, les actions menées par le Président Blaise Compaoré seront sûrement mentionnées (en bien par certains, en mal par d’autres). C’est mieux ainsi puisque les méthodes staliniennes de la sinistre époque ne sont pas dignes ; dès que vous tombez en disgrâce, on « photoshop » l’histoire et vous disparaissez comme si vous n’aviez jamais existé.
Blaise Compaoré, pendant plus d’un quart de siècle s’est déployé dans l’histoire de notre sous-région. Les avis seront partagés sur son bilan global, mais un consensus fort existe et existera toujours sur le péché originel de l’assassinat du regretté Thomas Sankara, l’élimination atroce du journaliste Norbert Zongo (dont on accuse son régime), et la triste conclusion de son règne par une fuite et un exil.
Le Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité aura à son menu beaucoup d’autres sujets aussi graves et préoccupants : terrorisme, jihadisme, narco-trafiquants, piraterie maritime, vulnérabilité de nos Etats, forces panafricaines de réaction rapide, partenariat international avec l’Afrique en matière de sécurité, etc. J’espère que le Président d’une transition civile et démocratique au Burkina pourra se joindre à nous pour contribuer au panel de haut niveau des Chefs d’état et aussi recueillir les félicitations et encouragements des participants venant de la communauté des acteurs, décideurs et penseurs africains et internationaux sur la question devenue vitale pour l’Afrique de la sécurité.
Les événements au Burkina vont marquer un autre tournant historique, après ceux du 23 juin 2011 au Sénégal, dans le processus de maturation démocratique et citoyenne du continent africain. Voilà qu’au Sénégal le 23 juin 2011 et au Burkina le 30 octobre 2014, des citoyens africains (organisés politiquement ou non) se sont levés –au prix de leurs vies- pour rappeler à nos dirigeants ce que l’usure du pouvoir leur fait souvent oublier : seul le peuple est souverain en démocratie et seul lui est le vrai maître du jeu.
La joie et la fierté que nous a procurée le peuple héroïque du Burkina sont cependant tempérées par deux choses : le lourd tribut humain qu’il a fallu payer (31 morts. Ndlr) pour en arriver là et le grave discrédit jeté sur deux institutions majeures de la république : l’Assemblée nationale désavouée et incendiée, l’Exécutif pris de court par l’ampleur du désastre qu’il a librement provoqué, au point d’organiser la fuite d’un Chef d’Etat vers l’exil.
Cette fuite (exfiltration ?) vers les routes de l’exil est douloureuse et humiliante pour lui, sa famille, ses partisans et ses amis, mais constitue une humiliation collective pour les Africains. Quand, en effet, pourra-t-on en Afrique arriver au pouvoir de façon pacifique et démocratique, l’exercer de façon pacifique, démocratique et honorable et le quitter sous les applaudissements de populations satisfaites et reconnaissantes ?
L’Histoire du pouvoir de Blaise Compaoré sera marquée par un tragique enfantement (l’odieux assassinat non encore élucidé d’un jeune leader panafricaniste, le plus charismatique de sa génération : Thomas Sankara) et une tragique conclusion : le déboulonnement par une révolte citoyenne et populaire suivie d’une fuite vers des cieux plus cléments, après 27 années de pouvoir et de règne!
Comment peut-on expliquer que le président Blaise Compaoré ait laissé pourrir la situation à ce point ?
Le drame du pouvoir en Afrique est souvent accentué par un entourage qui, au fond, vous creuse une tombe géante et vous y précipite obstinément chaque jour. Le malheur des Chefs d’Etat en Afrique (et parfois ailleurs) ce sont leurs entourages, pas tous les membres de ces entourages, bien sûr. Ceux qui leur disent la vérité font l’objet d’intrigues et de complots et finissent par être écartés et parfois même sanctionnés. Ce délit de vérité et d’amitié sincère pour le Chef existe en Afrique. Les thuriféraires, les parvenus, les flagorneurs, les louangeurs professionnels, qui dès que le Chef les quittent un moment, l’insultent et avouent leur mépris pour sa personne, sont tous puissants dans l’entourage de nos chefs d’Etat.
Dans le cas du Burkina, il n’y a qu’une hypothèse qui tienne : cet entourage a mis un bandeau autour des yeux du Président et de la cire dans ses oreilles pour lui cacher l’évidence : le désir non négociable et l’aspiration profonde du peuple Burkinabé pour le changement et l’alternance. Le volcan a commencé à éternuer, il y a quand même près d’un an et tout le monde voyait venir l’éruption, sauf apparemment … le Président Compaoré.
Dire que Blaise Compaoré avait toutes les cartes en mains, qu’il savait tout et qu’il a écrit lui même ce scénario catastrophe pour lui et les siens est difficile à croire. A moins que l’usure du pouvoir et la croyance exagérée à une éternelle baraka ne l’aient installé dans la situation du fameux adage : le pouvoir rend ivre et parfois fou.
Le jour où j’arriverai à la tête de mon pays par la grâce de Dieu et la volonté du peuple, je vais créer une équipe de conseillers critiques dont la seule mission est de me remettre des rapports critiques (hebdomadaires ou mensuels) sur ce qui ne va pas dans ma gouvernance, dans mes attitudes, dans mes décisions, et de m’alerter sur toute perte d’humilité, de modestie et toute dérive dynastique ou monarchique ou même tout virage vers la famille, le clan, les amis au détriment de l’égalité des citoyens et du respect des compétences nationales.
Il semble que l’une des raisons qui ait convaincu Blaise Compaoré à poursuivre le bras de fer avec son opposition, c’est le soutien tacite dont il disposait de la part de certains acteurs de la communauté internationale. En quoi était-il utile à cette communauté internationale pour bénéficier d’un tel soutien ?
A mon avis, il faudra être prudent sur une telle question. Beaucoup d’amis de Blaise au plan international m’ont dit l’avoir conseillé en privé de faire le choix de la sortie par la grande porte. Ses réponses, sans trop les inquiéter, ne les avaient pas complétement rassuré non plus ! Donc ils ont été surpris par les événements du 30 octobre comme tout le monde. Faisons l’hypothèse inverse, c’est peut-être Blaise Compaoré qui, estimant avoir rendu des services à la communauté africaine et internationale dans le cadre des médiations et de la stabilité régionale, a peut-être surestimé le volume de son compte bancaire avec l’histoire, et a voulu tirer un chèque énorme (amendement de la constitution) qui a abouti à un immense découvert poussant la banque de l’histoire à fermer immédiatement son compte avec les lourdes pénalités que l’on sait.
Au titre du bilan du président Blaise Compaoré, on évoque le rôle déstabilisateur qu’il aurait joué dans bien de pays de la sous-région. Quelles sont vos appréciations vis-à-vis de telles accusations ?
L’histoire du rôle joué par Blaise Compaoré dans la sous-région va maintenant pouvoir s’écrire plus facilement et des surprises ne sont pas à écarter : stabilisateur ou déstabilisateur ? Partisan résolu de la paix ou Parrain tout puissant ? Il est trop tôt pour faire le bilan d’une histoire politique et d’une révolution citoyenne qui sont en train de s’écrire, comme dirait l’autre, sous nos yeux. On n’en est qu’à la préface…
Au Burkina Faso, c’est la société civile et les partis politiques de l’opposition qui ont initié et mis en œuvre le processus de révolution qui a conduit à la chute de Blaise Compaoré. Mais c’est finalement l’armée qui se charge de la gestion de la transition. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
Je passerai sur toutes les analyses bien connues sur le rôle de l’armée au Burkina qui, depuis son arrivée aux affaires en 1966, s’est évertuée à ne jamais lâcher prise. Je vais plutôt dire que je soutiens sans ambages, avec moi tous les patriotes et démocrates burkinabé et africains, l’organisation d’une transition civile et démocratique et tant que possible constitutionnelle.
Double vacance du pouvoir puisque le chef de l’Etat démissionnaire est parti en exil avec le Président de l’Assemblée nationale, il faut que les forces vives s’organisent, et que les leaders politiques de l’opposition, les leaders des mouvements citoyens organisés ou non, les personnalités indépendantes (après avoir obtenu un accord avec les militaires patriotes), conviennent d’une plateforme ou d’une charte d’une transition démocratique consensuelle de 3 mois, 6 mois ou 12 mois afin de remettre le pays au travail, de panser les blessures humaines et institutionnelles et d’organiser des élections sans reproches.
C’est possible puisque c’est ce que veut le peuple, et ce que veut la communauté internationale. Une transition militaire serait la poursuite du régime de Compaoré sans Compaoré et une confiscation de la victoire du peuple et surtout la victoire de son fer de lance : la jeunesse burkinabé. Je compte sur nos frères militaires burkinabé pour qu’ils ne se trompent pas cette fois-ci de combat et acceptent un accompagnement discret et digne de la transition que le peuple seul a conquis et imposé.
Avec votre Think Tank, IPS (Institut panafricain de stratégies), vous vous apprêtez à organiser un Forum sur la paix et la sécurité en Afrique. Le départ inattendu du président Blaise Compaoré introduit-il un nouveau paramètre dans la façon dont vous entendiez aborder ce sujet ?
Non pas réellement ! Cependant abordant les crises dans la sous-région et les médiations, les actions menées par le Président Blaise Compaoré seront sûrement mentionnées (en bien par certains, en mal par d’autres). C’est mieux ainsi puisque les méthodes staliniennes de la sinistre époque ne sont pas dignes ; dès que vous tombez en disgrâce, on « photoshop » l’histoire et vous disparaissez comme si vous n’aviez jamais existé.
Blaise Compaoré, pendant plus d’un quart de siècle s’est déployé dans l’histoire de notre sous-région. Les avis seront partagés sur son bilan global, mais un consensus fort existe et existera toujours sur le péché originel de l’assassinat du regretté Thomas Sankara, l’élimination atroce du journaliste Norbert Zongo (dont on accuse son régime), et la triste conclusion de son règne par une fuite et un exil.
Le Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité aura à son menu beaucoup d’autres sujets aussi graves et préoccupants : terrorisme, jihadisme, narco-trafiquants, piraterie maritime, vulnérabilité de nos Etats, forces panafricaines de réaction rapide, partenariat international avec l’Afrique en matière de sécurité, etc. J’espère que le Président d’une transition civile et démocratique au Burkina pourra se joindre à nous pour contribuer au panel de haut niveau des Chefs d’état et aussi recueillir les félicitations et encouragements des participants venant de la communauté des acteurs, décideurs et penseurs africains et internationaux sur la question devenue vitale pour l’Afrique de la sécurité.
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