Les "Blues" de Chelsea, réduits à 10, ont créé l'exploit et se sont qualifiés pour la finale de la Ligue des champions grâce au nul obtenu sur le terrain des tenants du titre, le FC Barcelone (2-2), mardi au Camp Nou.
Barcelone a cru revivre 2010 et la demi-finale contre l'Inter Milan, sa défense acharnée lestée d'un carton rouge en première mi-temps et son attaquant Eto'o arrière gauche d'un soir. Mardi au Camp Nou, c'était Drogba dans ce rôle et la défense de Chelsea dans celui de mourir à 10 sur le terrain. Les hommes de Guardiola, tenants du titre, sont éliminés de la Ligue des champions, quelques jours après avoir perdu le titre de champion d'Espagne face au Real Madrid. L'empire catalan vacille.
Comme au match aller, les "Blaugranas" ont dominé outrageusement, ce qui pourrait laisser penser que ce match n'est qu'un accident. Mais il s'agirait d'un troisième accident en une semaine, propageant ainsi le sentiment que l'armure du Barça est fendue et sa toute-puissance définitivement remise en cause cette année. Comme un symbole, l'étoile qui brille au dessus de Messi a semblé le quitter mardi soir. Deux face-à-face manqués (3e et 20e) par l'Argentin, un tir sur le poteau (82e), moins d'assurance dans sa conduite de balle et ses transmissions, et surtout un pénalty raté (48e), tiré sur la barre transversale d'un Petr Cech qui a semblé faire quatre mètres d'envergure. En face, le réalisme londonien a fait le reste : quatre tirs cadrés en deux matches aller-retour, trois buts.
L'ÉTOILE MESSI EN BERNE
Ce n'est pas faute d'être entré tambour battant dans ce match pour un Barça qui s'est rapidement installé dans les 40 mètres londoniens, ne lâchant ni le pressing ni le ballon. Les perforations centrales du trio Fabregas-Messi-Sanchez ont épuisé les Blues et c'est Cuenca, bien décalé, qui en a profité pour servir Busquets aux 6-mètres, qui n'avait plus qu'à pousser le ballon dans le but vide (35e). Même schéma quelques minutes plus tard, Messi s'enfonce plein centre et envoie Iniesta réussir son face-à-face d'un plat du pied filet opposé (43e). Entre-temps, John Terry se faisait exclure pour un coup de genou furtif dans le dos de Sanchez (37e). Le match semblait ne plus pouvoir échapper aux Barcelonais...
Mais avant la mi-temps, Lampard lançait Ramires en profondeur qui, sans contrôle, exécutait un superbe lob au dessus de Valdès (45e+1). Mené par un Drogba sous haute tension, c'est ainsi que Chelsea a manifesté sa hargne et affiché son orgueil tout anglais, notamment né d'une saison en demi-teinte. Il ne restait plus au club londonien qu'à tenir une mi-temps, qui se déroulera dans la surface anglaise à résister aux nombreuses offensives stéréotypées des Blaugranas (Sanchez, 54e, Puyol, 59e, Cuenca, 62e, Mascherano, 90e). Il y avait toujours un orteil ou un cheveu pour rattraper une louche ou un dribble. Dans les arrêts de jeu, Fernando Torres parachevait la qualification en inscrivant en contre le but du match nul, et l'on retiendra cette image d'un joueur critiqué tout au long de l'année, achevant sur ses terres une équipe jusque-là si sûre d'elle.
Antoine Mairé (Le Monde)
Barcelone a cru revivre 2010 et la demi-finale contre l'Inter Milan, sa défense acharnée lestée d'un carton rouge en première mi-temps et son attaquant Eto'o arrière gauche d'un soir. Mardi au Camp Nou, c'était Drogba dans ce rôle et la défense de Chelsea dans celui de mourir à 10 sur le terrain. Les hommes de Guardiola, tenants du titre, sont éliminés de la Ligue des champions, quelques jours après avoir perdu le titre de champion d'Espagne face au Real Madrid. L'empire catalan vacille.
Comme au match aller, les "Blaugranas" ont dominé outrageusement, ce qui pourrait laisser penser que ce match n'est qu'un accident. Mais il s'agirait d'un troisième accident en une semaine, propageant ainsi le sentiment que l'armure du Barça est fendue et sa toute-puissance définitivement remise en cause cette année. Comme un symbole, l'étoile qui brille au dessus de Messi a semblé le quitter mardi soir. Deux face-à-face manqués (3e et 20e) par l'Argentin, un tir sur le poteau (82e), moins d'assurance dans sa conduite de balle et ses transmissions, et surtout un pénalty raté (48e), tiré sur la barre transversale d'un Petr Cech qui a semblé faire quatre mètres d'envergure. En face, le réalisme londonien a fait le reste : quatre tirs cadrés en deux matches aller-retour, trois buts.
L'ÉTOILE MESSI EN BERNE
Ce n'est pas faute d'être entré tambour battant dans ce match pour un Barça qui s'est rapidement installé dans les 40 mètres londoniens, ne lâchant ni le pressing ni le ballon. Les perforations centrales du trio Fabregas-Messi-Sanchez ont épuisé les Blues et c'est Cuenca, bien décalé, qui en a profité pour servir Busquets aux 6-mètres, qui n'avait plus qu'à pousser le ballon dans le but vide (35e). Même schéma quelques minutes plus tard, Messi s'enfonce plein centre et envoie Iniesta réussir son face-à-face d'un plat du pied filet opposé (43e). Entre-temps, John Terry se faisait exclure pour un coup de genou furtif dans le dos de Sanchez (37e). Le match semblait ne plus pouvoir échapper aux Barcelonais...
Mais avant la mi-temps, Lampard lançait Ramires en profondeur qui, sans contrôle, exécutait un superbe lob au dessus de Valdès (45e+1). Mené par un Drogba sous haute tension, c'est ainsi que Chelsea a manifesté sa hargne et affiché son orgueil tout anglais, notamment né d'une saison en demi-teinte. Il ne restait plus au club londonien qu'à tenir une mi-temps, qui se déroulera dans la surface anglaise à résister aux nombreuses offensives stéréotypées des Blaugranas (Sanchez, 54e, Puyol, 59e, Cuenca, 62e, Mascherano, 90e). Il y avait toujours un orteil ou un cheveu pour rattraper une louche ou un dribble. Dans les arrêts de jeu, Fernando Torres parachevait la qualification en inscrivant en contre le but du match nul, et l'on retiendra cette image d'un joueur critiqué tout au long de l'année, achevant sur ses terres une équipe jusque-là si sûre d'elle.
Antoine Mairé (Le Monde)
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