Sur une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau, les experts rwando-congolais ont passé dix jours à retrouver et marquer sur le terrain l’emplacement des fameuses bornes.
Ces 22 bornes séparent le Rwanda de la République démocratique du Congo sur un tracé allant de la ville de Goma jusqu’au mont Ehu. Une zone où les incidents frontaliers ont été fréquents ces derniers mois, il y a dix jours encore. Résultat, pour Rachidi Tumbula, l’un des experts de cette commission mixte, il est urgent de terminer ce travail commencé en 2009.
Au final, aucune perte de territoire pour l’un ou l’autre pays, insistent les experts, mais des ajustements. Entre les bornes 8 et 17 sur une distance de 8 km le Rwanda a du reculer d’un peu plus d’un km pour rétablir le tracé de 1911. Enfin, à l’emplacement de la deuxième borne une maison rwandaise empiète sur le territoire congolais. Mais aux bornes 3,4,5 et 6 ce sont des Congolais qui ont construit leur domicile et empiètent sur la frontière.
Or l’idée est de recréer une zone neutre de 12 mètres entre les deux pays. Faut-il détruire ou déplacer ces maisons, ces décisions vont être prises dans les prochains jours. Car les présidents de la commission frontalière rwandaise et congolaise sont attendus à Goma mardi pour adopter le rapport final des experts.
Une fois les ajustements adoptés, restera ensuite à reconstruire l’ensemble des 22 bornes. Mais le plus dur reste à faire : délimiter la frontière liquide, celle qui traverse le lac Kivu, riche de ressources notamment gazières. Et pour cela, aucun calendrier n'est prévu.
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