La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, prix Nobel de la paix en 2011, à Monrovia, le 11 novembre 2011.
La nouvelle politique des Etats-Unis en faveur du droit des homosexuels a donné des ailes à un groupe de militants libériens. En janvier dernier, le Mouvement de défense des droits des gays et des lesbiennes avait déposé un projet de loi pour légaliser l'union entre personnes du même sexe.
Le Sénat a contre-attaqué en fin de semaine en votant à l'unanimité un amendement constitutionnel prévoyant d'interdire le mariage homosexuel. Les sénateurs iront même plus loin en proposant prochainement de criminaliser les relations entre personnes du même sexe. Liwis Brown, ministre de l'Information, semble s'opposer à une telel démarche: «Aucune loi n'a été votée pour l'instant. Notre système bicaméral est composé de la chambre du Sénat et de la chambre des Députés. L'accord des députés est nécessaire pour que la loi soit promulguée et cela ne suffit pas, car la présidente du Liberia doit ensuite l'approuver. C'est ainsi que notre système fonctionne. Et la présidente à déjà déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'approuverait aucune loi criminalisant l'homosexualité. »
Le gouvernement libérien a sans doute en tête la nouvelle politique des Etats-Unis, premier partenaire économique du pays. Depuis décembre dernier, Washington prend en considération le respect des minorités sexuelles avant d'attribuer son aide au développement.
Source: RFI
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