Patrice Talon est accusé d'avoir voulu empoisonner le chef de l'Etat. Lionel Agbo, qui a été jugé pour injure et diffamation avant d'être gracié, refuse la clémence du président. Ces deux anciens proches du président vivent en exil à Paris et disent redouter pour leur vie.
A en croire Boni Yayi, Patrice Talon et Lionel Agbo ne l'empêchent pas de dormir. Les deux anciens proches du président sont désormais en disgrâce. Patrice Talon est même accusé de tentative d'empoisonnement du chef de l'Etat. Il vit en France. La justice béninoise n'a pas encore obtenu son extradition. « Je n'ai pas fait état de cette affaire avec le président Hollande,a néanmoins affirmé le président béninois, parce que j'estime qu'aujourd'hui, il y a des questions plus essentielles. A mon niveau, franchement, c'est un dossier qui ne me préoccupe pas du tout. Au contraire, mon souhait est que tout le monde rentre, et que nous puissions construire le Bénin. »
Selon Patrice Talon et Lionel Agbo, leurs ennuis datent du jour où ils ont dénoncé la volonté de Thomas Boni Yayi de modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. Le président jure n'avoir jamais eu de telles intentions : « Tout Béninois sait que la limitation de mandat est une décision de la conférence nationale et doit être actuellement respectée par tous. Donc je dis que sur cette terre comme au ciel, ces fondamentaux seront respectés. En 2011, lorsque j'ai été installé, pour mon investiture devant dix chefs d'Etat, j'ai dit à mon peuple : "C'est mon second et mon dernier mandat". »
Patrice Talon et Lionel Agbo n'ont pas l'intention de rentrer au Bénin. Le premier y serait immédiatement jeté en prison, et le second dit redouter pour sa vie.
-
Les cas de Mpox augmentent de plus de 500% en Afrique, touchant 19 pays (CDC Afrique)
-
Présidentielle américaine: les accusations de fraudes électorales mettent les assesseurs sous pression
-
Tchad: l'armée accusée d'avoir tué des dizaines de pêcheurs du Borno lors des représailles contre Boko Haram
-
Au Niger, des proches de Bazoum et des chefs rebelles inscrits dans un fichier sécuritaire
-
Crimes contre des journalistes: des cas toujours recensés au Mali et au Burkina Faso