Les émissions de voyance ou "Guissané" en wolof ont envahi l’audiovisuel. Maintenant plus besoin de se déplacer chez le devin, pour connaitre son avenir. C’est la voyance qui vient à vous. Un téléphone portable, disposant d’un compte crédit bien fourni -car c’est le prix à payer- suffi pour savoir de quoi sera fait son futur.
Entre la voyance pure avec les cauris, la cartomancie et la numérologie, l’offre est large. La demande aussi. Et toute structure de presse qui se respecte, se doit désormais, de proposer un programme de voyance ou d’interprétation de rêves à son public. Ainsi les prédicateurs de l’audiovisuel rivalisent d’artifices, pour gagner la plus grande part d’audience possible, car leur survie médiatique, mais aussi et surtout le chiffre d’affaire de leur employeur en dépend.
De ce fait, les médias sont devenus le théâtre des révélations les plus loufoques sur nos vies. Et les prescriptions d’offrandes les plus insolites sont devenues monnaie courante comme « prendre le bout de la langue d’une chèvre, le mélanger avec sept (7) clous et se baigner avec » dans le but de préserver des mauvaises langues.
Nos problèmes de cœur, professionnels et financiers constituent en fait, un nouveau fonds de commerce. Un filon très lucratif que les médias, en complicité avec des «experts » des arts divinatoires, dont on ne peut vérifier l’authenticité de leurs compétences, ont su exploiter.
Les serveurs téléphoniques des radios et télévisions qui s’adonnent à ce nouveau business ne désemplissent pas. Il suffit de se brancher sur l’une de ces fréquences, à l’heure de ces émissions pour le constater.
La ménagère et la jeune fille en quête d’amour sont les cibles principales, pour ne pas dire "pigeons", de ces « marchands de rêves » qui avec seulement votre nom, votre âge et votre lieu de résidence sont « capables » de vous dévoiler ce que vous ignoriez sur vous-même.
Dans un jargon qu’eux seuls maîtrisent, leurs consultations sont en fait, des déballages d’évidences que, même un non-initié serait en mesure d’imaginer, avec un minimum d’informations sur la personne.
Tout est en fait une question de probabilité et de profilage. Sachant par exemple qu’il y a de très fortes chances qu’un homme, peu importe son âge et son sexe, qui habite à Touba, soit Mouride, lui dire « les cauris me disent que vous êtes un fervent disciple de Cheikh Ahmadou Bamba » ne relève guère de la prouesse. Le but de la manœuvre étant de vous retenir le plus longtemps possible à l’antenne pour pomper le maximum de votre crédit téléphonique.
En plus de la rentabilité du serveur, il y a aussi les publicités drainées par ces émissions à forte audience qui constituent une autre manne financière très importante. Les autorités publiques ainsi que les organes de régulations de l’audiovisuel, devraient laisser une attention particulière à ce phénomène, afin de l’encadrer pour éviter les dérives. S’il n’est pas encore tard.
Entre la voyance pure avec les cauris, la cartomancie et la numérologie, l’offre est large. La demande aussi. Et toute structure de presse qui se respecte, se doit désormais, de proposer un programme de voyance ou d’interprétation de rêves à son public. Ainsi les prédicateurs de l’audiovisuel rivalisent d’artifices, pour gagner la plus grande part d’audience possible, car leur survie médiatique, mais aussi et surtout le chiffre d’affaire de leur employeur en dépend.
De ce fait, les médias sont devenus le théâtre des révélations les plus loufoques sur nos vies. Et les prescriptions d’offrandes les plus insolites sont devenues monnaie courante comme « prendre le bout de la langue d’une chèvre, le mélanger avec sept (7) clous et se baigner avec » dans le but de préserver des mauvaises langues.
Nos problèmes de cœur, professionnels et financiers constituent en fait, un nouveau fonds de commerce. Un filon très lucratif que les médias, en complicité avec des «experts » des arts divinatoires, dont on ne peut vérifier l’authenticité de leurs compétences, ont su exploiter.
Les serveurs téléphoniques des radios et télévisions qui s’adonnent à ce nouveau business ne désemplissent pas. Il suffit de se brancher sur l’une de ces fréquences, à l’heure de ces émissions pour le constater.
La ménagère et la jeune fille en quête d’amour sont les cibles principales, pour ne pas dire "pigeons", de ces « marchands de rêves » qui avec seulement votre nom, votre âge et votre lieu de résidence sont « capables » de vous dévoiler ce que vous ignoriez sur vous-même.
Dans un jargon qu’eux seuls maîtrisent, leurs consultations sont en fait, des déballages d’évidences que, même un non-initié serait en mesure d’imaginer, avec un minimum d’informations sur la personne.
Tout est en fait une question de probabilité et de profilage. Sachant par exemple qu’il y a de très fortes chances qu’un homme, peu importe son âge et son sexe, qui habite à Touba, soit Mouride, lui dire « les cauris me disent que vous êtes un fervent disciple de Cheikh Ahmadou Bamba » ne relève guère de la prouesse. Le but de la manœuvre étant de vous retenir le plus longtemps possible à l’antenne pour pomper le maximum de votre crédit téléphonique.
En plus de la rentabilité du serveur, il y a aussi les publicités drainées par ces émissions à forte audience qui constituent une autre manne financière très importante. Les autorités publiques ainsi que les organes de régulations de l’audiovisuel, devraient laisser une attention particulière à ce phénomène, afin de l’encadrer pour éviter les dérives. S’il n’est pas encore tard.
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