"Celui qui veut s'accrocher au pouvoir est fou." Lundi, à l’occasion d'un entretien exclusif accordé à France 24, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a assuré qu'il quitterait "bien sûr" le pouvoir "dans un délai de 90 jours". Au pouvoir depuis 33 ans, il est depuis le début de l’année fragilisé par les manifestations réclamant son dépar t.
Le plan de retrait du CCG
Mais si M. Saleh a promis à plusieurs reprises de quitter ses fonctions, il n'a jamais signé le plan du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui prévoit son retrait en échange d'une immunité pour lui-même et ses proches. Et ce malgré de fortes pressions régionales et internationales. M. Saleh a affirmé "n'avoir jamais refusé de le signer", précisant qu'il voulait le "lire" et "travailler sur un mécanisme" afin de le mettre en œuvre.
"Lorsqu'il y aura un accord autour de l'initiative des pays du Golfe et qu'il sera signé et quand un calendrier sera défini pour sa mise en œuvre et que des élections auront eu lieu, le pouvoir sera transféré", a-t-il expliqué. Puis d’ajouter : "Et cela dans un délai de 90 jours."
"J’ai voulu quitter le pouvoir dès 2006"
Le 21 octobre 2011, le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé au président yéménite d’abandonner ses fonctions, de mettre fin à la répression et de signer le plan de transfert du pouvoir proposé par le CCG. "J’ai voulu quitter le pouvoir dès 2006, mais les circonstances difficiles et exceptionnelles du pays m’ont forcé à me représenter. Je suis au pouvoir depuis plus de 33 ans, j'ai rencontré beaucoup de difficultés et beaucoup de moments exaltants", a-t-il précisé. Cette nouvelle promesse intervient alors que l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Jamal Benomar, en visite dans le pays, a appelé lundi à un rapide transfert du pouvoir. "Le moment est venu d'accélérer le changement au Yémen", a répété M. Benomar devant la presse. Une certaine version de la répression. La répression exercée à l’encontre des manifestants qui réclament la démission d’Ali Abdallah Saleh ainsi que les affrontements entre camps rivaux ont entrainé la mort de centaines de personnes depuis janvier. Lors de cet entretien, le président Saleh a contesté que son gouvernement ait réprimé les protestataires réclamant son départ, tout en indiquant disposer de preuves qu’une frange de l’opposition est liée au réseau terroriste Al-Qaïda. Enfin, interrogé sur les soulèvements du "Printemps arabe" qui ont conduit à la chute de plusieurs dirigeants, il a déclaré qu’il s’agissait plutôt d’un "chaos arabe". Et de conclure : "Ces actions vont à l’encontre de l’intérêt national de tous les pays concernés."
Source: France 24
Le plan de retrait du CCG
Mais si M. Saleh a promis à plusieurs reprises de quitter ses fonctions, il n'a jamais signé le plan du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui prévoit son retrait en échange d'une immunité pour lui-même et ses proches. Et ce malgré de fortes pressions régionales et internationales. M. Saleh a affirmé "n'avoir jamais refusé de le signer", précisant qu'il voulait le "lire" et "travailler sur un mécanisme" afin de le mettre en œuvre.
"Lorsqu'il y aura un accord autour de l'initiative des pays du Golfe et qu'il sera signé et quand un calendrier sera défini pour sa mise en œuvre et que des élections auront eu lieu, le pouvoir sera transféré", a-t-il expliqué. Puis d’ajouter : "Et cela dans un délai de 90 jours."
"J’ai voulu quitter le pouvoir dès 2006"
Le 21 octobre 2011, le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé au président yéménite d’abandonner ses fonctions, de mettre fin à la répression et de signer le plan de transfert du pouvoir proposé par le CCG. "J’ai voulu quitter le pouvoir dès 2006, mais les circonstances difficiles et exceptionnelles du pays m’ont forcé à me représenter. Je suis au pouvoir depuis plus de 33 ans, j'ai rencontré beaucoup de difficultés et beaucoup de moments exaltants", a-t-il précisé. Cette nouvelle promesse intervient alors que l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Jamal Benomar, en visite dans le pays, a appelé lundi à un rapide transfert du pouvoir. "Le moment est venu d'accélérer le changement au Yémen", a répété M. Benomar devant la presse. Une certaine version de la répression. La répression exercée à l’encontre des manifestants qui réclament la démission d’Ali Abdallah Saleh ainsi que les affrontements entre camps rivaux ont entrainé la mort de centaines de personnes depuis janvier. Lors de cet entretien, le président Saleh a contesté que son gouvernement ait réprimé les protestataires réclamant son départ, tout en indiquant disposer de preuves qu’une frange de l’opposition est liée au réseau terroriste Al-Qaïda. Enfin, interrogé sur les soulèvements du "Printemps arabe" qui ont conduit à la chute de plusieurs dirigeants, il a déclaré qu’il s’agissait plutôt d’un "chaos arabe". Et de conclure : "Ces actions vont à l’encontre de l’intérêt national de tous les pays concernés."
Source: France 24
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