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inondations, délestages, hivernage, déplacement des populations: La colère gronde dans la banlieue

Les habitants de la banlieue dakaroise sont en passe de se radicaliser. Les nombreux millimètres d’eau enregistrés à l’occasion de la première pluie dans la nuit du 29 au 30 juin dernier ont presque inondé plusieurs zones de la capitale. Une raison pour les Imams de Guédiawaye et les membres de la Synergie des acteurs pour l’assainissement de la banlieue (Saaba) de projeter dans un futur proche une marche nationale de protestation pour exiger de l’Etat la mise en œuvre d’un plan d’éradication des inondations.



inondations, délestages, hivernage, déplacement des populations: La colère gronde dans la banlieue
La banlieue est très en colère. Elle accepte mal la proposition du Gouvernement de déplacer les populations des zones inondables et inondées vers Sangalkam. Les habitants de cette partie défavorisée de la capitale qui ont déjà commencé à patauger dans les eaux pluviales depuis la nuit du 29 au 30 juin dernier avec les nombreux millimètres de pluie enregistrés. C’est ainsi que pour faire face à cette situation, les membres de la Synergie des acteurs pour l’assainissement de la banlieue (Saaba) ont rencontré mercredi 30 juin dernier à l’école élémentaire publique Hamo 4 de Guédiawaye le Collectif des imams de Guédiawaye pour harmoniser leur position dans la recherche de solutions aux inondations qui perturbent tous les ans la vie des banlieusards.

Une marche nationale de protestation est déjà en vue pour exiger de l’Etat du Sénégal la mise en œuvre d’un plan d’action pour éradiquer définitivement ce fléau au lieu d’en faire un fonds politique. Les membres de la Saaba, tous derrière leur Président Babacar Mbaye Ngaraf et ceux du Collectif des imams amenés par Youssouf Sarr, l’homme du « Fatwa » sur les factures d’électricité sont unanimes à reconnaitre la nécessité de faire une marche nationale « pour exiger la conception et la mise en œuvre d’un plan pour l’éradication des innovations ». Imam Youssouf Sarr, Coordonnateur du Collectif des Imams et des résidents des quartiers de Guédiawaye et de la banlieue, appréciant le motif de Babacar Mbaye Ngaraf de les impliquer dans la recherche de solutions aux inondations dans la banlieue, a dévoilé le contenu d’une réflexion sur « les inondations et leurs conséquences sur le quotidien des populations » en proposant une marche nationale à l’occasion de laquelle la presse nationale et internationale seront invitées pour dénoncer la léthargie de l’Etat face aux problèmes des inondations qui se répètent chaque année. « Ce que vous avez évoqué nous concerne tous. C’est un combat citoyen qui nous engage autant que nous sommes. Il faut donc unir nos forces pour trouver gain de cause », a laissé entendre Imam Youssouf Sarr.

Pour sa part, Babacar Mbaye Ngaraf, Président de la Saaba, s’insurgeant comme la majorité des délégués de la Saaba dans la banlieue contre le projet du Gouvernement d’envoyer les populations dans les tentes à Sangalkam, a signalé que le « Gouvernement doit privilégier la concertation en lieu et place des mesures imposées ». Selon lui, les habitants de la banlieue « ne sont pas des enfants, encore moins des être déraisonnés ». Le Président de la Saaba souligne qu’impliquer les acteurs de la banlieue dans la recherche des solutions « ne veut pas dire leur donner le dernier mot ». Et précise que les habitants de la banlieue ne sont pas contre de manière déraisonnée contre le déplacement. « Nous ne sommes pas contre de manière irrationnelle. Mais il faut que les solutions soient concertées et discutées », a-t-il déclaré.

Il faut signaler que le Collectif des Imams organise déjà le samedi 3 juillet à 10 h un comité exécutif élargi à la salle de fête de Hamo 4 à Guédiawaye. En tout état de cause il faut simplement reconnaitre que la colère couve encore dans la banlieue surtout que la première pluie aie déjà occasionné beaucoup de désagréments chez les populations qui ne peuvent pas digérer, disent-elles, que l’Etat, depuis l’année dernière, n’aie rien prévu pour préparer à cette situation récurrente.

Chérif FAYE (Sud)

Samedi 3 Juillet 2010 - 13:04


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