Ceux qui craignaient un match fermé entre l’Allemagne et l’Argentine allaient vite changer d’avis puisque la pendule du stade du Cap n’indiquait pas encore trois minutes de jeu que Müller ouvrait le score en reprenant de la tête un coup-franc venu de la gauche signée Schweinsteger (1-0, 3e). Forts de cet avantage et profitant de l’effet de surprise, les Allemands prenaient à la gorge une formation argentine un brin débordé. Et Klose était à deux doigts de doubler la mise, sa reprise, consécutive à un centre de Müller passant juste au-dessus du but de Romero (23e). Peu à peu, les joueurs de Maradona reprenaient leurs esprits, mais se créaient peu d’occasion, même si Higuain se voyait refuser un but pour un hors-jeu pour le moins indiscutable, quatre joueurs argentins étant surpris seuls devant le but (37e).

Après la pause, l’Argentine revenait avec des intentions beaucoup plus offensives, mais sur la touche Maradona allait vite comprendre que son équipe n’était pas dans le coup. Malgré une belle entame, les Sud-Américains se remettaient rapidement en marche arrière et sur un énième contre, Podolski servait Klose qui n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond du but (2-0, 67e). L’Argentine tanguait, et s’écroulait définitivement sur une action signée Schweinsteiger, qui passait en revue la défense adverse avant de servir Friedrich qui du gauche trompait Romero (3-0, 74e). Les Allemands avaient cette fois un avantage trop conséquent pour laisser l’espoir aux Argentins qui baissaient totalement pavillon malgré les changements décidés par Maradona. Et Klose assommait totalement l'Argentine avec un quatrième but en toute fin de rencontre (4-0, 88e).

Les Allemands, qui viennent successivement d’écraser l’Angleterre (4-1) en huitième de finale, puis l’Argentine (4-0) en quart de finale, sont désormais clairement les favoris de ce Mondial et peuvent attendre sereinement de savoir qui de l’Espagne ou du Paraguay sera leur prochain adversaire. Pour Maradona, cette défaite risque de ternir un Mondial qui semble plutôt correct et 24 heures après le Brésil, l’Amérique du Sud a perdu son deuxième cador.