Venu assister au lancement de la Plateforme des acteurs de la société civile pour l’indépendance de la justice (PASCIJ), le juge Téliko a profité de sa prise de parole, pour apporter sa réplique au chef de l'Etat Macky Sall qui lors de son face-à-face avec des journalistes le 31 décembre 2018, avait déclaré que sa présence au Conseil supérieur de la Magistrature (Csm) est à titre honorifique.
« je vous dis que la présence du chef de l’Etat est l’un des éléments qui confortent la main-mise de l’exécutif sur la carrière des magistrats. Les autres éléments ont trait aux fonctionnements et aux attributions. Vous ne pouvez pas dire que sa présence est symbolique. D’ailleurs l’accord donné par le chef de l’Etat pour l’application du système de transparence est limité aux tribunaux de petites instances et de grandes instances. Ce qui veut dire jusqu’à présent que lui il entend garder son pouvoir d’appréciation pour la nominations des chefs de cour », tonne le juge.
Mieux le magistrat témoigne qu’au sein du Conseil supérieur de la magistrature il n y a pas de transparence. Toutes les attributions de pouvoir sont données aux ministres de la Justice. Que ce soit le pouvoir de proposer, le pouvoir d'émettre des avis. Mieux, même pour ce qui est du fonctionnement, « pas d’appel à la candidature, c’est le ministre qui vient avec ses propositions, il saisit les nominations de manière disfonctionnel. S'il veut consulter un chef de cour, il peut le consulter. De toute façon, c’est lui qui apprécie. Donc les magistrats que nous sommes n’ont qu’un seul pouvoir: dire qu’on est d’accord ou qu'on n’est pas d’accord. Nous n’avons même pas la possibilité de dire que nous avons pressenti une personne à un telle poste ou tel autre est mieux indiqué. Même ça, vous l’avez pas. Ce pouvoir de contre-proposition, vous ne l’avez pas. Donc comment on peut nous dire que la présence de l’exécutif est honorifique. »
Par contre, "si on était dans un système de transparence avec un appel à la candidature, des critères probablement prédéfinis avec un pouvoir de proposition exercé par les magistrats, c’est en ce moment que la présence du pouvoir serait honorifique, car il n’aura que la décision d’entériné", indique-t-il.
« je vous dis que la présence du chef de l’Etat est l’un des éléments qui confortent la main-mise de l’exécutif sur la carrière des magistrats. Les autres éléments ont trait aux fonctionnements et aux attributions. Vous ne pouvez pas dire que sa présence est symbolique. D’ailleurs l’accord donné par le chef de l’Etat pour l’application du système de transparence est limité aux tribunaux de petites instances et de grandes instances. Ce qui veut dire jusqu’à présent que lui il entend garder son pouvoir d’appréciation pour la nominations des chefs de cour », tonne le juge.
Mieux le magistrat témoigne qu’au sein du Conseil supérieur de la magistrature il n y a pas de transparence. Toutes les attributions de pouvoir sont données aux ministres de la Justice. Que ce soit le pouvoir de proposer, le pouvoir d'émettre des avis. Mieux, même pour ce qui est du fonctionnement, « pas d’appel à la candidature, c’est le ministre qui vient avec ses propositions, il saisit les nominations de manière disfonctionnel. S'il veut consulter un chef de cour, il peut le consulter. De toute façon, c’est lui qui apprécie. Donc les magistrats que nous sommes n’ont qu’un seul pouvoir: dire qu’on est d’accord ou qu'on n’est pas d’accord. Nous n’avons même pas la possibilité de dire que nous avons pressenti une personne à un telle poste ou tel autre est mieux indiqué. Même ça, vous l’avez pas. Ce pouvoir de contre-proposition, vous ne l’avez pas. Donc comment on peut nous dire que la présence de l’exécutif est honorifique. »
Par contre, "si on était dans un système de transparence avec un appel à la candidature, des critères probablement prédéfinis avec un pouvoir de proposition exercé par les magistrats, c’est en ce moment que la présence du pouvoir serait honorifique, car il n’aura que la décision d’entériné", indique-t-il.
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