Tout de gris vêtu, Tamsir Jupiter Ndiaye quitte le box des prévenus aux côtés de la présumée victime, Kéba Nar SY à 12h46. Ce dernier est en tee-shirt blanc et jean. L’affaire moult fois renvoyée en raison du flou sur l’âge de Kéba Nar SY, le juge considère qu’il est « majeur ». «Tantôt, on dit qu’il a 13 ans, tantôt 17 ans,… », tonne ce dernier. De son côté, le prévenu ne veut qu’une chose, que cette affaire soit enfin vidée. Donnant sa version des faits, Kéba Nar SY de préciser que les faits se sont produits à Liberté 5 où le journaliste lui a demandé de lui montrer le chemin menant au quartier Grand-Dakar , moyennant de l’argent et qu’en court de route, Tamsir Jupiter Ndiaye s’est garé dans un endroit isolé pour prendre sa main et l’introduire dans son pantalon. «J’ai serré très fort son sexe pour l’obliger à me laisser partir», sert Kéba Nar SY d’indiquer avoir «frappé» le journaliste avant d’ameuter les passants.
Le jeune avoue avoir subtilisé le portable de Tamsir Jupiter Ndiaye qui selon la version du jeune, a été obligé de se réfugié alors à la police. L’ancien chroniqueur de «Nouvel horizon» nie les faits. Il assure avoir eu un appel d’un Agent de Sécurité de Proximité (ASP). Et que s’il a pris le jeune dans son véhicule, c’était pour le soustraire d’une bagarre entre jeunes. « Ils frappaient un enfant », sert-il précisant s’être rapproché alors de la scène pour s’enquérir de la situation. «Il a volé nos 1.000 F CFA », lui explique-t-on selon la version du prévenu. Ayant pris Kéba Nar SY dans son véhicule, Tamsir Jupiter Ndiaye dira s’être arrêté au niveau de la Mosquée de Dieuppeul pour permettre au jeune de descendre. Ce, avant qu’il ne se rende compte qu’il était suivi par les mêmes jeunes rencontrés à Liberté 5.
Kéba Nar SY lui a même dit «d’avancer parce que c’étaient des agresseurs ». Arrivé au niveau du village SOS d’enfants à quelques encablures du Rond-point Sacré Cœur, il s’est arrêté pour que son passager quitte le véhicule. Après lui avoir «volé son portable», il l’a taxé de voleur, souligne par ailleurs le prévenu qui affirme s’être alors rendu au commissariat de Dieuppeul pour sauver sa vie. Ce, d’autant plus que l’un des poursuivant a déclaré qu’il le détestait et qu’«aujourd’hui, il allait voir». «Ils m’ont insulté et violenté», déclare Tamsir Jupiter Ndiaye qui dénonce une cabale contre lui. «Ils veulent me descendre mais je ne l’accepterai pas », scande-t-il car argue-t-il, il a fallu que qu’on lui crie dessus au niveau du commissariat de Dieuppeul pour qu’il m’accuse. « Je ne peux pas procéder au nafila (prières surérogatoires) et faire cela », marque le journaliste qui martèle qu’ «il vient de sortir d’une situation» dans le cadre de laquelle, «il a perdu son travail» et que «sa famille est presque détruite».
Condamné en 2013 pour des actes d’homosexualité, il avait bénéficié de la grâce présidentielle. Le juge ne comprend pas que sortant de cette situation, le prévenu se soit arrêté pour se mêler de cette affaire. Le bon sens aurait voulu qu’il continue son chemin, est d’avis ce dernier. « Ce n’était pas votre problème surtout après ce que vous avez vécu », dit-il. «Je suis d’accord », réagit Tamsir Jupiter Ndiaye de préciser qu’ «ils étaient en train de tabasser un enfant». Ce qu’il n’a pas supporté et que c’est dans sa nature d’aider les gens. Le juge ne semble pas convaincu. Autre précision du prévenu, «c’est comment quelqu’un qui habite les Sicap comme lui, peut-il demander un chemin menant à Grand-Dakar ?».
Dans son réquisitoire, le Procureur qui indique que les faits reprochés au prévenu sont avérés, a cité les articles 319 et 348 du Code pénal et l’article 6 du Code de la route pour demander la peine maximale (5 ans) contre Tamsir Jupiter Ndiaye. «Jusqu’à l’extinction du soleil, notre société n’acceptera pas certaines pratiques », scande le représentant du ministère public qui évoque là les actes impudiques ou contre nature qu’il assimile à des « attouchements » voire « préludes » dans le dossier. Pour s’en sortir, le journaliste ne fait que « crier qu’au loup alors que c’est lui le loup » selon le Procureur qui relève que Kéba Nar SY n’était même pas concerné par la bagarre pour être sauvé. Dans sa plaidoirie, un des avocats de la défense en l’occurrence Me Souleye Mbaye se pose la question selon laquelle, «comment autant d’événements peuvent se succéder en un aussi court laps de temps ?», ce fameux soir du 24 juin. Pour Me Khoureyssi BA, «les faits ne sont pas clairement établis » et que cette affaire « est un défi au Droit », « une offense faite à la présomption d’innocence ». « Le PV (procès-verbal) est muet du fait qu’ «aucune constatation matérielle n’a été faite», pas « même une reconstitution » alors qu’on est près du lieu où les faits se sont produits.
«C’est paroles contre paroles », dira par ailleurs la robe noire. La défense note que le Parquet a fait « hors sujet » dans la mesure où «il n’y a pas d’actes contre nature » tels que « la sodomie ». Et que Kéba Nar SY a au moins «25 ans et qu’il a déjà purgé une peine de prison à Rebeuss, chez les grands». «On a à faire à un enfant de la rue qui vit de cela», plaide Me BA d’arguer que dans cette affaire «la récidive est impossible». Requête du conseil de Tamsir Jupiter Ndiaye au juge : « Oubliez votre nationalité Sénégalaise au moment de délibérer » car dira l’avocat, «aujourd’hui, il y a le vide autour de Tamsir Jupiter Ndiaye » et des avocats ont même sursauté lorsqu’il leur a demandés de plaider le dossier. «Dans le doute, abstiens-toi », assène Me BA qui demande la relaxe sans peine ni dépend. A l’aide d’un mouchoir, le journaliste s’essuie les yeux. Délibéré ce 31 juillet.
Le jeune avoue avoir subtilisé le portable de Tamsir Jupiter Ndiaye qui selon la version du jeune, a été obligé de se réfugié alors à la police. L’ancien chroniqueur de «Nouvel horizon» nie les faits. Il assure avoir eu un appel d’un Agent de Sécurité de Proximité (ASP). Et que s’il a pris le jeune dans son véhicule, c’était pour le soustraire d’une bagarre entre jeunes. « Ils frappaient un enfant », sert-il précisant s’être rapproché alors de la scène pour s’enquérir de la situation. «Il a volé nos 1.000 F CFA », lui explique-t-on selon la version du prévenu. Ayant pris Kéba Nar SY dans son véhicule, Tamsir Jupiter Ndiaye dira s’être arrêté au niveau de la Mosquée de Dieuppeul pour permettre au jeune de descendre. Ce, avant qu’il ne se rende compte qu’il était suivi par les mêmes jeunes rencontrés à Liberté 5.
Kéba Nar SY lui a même dit «d’avancer parce que c’étaient des agresseurs ». Arrivé au niveau du village SOS d’enfants à quelques encablures du Rond-point Sacré Cœur, il s’est arrêté pour que son passager quitte le véhicule. Après lui avoir «volé son portable», il l’a taxé de voleur, souligne par ailleurs le prévenu qui affirme s’être alors rendu au commissariat de Dieuppeul pour sauver sa vie. Ce, d’autant plus que l’un des poursuivant a déclaré qu’il le détestait et qu’«aujourd’hui, il allait voir». «Ils m’ont insulté et violenté», déclare Tamsir Jupiter Ndiaye qui dénonce une cabale contre lui. «Ils veulent me descendre mais je ne l’accepterai pas », scande-t-il car argue-t-il, il a fallu que qu’on lui crie dessus au niveau du commissariat de Dieuppeul pour qu’il m’accuse. « Je ne peux pas procéder au nafila (prières surérogatoires) et faire cela », marque le journaliste qui martèle qu’ «il vient de sortir d’une situation» dans le cadre de laquelle, «il a perdu son travail» et que «sa famille est presque détruite».
Condamné en 2013 pour des actes d’homosexualité, il avait bénéficié de la grâce présidentielle. Le juge ne comprend pas que sortant de cette situation, le prévenu se soit arrêté pour se mêler de cette affaire. Le bon sens aurait voulu qu’il continue son chemin, est d’avis ce dernier. « Ce n’était pas votre problème surtout après ce que vous avez vécu », dit-il. «Je suis d’accord », réagit Tamsir Jupiter Ndiaye de préciser qu’ «ils étaient en train de tabasser un enfant». Ce qu’il n’a pas supporté et que c’est dans sa nature d’aider les gens. Le juge ne semble pas convaincu. Autre précision du prévenu, «c’est comment quelqu’un qui habite les Sicap comme lui, peut-il demander un chemin menant à Grand-Dakar ?».
Dans son réquisitoire, le Procureur qui indique que les faits reprochés au prévenu sont avérés, a cité les articles 319 et 348 du Code pénal et l’article 6 du Code de la route pour demander la peine maximale (5 ans) contre Tamsir Jupiter Ndiaye. «Jusqu’à l’extinction du soleil, notre société n’acceptera pas certaines pratiques », scande le représentant du ministère public qui évoque là les actes impudiques ou contre nature qu’il assimile à des « attouchements » voire « préludes » dans le dossier. Pour s’en sortir, le journaliste ne fait que « crier qu’au loup alors que c’est lui le loup » selon le Procureur qui relève que Kéba Nar SY n’était même pas concerné par la bagarre pour être sauvé. Dans sa plaidoirie, un des avocats de la défense en l’occurrence Me Souleye Mbaye se pose la question selon laquelle, «comment autant d’événements peuvent se succéder en un aussi court laps de temps ?», ce fameux soir du 24 juin. Pour Me Khoureyssi BA, «les faits ne sont pas clairement établis » et que cette affaire « est un défi au Droit », « une offense faite à la présomption d’innocence ». « Le PV (procès-verbal) est muet du fait qu’ «aucune constatation matérielle n’a été faite», pas « même une reconstitution » alors qu’on est près du lieu où les faits se sont produits.
«C’est paroles contre paroles », dira par ailleurs la robe noire. La défense note que le Parquet a fait « hors sujet » dans la mesure où «il n’y a pas d’actes contre nature » tels que « la sodomie ». Et que Kéba Nar SY a au moins «25 ans et qu’il a déjà purgé une peine de prison à Rebeuss, chez les grands». «On a à faire à un enfant de la rue qui vit de cela», plaide Me BA d’arguer que dans cette affaire «la récidive est impossible». Requête du conseil de Tamsir Jupiter Ndiaye au juge : « Oubliez votre nationalité Sénégalaise au moment de délibérer » car dira l’avocat, «aujourd’hui, il y a le vide autour de Tamsir Jupiter Ndiaye » et des avocats ont même sursauté lorsqu’il leur a demandés de plaider le dossier. «Dans le doute, abstiens-toi », assène Me BA qui demande la relaxe sans peine ni dépend. A l’aide d’un mouchoir, le journaliste s’essuie les yeux. Délibéré ce 31 juillet.
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