Quels sont les témoignages que vous avez rassemblés sur la situation dans le sud de Madagascar ?
Le sud de Madagascar a subi quatre épisodes consécutifs de sécheresse qui ont anéanti les récoltes et qui ont entravé l’accès des populations à la nourriture. Le dernier épisode de sécheresse en date a commencé en novembre 2020 et il s’est poursuivi jusqu’en janvier 2021. Il y a plus d’un million de personnes qui sont au bord de la famine. Nous avons eu plusieurs témoins qui nous ont dit avoir perdu des enfants en bas âge à cause de la sécheresse que le pays est en train de subir actuellement. Ce qu’on constate et qui a été confirmé par les données scientifiques, c’est que sur les cinq dernières années, les précipitations ont été en chute drastique, donc le pays a manqué d’eau, ce qui a eu une conséquence dramatique sur les cultures.
Dans ce contexte de sécheresse et de crise alimentaire, est-ce que la communauté internationale se mobilise assez ?
Depuis les premiers signaux d’alerte, on trouve que la communauté internationale n’est pas assez réactive pour apporter une aide humanitaire d’urgence, il y a encore des gens qui se nourrissent de cactus… Ce qu’il faut faire aujourd’hui face à ce constat dramatique à Madagascar, c’est qu’il faut apporter une aide humanitaire au pays de toute urgence… mais ce n’est pas seulement une question humanitaire, il y a vraiment un problème et une responsabilité en matière de crise climatique. Il se trouve que ce sont les pays industrialisés qui ont une responsabilité historique dans les émissions de gaz à effet de serre, donc il faut que les pays les plus riches et industrialisés apportent une aide humanitaire d’urgence, mais aussi agissent sur la crise climatique elle-même et s’engagent à réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre.
Pourquoi est-ce qu’Amnesty International s’implique dans la question du changement climatique ? Quels sont les liens que vous établissez entre changement climatique et droits humains ?
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a un effet « domino ». En fait, la crise climatique a des conséquences dramatiques sur les droits humains. S’il y a une sécheresse, les populations ne peuvent plus se nourrir puisque les terres ne sont plus fertiles. Si les populations ne peuvent plus se nourrir, il y a un impact sur le droit à la vie, et ensuite il y a des séries de conséquences sur le droit à l’éducation puisque les enfants qui survivent ne peuvent même plus aller à l’école le ventre vide, le droit à l’eau, à l’assainissement, et donc la crise climatique, c’est une crise des droits humains.
Ne pas agir contre la crise climatique, c’est une violation de droits humains
Vous avez cette formule dans votre rapport : vous appelez tous les pays à s’engager lors de la prochaine COP en faveur d’objectif de réduction des émissions de CO2 à la fois « ambitieux », et « respectueux des droits humains ». Ne pas limiter les émissions de CO2, c’est violer d’une certaine manière les droits humains ?
Ne pas agir contre la crise climatique, c’est une violation de droits humains puisque la crise climatique a des impacts sur les droits de l’homme directement. Ça fait des années que la communauté scientifique et la société civile interpellent les gouvernements sur ce sujet du réchauffement climatique, et on le sait les conséquences deviennent de plus en plus dramatiques. Les conséquences se font déjà sentir sur les pays les plus pauvres et les populations les plus défavorisées, c’est un phénomène mondial et il est vraiment temps de réagir.
Quel est le message d’Amnesty international aux responsables qui participeront à la COP26 ?
On les appelle à s’engager en faveur d’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour absolument maintenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 1,5 °C. Il faut aussi que les dirigeants s’engagent à abandonner rapidement les énergies fossiles, parce qu’on sait qu’elles sont responsables d’effets désastreux et d’émissions de gaz à effet de serre conséquentes, et il faut qu’ils arrivent à mettre en place un mécanisme mondial pour soutenir les personnes dont les droits sont affectés.
Le sud de Madagascar a subi quatre épisodes consécutifs de sécheresse qui ont anéanti les récoltes et qui ont entravé l’accès des populations à la nourriture. Le dernier épisode de sécheresse en date a commencé en novembre 2020 et il s’est poursuivi jusqu’en janvier 2021. Il y a plus d’un million de personnes qui sont au bord de la famine. Nous avons eu plusieurs témoins qui nous ont dit avoir perdu des enfants en bas âge à cause de la sécheresse que le pays est en train de subir actuellement. Ce qu’on constate et qui a été confirmé par les données scientifiques, c’est que sur les cinq dernières années, les précipitations ont été en chute drastique, donc le pays a manqué d’eau, ce qui a eu une conséquence dramatique sur les cultures.
Dans ce contexte de sécheresse et de crise alimentaire, est-ce que la communauté internationale se mobilise assez ?
Depuis les premiers signaux d’alerte, on trouve que la communauté internationale n’est pas assez réactive pour apporter une aide humanitaire d’urgence, il y a encore des gens qui se nourrissent de cactus… Ce qu’il faut faire aujourd’hui face à ce constat dramatique à Madagascar, c’est qu’il faut apporter une aide humanitaire au pays de toute urgence… mais ce n’est pas seulement une question humanitaire, il y a vraiment un problème et une responsabilité en matière de crise climatique. Il se trouve que ce sont les pays industrialisés qui ont une responsabilité historique dans les émissions de gaz à effet de serre, donc il faut que les pays les plus riches et industrialisés apportent une aide humanitaire d’urgence, mais aussi agissent sur la crise climatique elle-même et s’engagent à réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre.
Pourquoi est-ce qu’Amnesty International s’implique dans la question du changement climatique ? Quels sont les liens que vous établissez entre changement climatique et droits humains ?
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a un effet « domino ». En fait, la crise climatique a des conséquences dramatiques sur les droits humains. S’il y a une sécheresse, les populations ne peuvent plus se nourrir puisque les terres ne sont plus fertiles. Si les populations ne peuvent plus se nourrir, il y a un impact sur le droit à la vie, et ensuite il y a des séries de conséquences sur le droit à l’éducation puisque les enfants qui survivent ne peuvent même plus aller à l’école le ventre vide, le droit à l’eau, à l’assainissement, et donc la crise climatique, c’est une crise des droits humains.
Ne pas agir contre la crise climatique, c’est une violation de droits humains
Vous avez cette formule dans votre rapport : vous appelez tous les pays à s’engager lors de la prochaine COP en faveur d’objectif de réduction des émissions de CO2 à la fois « ambitieux », et « respectueux des droits humains ». Ne pas limiter les émissions de CO2, c’est violer d’une certaine manière les droits humains ?
Ne pas agir contre la crise climatique, c’est une violation de droits humains puisque la crise climatique a des impacts sur les droits de l’homme directement. Ça fait des années que la communauté scientifique et la société civile interpellent les gouvernements sur ce sujet du réchauffement climatique, et on le sait les conséquences deviennent de plus en plus dramatiques. Les conséquences se font déjà sentir sur les pays les plus pauvres et les populations les plus défavorisées, c’est un phénomène mondial et il est vraiment temps de réagir.
Quel est le message d’Amnesty international aux responsables qui participeront à la COP26 ?
On les appelle à s’engager en faveur d’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour absolument maintenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 1,5 °C. Il faut aussi que les dirigeants s’engagent à abandonner rapidement les énergies fossiles, parce qu’on sait qu’elles sont responsables d’effets désastreux et d’émissions de gaz à effet de serre conséquentes, et il faut qu’ils arrivent à mettre en place un mécanisme mondial pour soutenir les personnes dont les droits sont affectés.
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