Coiffé d’une casquette rouge délavée et d’un bermuda gris badigeonné de boue, Moussa juge que "le gouvernement actuel qui a décidé de faire de l’agriculture son outils d’émergence du Sénégal, ne devrait pas déloger des maraîchers pour construire une arène de lutte", devenu sport-roi dans le pays ces sept dernières années.
"Il y a seulement un mois qu’on nous a prévenu de quitter ici mais on ne savait pas que c’était de sitôt", s'étonne Moussa, pataugeant dans des flaques d’eau entre les plants de tomate dans son jardin, situé dans cette zone marécageuse à environ 10 kilomètres au Sud de Dakar.
Le projet de réaliser une arène de lutte en ces lieux a été adopté sous le pouvoir de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), mais a finalement été "abandonné à cause de l’humidité de la zone", raconte Amadou Leye, leur porte-parole qui y produit de la salade depuis 33 ans. "Je ne sais pas si (l’actuel chef de l’Etat) Macky Sall est au courant de la situation", s’interroge le sexagénaire.
"Même avec les 100.000 à 200.000 FCFA qu’ils nous proposent, je ne céderai pas", lance un de ses voisins, Baye Diop, un jeune de 28 ans, aspergeant ses plantes de tomate à l’aide d’un long tuyau raccordé à une motopompe qui lui permet d’aspirer l’eau en quantité importante.
Constitués en coopérative, les maraîchers de Pikine ont confié le dossier à un huissier. Mais "il n’est pas question que l’Etat recule" dans cette affaire convenu à "24 milliards FCFA avec la Chine", selon Jacques Diop, un conseiller du ministre des Sports Matar Bâ.
Guédj Diouf, préfet nouvellement nommé à la tête de la circonscription, "saura prendre la bonne décision mais pas la force" face aux jardiniers, assure M. Diop. Approché par ALERTE INFO, le préfet a décliné tout commentaire sur ce "dossier délicat", selon un responsable chargé des Infrastructures au ministère des Sports.
Dans la zone, règne un long calme perturbé par moment par des bruits de véhicules qui passent sur une voie en face, et surtout par les chants d’oiseaux migrateurs, perchés sur une forêt de longues herbes sauvages qui meublent le restant des marrées inoccupées.
"Ce sont mes grands-parents qui travaillaient ici. Aujourd’hui, je suis perdu devant cette décision du gouvernement. Avec le délai qu’il nous donne, c’est un rapport de force. C’est soit on libère, soit on meurt", raconte Makhtar Diop, 52 ans, sous l’ombre d’un arbre dans son compartiment où il produit du thé depuis l’âge de 12 ans.
Des riverains à Pikine craignent un "problème de sécurité" avec la construction d’une arène. "Quand les fans des lutteurs perdants sortent des stades (à Dakar), ils s’empennent aux passants, magasins et boutiques, rentrent dans les habitations pour causer des dégâts", déroule Ismael, un jeune riverain.
Les autorités devraient "choisir un endroit correct où il n’y a pas d’eau. Avec le lac, ils vont dépenser beaucoup d’argent et elles seront à chaque fois obligées de faire des travaux de réfection", analyse Ablaye Bâ, 32 ans et natif du quartier.
Depuis mercredi, la mairie multiplie des rencontres avec les responsables des maraîchers de Pikine afin de les "convaincre de libérer" le site vendredi à 00H00 (GMT et locale), selon le représentant des maraîchers dont les revenus mensuels varient entre "120.000, 200.000 et 400.000 FCFA ou plus".
"Actuellement je n’ai aucun projet en vue. Ils ne nous pas donné le temps de réfléchir à cela. Je suis sous le choc et il me faudra du temps pour penser à autre chose", raconte Maktar Diop, l’air déçu.
"Il y a seulement un mois qu’on nous a prévenu de quitter ici mais on ne savait pas que c’était de sitôt", s'étonne Moussa, pataugeant dans des flaques d’eau entre les plants de tomate dans son jardin, situé dans cette zone marécageuse à environ 10 kilomètres au Sud de Dakar.
Le projet de réaliser une arène de lutte en ces lieux a été adopté sous le pouvoir de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), mais a finalement été "abandonné à cause de l’humidité de la zone", raconte Amadou Leye, leur porte-parole qui y produit de la salade depuis 33 ans. "Je ne sais pas si (l’actuel chef de l’Etat) Macky Sall est au courant de la situation", s’interroge le sexagénaire.
"Même avec les 100.000 à 200.000 FCFA qu’ils nous proposent, je ne céderai pas", lance un de ses voisins, Baye Diop, un jeune de 28 ans, aspergeant ses plantes de tomate à l’aide d’un long tuyau raccordé à une motopompe qui lui permet d’aspirer l’eau en quantité importante.
Constitués en coopérative, les maraîchers de Pikine ont confié le dossier à un huissier. Mais "il n’est pas question que l’Etat recule" dans cette affaire convenu à "24 milliards FCFA avec la Chine", selon Jacques Diop, un conseiller du ministre des Sports Matar Bâ.
Guédj Diouf, préfet nouvellement nommé à la tête de la circonscription, "saura prendre la bonne décision mais pas la force" face aux jardiniers, assure M. Diop. Approché par ALERTE INFO, le préfet a décliné tout commentaire sur ce "dossier délicat", selon un responsable chargé des Infrastructures au ministère des Sports.
Dans la zone, règne un long calme perturbé par moment par des bruits de véhicules qui passent sur une voie en face, et surtout par les chants d’oiseaux migrateurs, perchés sur une forêt de longues herbes sauvages qui meublent le restant des marrées inoccupées.
"Ce sont mes grands-parents qui travaillaient ici. Aujourd’hui, je suis perdu devant cette décision du gouvernement. Avec le délai qu’il nous donne, c’est un rapport de force. C’est soit on libère, soit on meurt", raconte Makhtar Diop, 52 ans, sous l’ombre d’un arbre dans son compartiment où il produit du thé depuis l’âge de 12 ans.
Des riverains à Pikine craignent un "problème de sécurité" avec la construction d’une arène. "Quand les fans des lutteurs perdants sortent des stades (à Dakar), ils s’empennent aux passants, magasins et boutiques, rentrent dans les habitations pour causer des dégâts", déroule Ismael, un jeune riverain.
Les autorités devraient "choisir un endroit correct où il n’y a pas d’eau. Avec le lac, ils vont dépenser beaucoup d’argent et elles seront à chaque fois obligées de faire des travaux de réfection", analyse Ablaye Bâ, 32 ans et natif du quartier.
Depuis mercredi, la mairie multiplie des rencontres avec les responsables des maraîchers de Pikine afin de les "convaincre de libérer" le site vendredi à 00H00 (GMT et locale), selon le représentant des maraîchers dont les revenus mensuels varient entre "120.000, 200.000 et 400.000 FCFA ou plus".
"Actuellement je n’ai aucun projet en vue. Ils ne nous pas donné le temps de réfléchir à cela. Je suis sous le choc et il me faudra du temps pour penser à autre chose", raconte Maktar Diop, l’air déçu.
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