Selly Wane, 11 ans, la plus jeune écrivaine du Sénégal (Portrait)
C’est connu, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années… En tout cas, 11 ans, avec une assurance aussi désarmante que son sourire, Selly à la dentition encore parsemée, elle finit son premier recueil de poème « Le Monde à travers les yeux de la vérité », qu’elle publie en 2017. Et c’est du haut de son innocence que l’auteure réinvente son monde d’enfance. Ici, tout y passe : amour filial, fascination pour la nature, méditation sur la foi religieuse, souvenirs du grand père Ciré Ly, “Docteur qui avait un bon cœur, ne vivait que pour le Coran” témoigne-t-elle.
Actuellement en quatrième secondaire à l’école « Mamadou et Bineta », Selly, la petite de 13 ans raconte comment elle est devenue écrivaine, sans muse particulière. « J’ai commencé à écrire à 8 ans. J’étais tout le temps seule dans ma chambre, occupée à contempler et à décrire la nature. Et dans mon recueil, tant de sujets sont traités. C’est parce que tout m’inspire », confesse l’auteure sur un ton enjoué.
La maman n’en croyait pas ses yeux
La maman, agréablement surprise par le talent de sa fille, n’en croyait pas ses yeux : « j’étais trop dubitative parce que ses poèmes étaient devenus un peu soutenus en un moment donné. Alors, je pensais qu’elle copiait sur l’internet. Et comme je n’y croyais pas, je lui ai donné un thème particulier dont je me souviens plus. Et pour plus d’assurance, elle l’a rédigé devant moi sur mon lit. Et c’est là que j’ai eu la certitude que c’est elle qui écrivait ses poèmes. Et là, je suis très fière d’elle », avoue-t-elle avant de se désoler : « elle très solitaire, elle écrit tout ce qu’elle veut dire ; c’est une personne renfermée ».
Bon sang ne saurait mentir : elle est la petite-fille de Cheikh Hamidou Kane
Aujourd’hui, sur le versant de l’âge, l’auteur de L’Aventure Ambiguë qu’il est, se trouve également être l’arrière-grand-père de cette jeune pousse si prometteuse. Selly lui rappelle ses grands débuts, il y a 80 ans, quand il déclamait quelques rimes en pulaar. « Cet art et le talent précoce de Selly, renforcent en moi une vieille conviction qui veut que la littérature en sa noble expression, reste une école magnifique pour préparer l’enfant à grandir dans les valeurs d’une humanité partagée où elle apprendra certes à lier le bois au bois », a-t-il témoigné lors de la cérémonie de dédicace du recueil de poèmes de Selly, à l’Harmattan en avril 2017. Faut-il préciser qu’il en est également l’auguste préfacier ? Comparaison n’étant pas raison, il poursuit « A son âge, à peine sorti du “Foyer Ardent”, je commençais à me délecter de ce que les grandes personnes avaient écrit en français, mais je ne prendrais la plume pour écrire comme elle dans cette langue utilisée par Verlaine comme par Senghor, que bien plus tard”.
« Quand on ne sait pas ce qui nous fait sourire, on se lasserait de ce qui nous ferait rêver »
C’est en ces termes, que l’auteure du « Monde à travers les yeux de la vérité », à la coiffure particulière qu’est son afro, au teint noir et au visage borné de lunettes, donne rendez-vous aux rats de la bibliothèque : « Je suis en train d’écrire un autre livre dédié aux talibés », confie-t-elle.
Pourquoi tout ça ? « Par mon recueil de poèmes, je voudrais pousser les gens de mon âge et même d’autres à s’adonner à la lecture », avoue-t-elle à travers son sourire en balançant sans cesse de ses petites mains.
Actuellement en quatrième secondaire à l’école « Mamadou et Bineta », Selly, la petite de 13 ans raconte comment elle est devenue écrivaine, sans muse particulière. « J’ai commencé à écrire à 8 ans. J’étais tout le temps seule dans ma chambre, occupée à contempler et à décrire la nature. Et dans mon recueil, tant de sujets sont traités. C’est parce que tout m’inspire », confesse l’auteure sur un ton enjoué.
La maman n’en croyait pas ses yeux
La maman, agréablement surprise par le talent de sa fille, n’en croyait pas ses yeux : « j’étais trop dubitative parce que ses poèmes étaient devenus un peu soutenus en un moment donné. Alors, je pensais qu’elle copiait sur l’internet. Et comme je n’y croyais pas, je lui ai donné un thème particulier dont je me souviens plus. Et pour plus d’assurance, elle l’a rédigé devant moi sur mon lit. Et c’est là que j’ai eu la certitude que c’est elle qui écrivait ses poèmes. Et là, je suis très fière d’elle », avoue-t-elle avant de se désoler : « elle très solitaire, elle écrit tout ce qu’elle veut dire ; c’est une personne renfermée ».
Bon sang ne saurait mentir : elle est la petite-fille de Cheikh Hamidou Kane
Aujourd’hui, sur le versant de l’âge, l’auteur de L’Aventure Ambiguë qu’il est, se trouve également être l’arrière-grand-père de cette jeune pousse si prometteuse. Selly lui rappelle ses grands débuts, il y a 80 ans, quand il déclamait quelques rimes en pulaar. « Cet art et le talent précoce de Selly, renforcent en moi une vieille conviction qui veut que la littérature en sa noble expression, reste une école magnifique pour préparer l’enfant à grandir dans les valeurs d’une humanité partagée où elle apprendra certes à lier le bois au bois », a-t-il témoigné lors de la cérémonie de dédicace du recueil de poèmes de Selly, à l’Harmattan en avril 2017. Faut-il préciser qu’il en est également l’auguste préfacier ? Comparaison n’étant pas raison, il poursuit « A son âge, à peine sorti du “Foyer Ardent”, je commençais à me délecter de ce que les grandes personnes avaient écrit en français, mais je ne prendrais la plume pour écrire comme elle dans cette langue utilisée par Verlaine comme par Senghor, que bien plus tard”.
« Quand on ne sait pas ce qui nous fait sourire, on se lasserait de ce qui nous ferait rêver »
C’est en ces termes, que l’auteure du « Monde à travers les yeux de la vérité », à la coiffure particulière qu’est son afro, au teint noir et au visage borné de lunettes, donne rendez-vous aux rats de la bibliothèque : « Je suis en train d’écrire un autre livre dédié aux talibés », confie-t-elle.
Pourquoi tout ça ? « Par mon recueil de poèmes, je voudrais pousser les gens de mon âge et même d’autres à s’adonner à la lecture », avoue-t-elle à travers son sourire en balançant sans cesse de ses petites mains.
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