Comme le souligne Nikki Forster, responsable du secteur Tourisme d'accueil et Jeux d'argent : « Malgré l'affaiblissement de l'économie sud-africaine, l'augmentation des déplacements et du tourisme à l'étranger et la hausse du prix des chambres ont stimulé le tourisme d'accueil. »
Dans la quatrième édition de « Hospitality Outlook: 2014-2018 », PwC estime que, d'ici 2018, en Afrique du Sud, le taux d'occupation global, tous secteurs confondus, devrait atteindre 58,4 %. Le revenu total de la location des chambres devrait s'élever à 28,7 milliards de rands (2 milliards d'euros) en 2018, soit un taux de croissance annuel moyen de 10,7 % par rapport à 2013.
« Le taux d'occupation des hôtels devrait augmenter au cours des cinq prochaines années, dépassant celui des gîtes, des lodges de safari et des fermes d'hébergement, permettant aux hôtels de redevenir la principale catégorie d'accueil », indique N. Forster. D'après les estimations, le taux d'occupation des hôtels devrait passer de 58,9 % en 2013 à 71,1 % en 2018.
Le rapport s'intéresse aux séjours à l'hôtel au Nigeria, à Maurice et au Kenya. En Afrique du Sud, les secteurs d'hébergement sont les suivants : hôtels, gîtes et fermes d'hébergement, lodges de safari, parcs pour caravanes, terrains de camping et autres hébergements pour la nuit. Pour la première fois, le rapport analyse en détail le secteur des croisières sud-africain.
« En 2013, l'augmentation du prix moyen des chambres a été l'un des développements les plus significatifs du secteur du tourisme d'accueil. En effet, il a augmenté de 8,4 %, bien plus que le taux d'inflation de 5,9 % », remarque N. Forster.
Malgré les récentes incertitudes économiques, le nombre total de visiteurs étrangers ayant séjourné une nuit en Afrique du Sud a augmenté de 3,9 % en 2013. Bien qu'inférieur à la hausse de 10,2 % enregistrée en 2012, ce chiffre témoigne de l'essor continu des voyages internationaux à destination de l'Afrique du Sud. Début 2013, les voyages à destination de l'Afrique du Sud ont augmenté du fait de la Coupe d'Afrique des Nations et en décembre, suite au décès de l'ancien Président Nelson Mandela, Robben Island, où il avait été emprisonné pendant de nombreuses années, a enregistré une augmentation du nombre de visiteurs internationaux. « La poursuite de la dépréciation du rand contribuerait également à l'essor du tourisme international en faisant de l'Afrique du Sud un pays moins cher à visiter », ajoute N. Forster. Les Sud-Africains se serrent également la ceinture en ce qui concerne les vacances de luxe à l'étranger et préfèrent les destinations locales. D'après les prévisions, le nombre total de visiteurs en Afrique du Sud devrait atteindre 17,6 millions.
Séjours à l'hôtel
En 2013, en Afrique du Sud, les dépenses totales concernant les chambres, toutes catégories confondues, ont augmenté de 14 % pour s'élever à 17,3 milliards de rands (1,2 milliard d'euros), reflétant une augmentation du nombre de nuitées et une hausse de 8,4 % du prix moyen des chambres. L'augmentation du taux d'occupation des hôtels a donné un nouvel élan à l'industrie. En effet, plusieurs grandes chaînes d'hôtels embellissent leurs établissements, rénovent leurs installations ou prévoient d'ouvrir de nouveaux hôtels. Le rapport estime qu'en 2018, il y aura près de 63 600 chambres d'hôtel disponibles contre 60 900 en 2013.
Ailleurs, l'économie du Nigeria est florissante, notamment grâce aux investissements régionaux et internationaux. Le revenu des chambres d'hôtel a progressé de 59 % entre 2009 et 2013. À l'inverse, à Maurice, le revenu des chambres d'hôtel a chuté de 8,7 % en 2013, mais devrait progresser avec un taux annuel moyen de 4,6 % jusqu'en 2018. Au Kenya, le marché de l'hôtellerie a décliné au cours des deux dernières années, principalement en raison des menaces terroristes.
-
Sénégal : Les prix à la consommation augmentent de 1 % au troisième trimestre 2024, selon l’ANSD
-
10e Revue Annuelle des Réformes de l'UEMOA : le Sénégal évalue ses progrès dans l'intégration régionale
-
Sénégal : le rapport 2024 de la CNUCED met en lumière les défis de la dette, la dépendance aux matières premières ...
-
Coût de la vie et surplus pétrolier : la Banque mondiale dévoile ses prévisions jusqu'en 2026
-
Sécheresse : les femmes produisent 80 % de l’alimentation dans les pays en développement mais possèdent moins de 20 % des terres (ONU)