L’offensive terrestre lancée dans la nuit de jeudi à vendredi par l’armée israélienne, au dixième jour de l’opération « Bordure protectrice », se poursuit à Gaza. Les tanks et les soldats israéliens sont désormais lancés dans la bataille à Gaza. Au même moment, du nord au sud, la population de l’enclave palestinienne continue de subir les bombardements. Les missiles fusent, la terre tremble et les colonnes de fumées noires s’élèvent au dessus des bâtiments écroulés. Aviation de combat, marine militaire, troupes au sol. Israël déploie son armée, sa force de frappe. Des chars sont stationnés sur les collines qui surplombent Gaza, l’artillerie pilonne, les hélicoptères et les navires de guerre sont en appui.
Combats à la frontière et incursion en territoire israélien
Ce samedi matin, la frontière entre Israël et la bande de Gaza est le théâtre de combats entre l’armée israélienne et des combattants palestiniens. Le ministre israélien de la Sécurité publique, Yitzhak Aharonovitch, fait été d’« accrochages », tandis que les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, évoque « d’importants combats » du côté israélien de la frontière, près du camp de réfugiés de Maghazi. L'armée israélienne a affirmé de son côté qu'un combattant gazaoui a été tué du côté israélien de la frontière, ce samedi matin.
333 morts palestiniens, 2 200 blessés
L'armée israélienne a engagé ses forces d'infanterie, soutenues par l'artillerie et l'aviation qui bombardent l'enclave israélienne. Les forces armées israéliennes affirment avoir tué une vingtaine de « terroristes » depuis le début de l'opération au sol. « 240 cibles d'activités terroristes » auraient été frappées et 10 tunnels découverts, selon un porte-parole de l'armée.
Selon un bilan dressé en milieu de journée, 21 Palestiniens ont été tués ce samedi. Au cours de la journée de vendredi, 55 Gazaouis ont été tués, dont quatre enfants âgés de deux à 13 ans. Deux soldats israéliens ont été tués dans les combats, dont l’un par un « tir ami », selon des médias israéliens.
Au total, depuis le début de l’opération « Bordure protectrice », 333 Palestiniens ont été tués. Selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme, les civils comptent pour 80 % des victimes. 2 200 personnes ont été blessées depuis le 8 juillet, et le nombre de déplacés a doublé depuis jeudi soir. Selon l'ONU, 40 000 Palestiniens ont fuit devant l'avancée israélienne.
Un Bédouin israélien a été tué samedi matin par une roquette tirée depuis la bande de Gaza, à Dimona, dans le sud d'Israël.
Ban Ki-moon veut se rendre ce samedi sur place pour exprimer sa « solidarité avec les Israéliens et les Palestiniens ». Son entourage n’envisage pas qu’il puisse se rendre à Gaza. Le secrétaire général de l’ONU doit tenter de relancer les efforts pour un cessez-le-feu. L’américain John Kerry sera également à Jérusalem.
Devant le Conseil de sécurité, les ambassadeurs israélien et palestinien se sont mutuellement accusés d’avoir déclenché les violences. Riyad Mansour, le Palestinien a lu devant le Conseil de sécurité la longue li Ban Ki-moon veut se rendre ce samedi sur place pour exprimer sa « solidarité avec les Israéliens et les Palestiniens ». Son entourage n’envisage pas qu’il puisse se rendre à Gaza. Le secrétaire général de l’ONU doit tenter de relancer les efforts pour un cessez-le-feu. L’américain John Kerry sera également à Jérusalem.
Devant le Conseil de sécurité, les ambassadeurs israélien et palestinien se sont mutuellement accusés d’avoir déclenché les violences. Riyad Mansour, le Palestinien a lu devant le Conseil de sécurité la longue ste des noms des enfants tués ces dernières 48 heures à Gaza. Il a menacé de saisir la CPI. Une menace que les Palestiniens agitent régulièrement, sans jamais la mettre à exécution.
Ron Prosor, l’Israélien a de son côté assuré que les soldats israéliens ne se battent pas contre le peuple de Gaza, mais contre le Hamas. Il a exhorté Mahmoud Abbas à rompre le gouvernement d’union avec le Hamas. Aux Nations unies, nombre de diplomates pensent que cette offensive israélienne à Gaza a aussi pour objectif de mettre fin au gouvernement d’union palestinienne qu’Israël n’a jamais accepté.
Le Caire au centre des tentatives diplomatiques
Les tentatives diplomatiques pour parvenir à une trêve se poursuivent. Elles ont essentiellement lieu au Caire. L’Egypte a proposé une initiative pour mettre un terme aux hostilités entre Israël et le Hamas et engager des négociations indirectes dans la capitale égyptienne. Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi veut profiter du premier défi diplomatique auquel il est confronté depuis son investiture il y a moins de deux mois pour transformer l’Egypte en acteur majeur sur l’échiquier proche-oriental. Un rôle que Le Caire avait perdu au cours de la décennie écoulée. Vendredi, l’Egypte a accueilli les ministres français et italien des Affaires étrangères, qui ont apporté leur soutien à l’initiative égyptienne sur Gaza.
En début de semaine, les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis au Caire dans le cadre de la Ligue arabe, avaient déjà apporté leur soutien. « Cette visite a un but, tout faire pour essayer de casser la spirale de la violence et arriver le plus rapidement possible au cessez-le-feu », a expliqué le ministre français à l'issue de son entretien avec le président palestinien, vendredi. Laurent Fabius a également affirmé que Mahmoud Abbas lui avait demandé de contacter « les Turcs et les Qataris avec lesquels [la France a] de bonnes relations parce qu'eux-mêmes peuvent sans doute exercer une influence particulière sur le Hamas ».
Jeudi, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’est entretenu avec le président égyptien, toujours au Caire. Autre développement notable, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohamad Javad Zarif, a appelé vendredi son homologue égyptien Sameh Choukri pour discuter de la situation à Gaza. Un appel d’autant plus significatif que les relations diplomatiques sont rompues entre Le Caire et Téhéran depuis plus de 30 ans et que l’Iran est un des principaux soutiens du Hamas à Gaza.
Les tunnels, objectif affiché par l’armée israélienne
L’objectif affiché par Israël est de détruire les tunnels entre Gaza et Israël. Ces tunnels du Hamas ne sont pas de simples galeries en terre. Le plus souvent, ils sont bétonnés. Certains sont même reliés à l'électricité et au téléphone. On ne connaît pas leur nombre exact. Il pourrait y en avoir des dizaines voire des centaines.Le Hamas a intensifié la construction de ces galeries à partir de 2006, principalement dans le Sud de Gaza. Mais ces deux dernières années, l'armée égyptienne a inondé ces souterrains. D'autres galeries ont donc vu le jour à la frontière avec Israël.
30 % des biens importés
Pendant longtemps, ces tunnels ont servi exclusivement à l'approvisionnement de l'enclave palestienne. Onestime que 30 % des biens importés à Gaza transitent sous terre.
Ces galeries ont aussi pris une dimension militaire. Elles sont utilisées aussi bien pour le transport des armes que pour contourner le blocus en surface et atteindre Israël. L'Etat hébreu redoute que les souterrains permettent au Hamas de mener une attaque massive sur son territoire. Peu de temps avant le début de l'offensive terrestre, l'armée israélienne annonçait d'ailleurs une tentative d'infiltration des militants islamistes.
Source : Rfi.fr
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