Environ 500 d'entre-eux sont parvenus à passer côté espagnol, mais 250 ont été arrêtés côté marocain. Plusieurs policiers et une trentaine de clandestins ont reçu des soins médicaux dans la ville marocaine voisine de Nador, tandis que, dans les rues de Melilla, les secours espagnols ont hospitalisé deux candidats à l'émigration en Europe pour des blessures graves. Les autres sont allés s'entasser dans le centre de rétention surpeuplé de la ville.
Des assauts de plus en plus violents
Les autorités espagnoles ont immédiatement dépêché des renforts autour de leurs enclaves en Afrique et appelé l'Union européenne à soutenir leurs efforts de police. Au Maroc, les associations d'aide aux migrants se disent démunies et inquiètes : les clandestins, semble-t-il, n'écoutent aucune consigne et les assauts deviennent de plus en plus violents. Un sommet régional est annoncé pour le 27 mars à Ceuta pour aborder ces questions.
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Depuis plus de dix ans, le gouvernement espagnol a militarisé la frontière de ses deux enclaves en Afrique. Rien que le long des 9 kilomètres de Melilla, où l'assaut massif de mardi a eu lieu, 80 gardes civils et 150 policiers sont affectés à cette tâche, plus un hélicoptère et une batterie de caméras thermiques. Côté marocain, les unités des forces auxiliaires du ministère de l'Intérieur déployées dans le secteur font office de première ligne de défense de la triple clôture barbelée de sept mètres, avec des extrémités tranchantes.
Espagne et Maroc partenaires dans la réponse sécuritaire
Les unités marocaines et espagnoles opèrent désormais ensemble, avec un système de communication commun, et partagent toute information utile. Il arrive d'ailleurs fréquemment que les forces espagnoles protègent les policiers marocains débordés par un assaut. Et l'Espagne ne rate plus une occasion de féliciter ses « partenaires » marocains.
Côté politique, désormais, aucune aspérité n’apparait. Madrid réclame à cor et à cri l'aide de l'Union européenne, tout comme le Maroc. Le gouverneur de l'enclave de Melilla exige, lui, le droit de prendre « de grandes décisions », alors que le gouvernement espagnol est sous pression pour les violences commises aux frontières, qui ont récemment causé la mort par noyade d'une quinzaine de migrants au large de Ceuta. Mais face à la détermination des migrants, la violence ne fait qu'appeler la violence.
Source : Rfi.fr
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