Abdelmalek Gouri a été tué dans la nuit de lundi à mardi, avec deux autres djihadistes près d'Alger, lors d'une opération de l'armée dans la ville d'Isser, à 60 km à l'est de la capitale, en Kabylie. Le ministère de la Défense a indiqué que cette opération a été déclenchée grâce « à des renseignements et à une filature d'un dangereux groupe terroriste circulant à bord d'un véhicule ». Une opération qui a également permis de récupérer des armes du groupe et des téléphones mobiles.
À 37 ans, Abdelmalek Gouri était l'émir de Jund al-Khalifa, la dissidence d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a fait allégeance à l'organisation Etat islamique, l'été dernier. De son vrai nom Khaled Abou Souleimane, Gouri avait également fait partie d'une katiba d'Aqmi, à l'origine des attentats suicide contre le palais du gouvernement et un bâtiment de l'ONU en 2007 à Alger.
Procès par défaut
Il était activement recherché depuis la mort d'Hervé Gourdel, dont il avait revendiqué l'enlèvement et l'exécution en septembre dernier et devait être jugé par défaut lors d'un procès retentissant lundi, finalement reporté au 16 février. Ce procès devait également juger en son absence Abdelmalek Droukdel, le chef d'Aqmi, dont Gouri avait été l'un des bras droits.
Le groupe Jund al-Khalifa est en effet composé essentiellement d'anciens membres d'Aqmi, actifs dans la région d'Alger et en Kabylie. Avec la mort de Gouri, le groupe encaisse un sérieux revers, et l'armée algérienne peut célébrer une victoire certaine contre les groupes jihadistes.
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