Papa Wemba a été victime d’un malaise lors d’un concert à Abidjan, samedi 23 avril, dans le cadre du Femua 2016, le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo. Il est décédé à son arrivée à l'hôpital d'Abidjan au petit matin. Sa mort a été annoncée à la mi-journée par les organisateurs du Femua.
Un malaise sur scène
Grandes émotion et tristesse à Abidjan aujourd'hui, rapporte notre envoyé spécial, Olivier Rogez. Le musicien, qui clôturait la soirée, était sur scène vers 5 heures du matin. Il faisait une chaleur intense et Papa Wemba présentait des signes de fébrilité. Il a demandé à plusieurs reprises d'augmenter le volume sonore, pourtant déjà très conséquent. A la quatrième chanson, le musicien s'est écroulé devant ses musiciens.
Papa Wemba est sorti de scène conscient, quoique très affecté. Il a été pris en charge par des équipes de secours, rapporte Olivier Rogez, et transféré vers l'hôpital le plus proche, mais le musicien n'a pas survécu. « Tant que je pourrai chanter, je chanterai », disait il y a encore quelques jours le chanteur, témoigne Claudy Siar, depuis Abidjan où il suit également le Femua pour RFI.
Sur un air de rumba
Ecoutez dans cet hommage à Papa Wemba les explications de Ray Lema sur l'apport de la «caisse claire» de Zaïko Langa Langa à la rumba
25-04-2016 - Par Chantal Lorho
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Né en 1949 juin dans le Kasaï-Oriental (RDC), Papa Wemba est un musicien charnière pour le continent africain. Initié au chant et à la musique par une mère pleureuse professionnelle, il chante d'abord dans une chorale paroissiale avant de faire le tour des groupes de rumba de Kinshasa dans les années 60. Dans les années 1950, la rumba congolaise dominait le continent et si elle est toujours aussi présente sur la scène africaine, c'est notamment grâce à Papa Wemba qui, avec le groupe Zaïko Langa Langa - qu'il intègre en 1969 - a dépoussiéré une rumba un peu languissante, notamment en l'électrisant.
Papa Wemba se revendiquait aussi de la musique anglo-saxonne et admirait le rock américain, lui qui se faisait appeler Jules Presley au début de sa carrière musicale, rappelle Claudy Siar. Papa Wemba fait donc entrer la guitare électrique dans la rumba. Il dynamise les rythmes, évacue les instruments à vent et accélère le tempo. Il s'est aussi essayé au soukouss, au ndomgolo jusqu'à la «world music», dont il devient une star grâce au coup de pouce de l'anglais Peter Gabriel, avant de revenir à la rumba.
Tout le monde pleure Papa Wemba qui marqué, à sa manière, toutes les générations, avec sa rumba...
Un malaise sur scène
Grandes émotion et tristesse à Abidjan aujourd'hui, rapporte notre envoyé spécial, Olivier Rogez. Le musicien, qui clôturait la soirée, était sur scène vers 5 heures du matin. Il faisait une chaleur intense et Papa Wemba présentait des signes de fébrilité. Il a demandé à plusieurs reprises d'augmenter le volume sonore, pourtant déjà très conséquent. A la quatrième chanson, le musicien s'est écroulé devant ses musiciens.
Papa Wemba est sorti de scène conscient, quoique très affecté. Il a été pris en charge par des équipes de secours, rapporte Olivier Rogez, et transféré vers l'hôpital le plus proche, mais le musicien n'a pas survécu. « Tant que je pourrai chanter, je chanterai », disait il y a encore quelques jours le chanteur, témoigne Claudy Siar, depuis Abidjan où il suit également le Femua pour RFI.
Sur un air de rumba
Ecoutez dans cet hommage à Papa Wemba les explications de Ray Lema sur l'apport de la «caisse claire» de Zaïko Langa Langa à la rumba
25-04-2016 - Par Chantal Lorho
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Né en 1949 juin dans le Kasaï-Oriental (RDC), Papa Wemba est un musicien charnière pour le continent africain. Initié au chant et à la musique par une mère pleureuse professionnelle, il chante d'abord dans une chorale paroissiale avant de faire le tour des groupes de rumba de Kinshasa dans les années 60. Dans les années 1950, la rumba congolaise dominait le continent et si elle est toujours aussi présente sur la scène africaine, c'est notamment grâce à Papa Wemba qui, avec le groupe Zaïko Langa Langa - qu'il intègre en 1969 - a dépoussiéré une rumba un peu languissante, notamment en l'électrisant.
Papa Wemba se revendiquait aussi de la musique anglo-saxonne et admirait le rock américain, lui qui se faisait appeler Jules Presley au début de sa carrière musicale, rappelle Claudy Siar. Papa Wemba fait donc entrer la guitare électrique dans la rumba. Il dynamise les rythmes, évacue les instruments à vent et accélère le tempo. Il s'est aussi essayé au soukouss, au ndomgolo jusqu'à la «world music», dont il devient une star grâce au coup de pouce de l'anglais Peter Gabriel, avant de revenir à la rumba.
Tout le monde pleure Papa Wemba qui marqué, à sa manière, toutes les générations, avec sa rumba...
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