Le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a appelé lundi 6 janvier les habitants et tribus de Fallouja à chasser les insurgés islamistes ayant pris le contrôle de la ville, a rapporté la télévision d'Etat Iraqiya. Ces combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), émanation d'Al-Qaida, ont également annexé des quartiers de Ramadi, autre localité de la province d'Al-Anbar.
C'est la première fois que des hommes armés prennent directement le contrôle de zones urbaines depuis l'insurrection sanglante qui avait suivi l'invasion américaine de l'Irak en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein. Lundi matin, des combats avaient lieu dans le nord, le nord-est et le sud de Ramadi, a indiqué un commandant de police, tandis qu'un capitaine faisait état d'affrontements à l'est de Fallouja. Des ordres auraient été donnés pour « ne pas frapper des zones résidentielles » de la ville.
Lire (édition abonnés) : Les groupes liés à Al-Qaida étendent leur emprise dans l’ouest de l’Irak
Les combats à Al-Anbar ont fait plus de 200 morts en trois jours, les violences les plus meurtrières dans cette province depuis des années, selon des sources officielles.
TÉHÉRAN OFFRE SON AIDE
L'Iran a annoncé dimanche qu'il était prêt à fournir des équipements militaires et des conseils à l'Irak pour l'aider dans sa lutte contre Al-Qaida. Le général Mohammad Hedjazi, adjoint du chef d'état-major des forces armées iraniennes, cité par l'agence de presse officielle IRNA, a ajouté qu'il n'y avait pas eu de « demande pour mener des opérations communes contre les terroristes takfiris », terme utilisé pour désigner les combattants extrémistes sunnites d'Al-Qaida. Téhéran a déjà envoyé des « conseillers militaires » en Syrie, pays voisin de l'Irak, où la guerre civile fait rage depuis bientôt trois ans.
En visite au Moyen-Orient, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a déclaré que les Etats-Unis étaient « très, très préoccupés » par la montée en puissance de l'EIIL en Irak. « Ce sont les acteurs les plus dangereux dans la région », a-t-il ajouté, évoquant « leur barbarie » et « leur brutalité ». « Les Etats-Unis continueront d'être en contact étroit [avec les autorités irakiennes] (…), nous les aiderons dans leur combat, mais c'est un combat qu'elles doivent, à terme, gagner elles-mêmes, et j'ai confiance dans le fait qu'elles peuvent y parvenir », a-t-il dit.
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