La Ligue Tchadienne des droits de l’Homme évoque un mort et deux blessés.
Mais les sources hospitalières parlent aussi d’un mort et de 5 blessés, tous atteints par des balles des militaires.
Les lycéens ont commencé à manifester il y a une semaine.
Ils décrient le viol collectif d'une jeune élève tchadienne par des fils de dignitaires, ayant entraîné la mort de deux manifestants qui dénonçaient ce crime.
Les élèves n’ont pas décoléré malgré l’arrestation des cinq violeurs présumés, dont trois enfants de généraux qui avaient posté sur les réseaux sociaux des photos de la jeune fille nue et en larmes.
Les mouvements de protestations ont gagné différentes villes, d’abord la capitale N’Djamena puis, Massaguet (80 km au Nord de Ndjamena), Moundou, la capitale économique du Tchad et aujourd’hui Faya Largeau, dans le Nord du pays.
C’est un mécontentement accumulé
Le coordonnateur de la ligue Tchadienne des droits de l’Homme explique que la culture de l’impunité se traduit en ras-le-bol chez les élèves.
Pour Baldal Oyamta, la répression ne fait qu’envenimer la situation.
Selon lui, l’Etat doit créer des espaces de dialogue pour estomper les rancœurs.
Et contrairement au ministre de la sécurité publique qui a appelé les jeunes à ne pas céder aux manipulations politiques, Le coordonnateur de la ligue Tchadienne des droits de l’Homme pense que les élèves agissent de leur propre chef :
« On parle aux jeunes comme s’ils étaient des enfants, comme si ils ne réfléchissaient pas » a déploré le défenseur des droits de l’Homme.
Par ailleurs, Baldal Oyamta rappelle qu’à Faya Largeau, des parents ont aussi manifesté.
Source: BBC Afrique
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