Dès le début des années 60, Fidel Castro fait de l’Afrique une pierre angulaire de sa politique. L’idéal des barbudos (barbus) cubains étant l’exportation de la Révolution, Castro souhaite aider les jeunes nations africaines à se libérer de l’emprise néocoloniale des grandes puissances.
Après son discours aux Nations unies, en 1964, Ernesto Guevara, le « Che », sera donc l’ambassadeur de la Révolution cubaine en Afrique. Puis le Che est dépêché dans l’ex Congo-belge avec une centaine de combattants pour appuyer la rébellion Simba. C’est un fiasco pour Cuba qui espérait instiguer une guérilla dans l’est du Congo, comme celle qui avait porté Castro au pouvoir cinq ans avant. La coopération militaire de Cuba avec les mouvements anti-impérialistes africains passe aussi par un soutien, davantage couronné de succès, aux indépendantistes bissau-guinéens du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).
L'Angola et le MPLA
Mais c’est avec l’Angola que Fidel Castro va se montrer le plus offensif. Dès 1965, des soldats et des conseillers militaires épaulent le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), mouvement de libération de Agostinho Neto. En 1975, Cuba envoie des conseillers militaires auprès du MPLA qui a pris le pouvoir en Angola. Mais le président Neto est aussitôt confronté à une guerre civile, contre l’UNITA, soutenue par l’Afrique du Sud. Le MPLA sera alors appuyé par Cuba et l’URSS. La Havane aura même jusqu’à 50 000 soldats et déployés en Angola. Un soutien qui assurera le maintien du régime MPLA.
Dans un deuxième temps, en 1988 alors que les troupes cubaines se sont presque complètement retirées, l’Afrique du Sud et l’UNITA attaquent depuis la Namibie annexée le sud de l’Angola. En janvier, la bataille de Cuito Cuanavale oppose 20 000 soldats angolais et 5 000 soldats cubains à 7 000 soldats de l'armée sud-africaine et 10 000 combattants de l'UNITA. Depuis sa salle d’état-major à La Havane, on dit que Fidel Castro dirige personnellement les opérations à 10 000 kilomètres de distance.
Militairement cette bataille ne se solde véritablement par aucune victoire d’un camp sur l’autre et par de nombreux morts de chaque coté. Mais pour Castro c’est une victoire politique, puisque l’Afrique du Sud renonce alors à renverser le régime angolais. Rapidement la Namibie obtient son indépendance du régime sud africain. La guerre froide prend fin en Afrique presque un an avant la chute du mur de Berlin. Et le régime sud-africain de l’apartheid vacille.
Castro a aussi noué des liens avec le Congrès national africain (ANC-African National Congress) de Nelson Mandela. D’ailleurs en 1991, « Madiba » réserve son premier voyage hors d’Afrique du Sud à Cuba et à son leader emblématique. Mandela y remercie Castro pour son soutien durant les années de lutte clandestine de l’ANC.
Coopération dans le domaine de la santé
Enfin, un des aspects de l’implication de Cuba en Afrique c’est sa diplomatie médicale. L’internationalisme médical cubain, c’est le nom de cette politique qui consiste encore aujourd’hui à envoyer les médecins cubain sur le continent. Des médecins cubains réputés pour l’excellence de leur formation. Des programmes de coopération ont été signés avec de nombreux pays et Cuba envoie ainsi du personnel médical pour une durée de deux ans généralement. On parle de plusieurs dizaines de milliers de médecins envoyés au quatre coins du monde et en particulier en Afrique.
Après son discours aux Nations unies, en 1964, Ernesto Guevara, le « Che », sera donc l’ambassadeur de la Révolution cubaine en Afrique. Puis le Che est dépêché dans l’ex Congo-belge avec une centaine de combattants pour appuyer la rébellion Simba. C’est un fiasco pour Cuba qui espérait instiguer une guérilla dans l’est du Congo, comme celle qui avait porté Castro au pouvoir cinq ans avant. La coopération militaire de Cuba avec les mouvements anti-impérialistes africains passe aussi par un soutien, davantage couronné de succès, aux indépendantistes bissau-guinéens du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).
L'Angola et le MPLA
Mais c’est avec l’Angola que Fidel Castro va se montrer le plus offensif. Dès 1965, des soldats et des conseillers militaires épaulent le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), mouvement de libération de Agostinho Neto. En 1975, Cuba envoie des conseillers militaires auprès du MPLA qui a pris le pouvoir en Angola. Mais le président Neto est aussitôt confronté à une guerre civile, contre l’UNITA, soutenue par l’Afrique du Sud. Le MPLA sera alors appuyé par Cuba et l’URSS. La Havane aura même jusqu’à 50 000 soldats et déployés en Angola. Un soutien qui assurera le maintien du régime MPLA.
Dans un deuxième temps, en 1988 alors que les troupes cubaines se sont presque complètement retirées, l’Afrique du Sud et l’UNITA attaquent depuis la Namibie annexée le sud de l’Angola. En janvier, la bataille de Cuito Cuanavale oppose 20 000 soldats angolais et 5 000 soldats cubains à 7 000 soldats de l'armée sud-africaine et 10 000 combattants de l'UNITA. Depuis sa salle d’état-major à La Havane, on dit que Fidel Castro dirige personnellement les opérations à 10 000 kilomètres de distance.
Militairement cette bataille ne se solde véritablement par aucune victoire d’un camp sur l’autre et par de nombreux morts de chaque coté. Mais pour Castro c’est une victoire politique, puisque l’Afrique du Sud renonce alors à renverser le régime angolais. Rapidement la Namibie obtient son indépendance du régime sud africain. La guerre froide prend fin en Afrique presque un an avant la chute du mur de Berlin. Et le régime sud-africain de l’apartheid vacille.
Castro a aussi noué des liens avec le Congrès national africain (ANC-African National Congress) de Nelson Mandela. D’ailleurs en 1991, « Madiba » réserve son premier voyage hors d’Afrique du Sud à Cuba et à son leader emblématique. Mandela y remercie Castro pour son soutien durant les années de lutte clandestine de l’ANC.
Coopération dans le domaine de la santé
Enfin, un des aspects de l’implication de Cuba en Afrique c’est sa diplomatie médicale. L’internationalisme médical cubain, c’est le nom de cette politique qui consiste encore aujourd’hui à envoyer les médecins cubain sur le continent. Des médecins cubains réputés pour l’excellence de leur formation. Des programmes de coopération ont été signés avec de nombreux pays et Cuba envoie ainsi du personnel médical pour une durée de deux ans généralement. On parle de plusieurs dizaines de milliers de médecins envoyés au quatre coins du monde et en particulier en Afrique.
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