Henriette Ekwè, 62 ans et trente ans de combats. Combats pour la démocratie, combats pour les droits de l'homme, combats pour la liberté de la presse aussi. Pour comprendre la militante, petit retour en arrière, dans les années 1970. Etudiante en France, elle devient membre de la Fédération des étudiants d'Afrique noire (FEANF). L'étudiante intègre également le Manifeste africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem). C'est là que naît la militante.
Quelques années plus tard, en Angleterre où elle décroche un boulot d'enseignante, elle rencontre des partisans de l'African National Congress (ANC) comme Thabo Mbeki, l'ancien président sud-africain à l'époque responsable du bureau de l'ANC en Grande-Bretagne. Rencontres décisives car c'est là que naît la journaliste, qui fait ses premiers pas dans le journal de l'ANC, Voice of Women.
Le retour au Cameroun, son pays natal, se fait en février 1983 juste après l'accession de Paul Biya au pouvoir. La jeune militante rentre au pays pleine d'espoir. Le changement de régime entraîne un vaste mouvement de retour des cadres camerounais de 1983 à 1985, Henriette Ekwè est de ceux-là. Rentrée au pays, elle va connaître une riche carrière de journaliste, mais pas seulement.
Nom de code Nyangon
Au Cameroun, Henriette Ekwè milite et travaille pour le journal de l'Union des populations du Cameroun (UPC). C'est encore l'époque où ce parti nationaliste, qui avait lutté pour l'indépendance du pays, est interdit par les autorités. Le journal est partisan, forcément. Ce qui est loin de plaire au régime en place qui n'hésite pas à utiliser les moyens forts pour s'imposer. Pendant la dictature du parti unique, ceux qui militent pour la démocratie risquent «la torture, la déportation», explique Henriette Ekwè: «J'ai connu la solitude et j'ai dû plonger souvent, j'ai été arrêtée, torturée, détenue au secret et traduite devant le tribunal militaire.» Comme beaucoup d'autres.
Plusieurs camarades de combats de la militante ont perdu la vie, d'autres en porteront les stigmates toute leur vie. Comme Rithé Ngallé, hémiplégique depuis 1980 après avoir été torturée. Une autre, Bernadette Ndoutou, a perdu sa fertilité après avoir été torturée à l'électricité dans ses parties intimes.
Mais rien n'y a fait. Henriette Ekwè ne lâche pas. Plus les mesures d'intimidation augmentent, plus elle développe des stratégies pour se protéger et continuer ses combats. D'abord, elle entre en clandestinité pendant plusieurs années. Puis se trouve un nom de code: Nyangon.Lire la suite sur slateafrique
Quelques années plus tard, en Angleterre où elle décroche un boulot d'enseignante, elle rencontre des partisans de l'African National Congress (ANC) comme Thabo Mbeki, l'ancien président sud-africain à l'époque responsable du bureau de l'ANC en Grande-Bretagne. Rencontres décisives car c'est là que naît la journaliste, qui fait ses premiers pas dans le journal de l'ANC, Voice of Women.
Le retour au Cameroun, son pays natal, se fait en février 1983 juste après l'accession de Paul Biya au pouvoir. La jeune militante rentre au pays pleine d'espoir. Le changement de régime entraîne un vaste mouvement de retour des cadres camerounais de 1983 à 1985, Henriette Ekwè est de ceux-là. Rentrée au pays, elle va connaître une riche carrière de journaliste, mais pas seulement.
Nom de code Nyangon
Au Cameroun, Henriette Ekwè milite et travaille pour le journal de l'Union des populations du Cameroun (UPC). C'est encore l'époque où ce parti nationaliste, qui avait lutté pour l'indépendance du pays, est interdit par les autorités. Le journal est partisan, forcément. Ce qui est loin de plaire au régime en place qui n'hésite pas à utiliser les moyens forts pour s'imposer. Pendant la dictature du parti unique, ceux qui militent pour la démocratie risquent «la torture, la déportation», explique Henriette Ekwè: «J'ai connu la solitude et j'ai dû plonger souvent, j'ai été arrêtée, torturée, détenue au secret et traduite devant le tribunal militaire.» Comme beaucoup d'autres.
Plusieurs camarades de combats de la militante ont perdu la vie, d'autres en porteront les stigmates toute leur vie. Comme Rithé Ngallé, hémiplégique depuis 1980 après avoir été torturée. Une autre, Bernadette Ndoutou, a perdu sa fertilité après avoir été torturée à l'électricité dans ses parties intimes.
Mais rien n'y a fait. Henriette Ekwè ne lâche pas. Plus les mesures d'intimidation augmentent, plus elle développe des stratégies pour se protéger et continuer ses combats. D'abord, elle entre en clandestinité pendant plusieurs années. Puis se trouve un nom de code: Nyangon.Lire la suite sur slateafrique
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