La visite était d’autant plus opportune que toute la communauté internationale a régulièrement demandé à l’Etat malien
de faire en sorte que l’administration soit présente le plus rapidement sur le terrain.
La visite, son objectif, est de s’assurer que l’administration est présente sur le terrain et de lever toutes les difficultés de présence de l’administration sur le terrain, à Kidal, à Tombouctou et à Gao.
Donc en tant que chef de l’administration, je suis allé m’assurer de cela, et faire en sorte que l’administration soit au service des Kidalois,
donc pour moi, c’est une visite dont l’opportunité ne peut pas être contestée ni même disputée
"La souveraineté est notre objectif"
Maintenant que la tentative du gouvernement de reprendre Kidal par la force a échoué, quelle est l’alternative ?
Ce que je peux vous dire simplement c’est que Kidal est malien.
Et cela est reconnu par toute la planète y compris les Nations-Unies qui mardi dernier seulement,
à travers le conseil de sécurité, ont fait un communiqué pour dire que la souveraineté de l’Etat malien sur son territoire ne saurait souffrir d’aucune exception y compris Kidal.
Donc nous, nous estimons que Kidal est malien, seulement, il faudrait réussir à établir cela dans les faits.
Notre priorité est le dialogue y compris il y a un mois, deux mois, 10 mois.
Ce qui s’est passé le 17 mai était constitutif d’une déclaration de guerre, c’est ce qui a entraîné la remontée de l’armée dans la ville de Kidal et qui a pu entraîner le désagrément causé à partir de mercredi dernier.
Donc la souveraineté est notre objectif, nous allons employer tous les moyens pour l’obtenir mais notre priorité absolue c’est de négocier et discuter.
Ceux qui sont en face ce sont des maliens, ils ont des motifs politiques de combat, ces motifs politiques méritent une réponse politique,
une réponse politique c’est d’abord le dialogue et la discussion.
Je l’ai toujours dit et le président l’a rappelé encore lundi dernier avant les confrontations armées de mercredi nous restons sur cette ligne.
Et cela va nous permettre d’établir la souveraineté sur tout le territoire, y compris et en particulier à Kidal.
Mais ce ne sera pas la première fois que le gouvernement malien entamera des négociations, on l’a vu à Algers, à Tamanrasset, on l’a vu à Ouagadougou et aujourd’hui, vous le gouvernement malien vous retrouvez en position de faiblesse…
Ce n’est pas une question de position de faiblesse, dès lors que ce que nous cherchons est déjà accepté par toute la planète y compris par les groupes armés,
je pense qu’il ne restera plus que voir les moyens à apporter pour répondre aux revendications des rebelles qui sont revendications de mieux être de la population, d’organisation administrative qui donne des marges de manœuvre suffisantes aux décideurs sur le terrain pour pouvoir développer leur zone de vie.
Donc aujourd’hui ce que le Mali cherche, c’est d’abord de consacrer l’intangibilité de nos frontières, l’intégrité de notre territoire, la souveraineté de l’Etat sur le pays et la laïcité de la République. […]
Vous avez bien fait de souligner que nous avons suffisamment négocié pour arriver à des résultats.
C’est pourquoi cette fois-ci il faut faire différemment. D’abord le premier élément, les discussions se feront au Mali, nous ne discuterons pas ailleurs.
Nous voulons que nos amis, nos voisins nous aident, nous accompagnent, mais les discussions se feront au Mali.
La deuxième chose, les discussions se feront entre maliens, entre le gouvernement malien d’un côté et les groupes armés de l’autre,
mais aussi les légitimités du Nord, parce que les groupes armés ne sont pas représentatifs de toutes les populations du Nord.
Pour que cette fois-ci, les accords puissent être inclusifs et acceptés par le plus grand nombre de maliens.
Donc il y a des innovations que nous allons apporter au système de discussion qui vont faire en sorte si tout le monde est de bonne foi, que cette fois-ci sera la bonne.
Source : BBC Afrique
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