De sources concordantes, aucun mouvement important de repli islamiste n’a été observé à l’extrême nord du Cameroun depuis le début de l’assaut, ce mercredi 15 mai. Selon l’Agence France Presse (AFP), l’armée nigériane aurait déployé des soldats à la frontière pour justement empêcher les membres de Boko Haram de s’enfuir.
Le Cameroun « pris de cours » ?Une source sécuritaire camerounaise affirme que le bataillon d’intervention rapide (BIR), l’élite de l’armée camerounaise, aurait par ailleurs renforcé sa vigilance. Mais, précise cette source, « Nous avons été pris de cours et on aurait gagné à avoir quelques jours d’avance pour prendre toutes nos dispositions ». Le Cameroun s’apprête en effet à célébrer ce lundi 20 mai sa fête nationale, un événement qui mobilise des troupes pour la parade ainsi que les responsables de l’institution.
Selon les observateurs avertis de la région, des répercussions à l’opération coup de poing menée au Nigeria sont plus que probables pour l’extrême nord du Cameroun. Cette zone frontalière sahélienne est particulièrement poreuse sur plusieurs centaines de kilomètres. Elle compte d’ailleurs de nombreux postes frontières désertés.
Les forces de sécurité ont beau y avoir renforcé leur présence fin février 2013 après l’enlèvement de Français, une opération revendiquée par Boko Haram, la secte islamiste se sert toujours du nord du Cameroun comme base arrière. Ces membres y trouvent régulièrement refuge. Ils sont réputés pour se fondre dans la population locale, ce qui rend particulièrement compliqué leur contrôle.
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