C'est à l'instigation de David Cameron que cette nouvelle force de réaction rapide renforçant les capacités de l'Otan serait lancée. Au total, 10 000 soldats, conduits par la Grande-Bretagne, qui pourraient être déployés très rapidement. Le quotidien britanniqueFinancial Times indique que le Premier ministre britannique en ferait l'annonce officielle la semaine prochaine au sommet de l'Otan,qui se tient au Pays de Galles. Dans cette nouvelle force multilatérale, au moins 10 000 hommes issus de 7 pays dont le Royaume-Uni, mais aussi le Danemark, les Etats baltes, la Norvège, les Pays-Bas, et peut-être le Canada.
L'Otan est déjà dotée depuis 2002, d'une force de réaction rapide. Le commandement a annoncé cette semaine que des troupes seront déployées dans la région pour protéger les Etats baltes, membres de l'alliance.
Une force opérationnelle en quelques heures
Mais la nouvelle force envisagée serait plus audacieuse. Elle devrait être pleinement opérationnelle en quelques heures, et effectuerait - en plus - des exercices fréquents, terrestres, maritimes et aériens. Selon des responsables anonymes cités par le journal britannique, la force gagnerait en ampleur avec l'adhésion de plusieurs autres pays.
Pour l'heure, moins offensif que le Royaume-Uni sur ce dossier, Paris ne s'est pas encore exprimé sur l'initiative. Ce samedi 30 août, François Hollande a déclaré que les sanctions contre la Russie allaient « sans doute » être « augmentées » lors du Conseil européen de Bruxelles. « La Commission européenne devra travailler à l'élévation de leur niveau », a également indiqué M. Hollande. De son côté, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso a mis en garde contre « un point de non-retour » dans le conflit ukrainien.
Au Pays de Galles, John Kerry plaidera pour une vaste coalition sur la Syrie
Le Secrétaire d'Etat américain se rendra également au sommet de l'Otan du pays de Galles, mais il y fera quant à lui la promotion d'une vaste coalition internationale sur la Syrie et l'Irak pour contrer les positions jihadistes. C'est le sens d'une tribune que John Kerry vient de publier dans le New York Times.
« Des extrémistes peuvent être vaincus, uniquement si des nations responsables et leurs peuples s'unissent pour s'opposer à eux » : la tribune du secrétaire d'Etat américain dans le New York Times est un appel à la mobilisation générale. Une mobilisation qui va bien au-delà des frappes aériennes contre les positions des jihadistes de l'Etat islamique et l'acheminement de l'aide humanitaire pour les populations qui fuient leur avancée.
Il s'agit, explique John Kerry, de bâtir « la plus large coalition de nations possible », parce que pour « vaincre la terreur », les Etats-Unis « ont besoin de l'aide du monde ». Afin d'articuler cette réponse internationale à la menace de l'EI, le chef de la diplomatie américaine se rendra la semaine prochaine au sommet de l'Otan au pays de Galles, accompagné par le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel. Tous deux doivent ensuite partir au Moyen-Orient afin de rallier, là aussi, des soutiens « parmi les pays qui sont le plus directement menacés » par les jihadistes.
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