La ville de Carnot, dans l'extrême ouest du pays, a suscité beaucoup de craintes lundi 3 février lorsque des milices anti-balaka se sont ruées sur une église où se sont réfugiés des musulmans qui n'ont dû leur salut qu'à l'interposition du prêtre de la paroisse.
A Carnot, depuis le départ des Seleka la semaine dernière, les musulmans qui n'ont pas encore fui sont terrorisés par une milice d’environ 200 hommes se réclamant des anti-balaka. Quant à la Misca (Mission internationale de sécurisation en République centrafricaine), elle n'est pas encore arrivée sur place.
L'histoire de Carnot rappelle celle de Boali. Il y a dix jours, deux prêtres ont ouvert les portes de leur église à 800 musulmans pourchassés. Ces refugiés dorment toujours dans l'église protégée par la Misca et attendent maintenant les camions qui viendront les évacuer vers le Tchad.
Beaucoup plus au nord, la ville de Bozoum a connu, lundi 3 février, une poussée de fièvre. Des jeunes sont allés s'en prendre au quartier musulman où 2 500 personnes attendent, elles aussi, d'être évacuées vers les Tchad. Deux personnes ont été tuées. Cependant, rien à voir avec les dizaines de tuées de décembre et janvier. A Bozoum, où le couvre feu a été restauré, une quarantaine de soldats de la Misca patrouillent et désarment les miliciens.
Source : Rfi.fr
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