Pour la troisième journée consécutive, l'armée américaine a mené ce dimanche des frappes contre des positions et du matériel de l'État islamique dans le nord de l'Irak. Cet appui aérien par avions et par drones a permis aux combattants kurdes, les peshmergas, de reprendre aux jihadistes Makhmour et Gwer, deux villes situées au sud-ouest de la capitale du Kurdistan irakien, Erbil.
En même temps, la communauté internationale ne cesse d'insister sur le fait que la solution de la crise en Irak est avant tout politique. Selon les pays occidentaux, le Premier ministre Nouri al-Maliki doit enfin former un gouvernement d'union nationale. Ainsi mises sous pression, les autorités de Bagdad répondent en communiquant sur les atrocités commises par les jihadistes contre les civils et notamment les minorités religieuses. « Pour arrêter ces exactions et le génocide, il est de la responsabilité de la communauté internationale de déclencher une guerre contre l'État islamique », a estimé le ministre irakien des Droits de l'homme.
Un soutien logistique et en armement
Ce n'est pas la position des peshmergas. Le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a certes demandé aux pays occidentaux de fournir des armes aux Kurdes, mais pour que ceux-ci puissent l’emporter eux-mêmes sur les jihadistes. « Nous nous battons contre un État islamiste. Un État islamiste qui est extrêmement bien armé. Bien mieux armé que les peshmergas. Cela étant dit, les peshmergas ont tout de même réussi à résister aux jihadistes et à arrêter leur avancée, a déclaré Massoud Barzani lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. Nous n'allons donc jamais exiger de nos amis d'envoyer leurs fils pour se battre à notre place. Ceci est notre guerre et nous allons la mener nous même. Ce que nous demandons en revanche à nos amis c'est de nous livrer le soutien logistique et les armes nécessaires pour nous permettre de vaincre ces troupes terroristes ».
Laurent Fabius a reconnu que les Kurdes allaient devoir être livrés « d'une façon sûre en matériel qui leur permette de se défendre et de contre-attaquer ». Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé qu'il allait étudier avec les autres pays membres de l'Union européenne la mise en place d'un pont humanitaire.
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