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Les forêts africaines menacées par une exploitation anarchique

La forêt recule. C'est le cri d'alarme poussé par le Congrès forestier mondial organisé tous les six ans par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et qui se tient pour la première fois sur le sol africain à Durban. La planète a perdu 129 millions d'hectares de forêts en 25 ans, soit l'équivalent de la superficie de l'Afrique du Sud. Et le continent africain n'est pas épargné.



L'exploitation intensive et la monoculture, de palmiers à huile notamment, menacent les forêts du Gabon. Getty Images/Tim Makins
L'exploitation intensive et la monoculture, de palmiers à huile notamment, menacent les forêts du Gabon. Getty Images/Tim Makins

Cinq pays africains figurent sur la liste des dix nations où la déforestation est la plus rapide au monde. L'Afrique de l'Ouest est particulièrement touchée : Sierra Leone, Liberia, Guinée, Guinée-Bissau. L'exploitation du bois, l'agriculture intensive, notamment l’huile de palme, produit le plus consommé au monde, ont accéléré le déboisement.

Autre zone d'inquiétude, le Bassin du Congo (Cameroun, Gabon, RCA, RDC) qui abrite 90% de la forêt tropicale du continent. La déforestation, liée à l'exploitation du bois tropical, est encore faible, mais se développe, notamment en Centrafrique où un groupe français s'est récemment implanté. En RDC également où l'absence de réglementations a fait exploser la coupe illégale d'espèces menacées, comme le bois Wengé.

« Le Gabon  se lance dans le développement d’immenses projets agricoles qui sont une menace non seulement pour la biodiversité, mais aussi pour les populations forestières qui pâtissent aujourd’hui de l’empiètement des projets agricoles, explique Frédéric Amiel, spécialiste des forêts chez Greenpeace France. Donc même si le Gabon continue d’être un pays avec un fort couvert forestier, c’est un pays où l’exploitation du bois continue à se faire pas toujours dans de bonnes conditions et où en plus les fronts agricoles se développent plutôt plus vite que dans les pays voisins. »

Enfin, dernière zone d'inquiétude : Madagascar. L'année dernière, le pays a perdu près de 320 000 hectares, soit 2 % de sa forêt. Là aussi en cause, l'agriculture, l'exploitation minière, mais surtout l’exploitation illégale de bois précieux, tel que le bois de rose  qui provoquent un déboisement intensif.

Pour les organisateurs de ce 14e Congrès forestier mondial, la maîtrise des forêts est indispensable car les répercussions d'une mauvaise gestion sont multiples : changement climatique, érosion, destruction de l' écosystème et déplacement des populations.


Rfi

Mardi 8 Septembre 2015 - 09:31


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