Des avions et militaires français sont stationnés dans le Golfe, notamment aux Emirats arabes unis, sur la base d'al-Dhafra, où est arrivé le ministre de la Défense ce lundi matin. « Dès ce matin, les premiers vols de reconnaissance auront lieu avec l'accord et des autorités irakiennes et des autorités » des Emirats, a déclaré le ministre. Notre correspondante Nathalie Gillet confirme que les avions ont décollé ce matin.
Une base d'une importance capitale pour la France dans la région
« La base d’al-Dhafra, où je suis allé plusieurs fois, est une base gigantesque » explique le général Gaviard, ancien chef des opérations des armées.
« Les Emiriens sont entraînés et s’entraînent régulièrement avec les Français sur la base d’al-Dhafra, c’est dix fois ou même un peu plus, la taille des bases occidentales. On y trouve de nombreux d’escadrons émiriens, trois escadrons de Mirage 2000-9 et trois escadrons de F-16 Block 60, c'est-à-dire les avions pratiquement les plus sophistiqués que l’on peut trouver dans le monde occidental. On y trouve aussi les escadrons américains, en particulier les U2 qui sont des avions espions, on y trouve aussi un Air Warfare Center, ce centre technique qui permet de se préparer et s’entraîner au combat. »
Une opération multinationale et pas une «opération de croisés»
« Les Emiriens connaissent parfaitement la manière de travailler des forces occidentales, c’est ce qu’on appelle l’interopérabilité. Il y a un véritable accord stratégique qui, en particulier, a été renforcé sous la précédente présidence. Parce qu'au-delà de la base d’al-Dhafra et des six Rafales, on a aussi une division de la Légion étrangère qui était située à Djibouti et a migré sur les Emirats, et puis on a aussi une petite base navale. C’est donc un véritable partenariat stratégique avec les Emirats. »
Les Emiriens connaissent parfaitement la manière de travailler des forces occidentales, et sont « prêts à le faire, reste à avoir le feu vert politique pour pouvoir agir ensemble » ajoute le général Gaviard.
« Il faut effectivement que les forces occidentales soient accompagnées par des forces du Moyen-Orient pour que l’opération ne soit pas considérée comme une opération de croisés mais bien une opération multinationale. La visite de Jean-Yves Le Drian aux Emirats est bien là aussi pour poser cette question politique » conclut le général Gaviard.
Rappelons que les Etats-Unis mènent déjà des frappes aériennes en Irak depuis le début du mois d'août et que les pays de la coalition internationale contre l'EI dont les contours doivent être précisés ce lundi matin à la conférence de Paris n'ont pas l'intention d'envoyer des troupes au sol mais qu'ils vont soutenir les forces locales et notamment les Peshmergas kurdes du Nord de l'Irak, l'armée irakienne et les rebelles modérés syriens. Pour ce qui de la question très sensible d'éventuelles frappes sur la Syrie, le régime de Damas s'y oppose formellement.
-
La Turquie encourage le retour au pays des réfugiés syriens après la chute de Bachar el-Assad
-
Urgent / France : Le gouvernement de Michel Barnier tombe après le vote d'une motion de censure à l'Assemblée
-
Les États-Unis ont achevé le retrait militaire de leur dernière base au Niger
-
Urgent : le Premier ministre Gabriel Attal remettra « demain sa démission au président »
-
Présidentielle en Indonésie: le ministre de la Défense Prabowo Subianto largement en tête (projections)