Un jeune de 15 ans était allé chercher du pain vendredi soir quand des militaires «lui ont tiré dessus à bout portant», a indiqué à l’AFP un membre de sa famille. Des témoins et une source hospitalière ont fait état de «treize blessés dont l’un vient de mourir» dans une clinique, au lendemain d’un appel au calme du président guinéen Alpha Condé, après trois jours de violences consécutifs dans la capitale.
Les forces de l’ordre «ont tiré à balles réelles sur des personnes bien ciblées qui ne manifestaient pas dans le quartier», a expliqué un témoin selon lequel l’incident est survenu à Koloma, dans la banlieue de Conakry.
«On continue de tirer à balles réelles sur la population. Je confirme qu’un des jeunes blessés est mort ce (samedi) matin à la clinique Mère et Enfants» de Conakry, a affirmé à l’AFP le docteur Abdoulaye Barry, directeur de la polyclinique de Dixinn, autre quartier de la banlieue de Conakry.
C’est le troisième mort annoncé depuis mercredi à Conakry, théâtre de trois jours de violences consécutifs qui ont également poussé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à appeler vendredi soir «au calme».
L’origine de l’incident de vendredi soir n’était pas encore connue samedi et il n’était pas possible de savoir dans l’immédiat s’il avait un lien avec les manifestations des opposants guinéens mercredi et jeudi pour une transparence aux législatives prévues le 12 mai.
Trois coalitions de partis d’opposition guinéens ont dénoncé samedi dans un communiqué les «expéditions punitives organisées depuis le (mercredi) 27 février» par les forces de l’ordre, qui «mettent en péril la vie et les biens de nombreux citoyens dont le seul crime est d’avoir répondu favorablement aux mots d’ordre de manifestation de l’opposition».
Mercredi, l’opposition guinéenne avait appelé à une manifestation qui avait dégénéré en violents affrontements, faisant 130 blessés, dont 68 parmi les forces de l’ordre, selon un bilan officiel. Un lycéen, blessé dans ces violences, y a succombé, selon une source hospitalière, et le gouvernement a annoncé vendredi qu’un policier était aussi décédé des suites de ses blessures.
Jeudi, alors que l’opposition avait appelé à une journée «ville morte», des échauffourées avaient aussi opposé des forces de l’ordre à des jeunes dans des quartiers de la banlieue de Conakry réputés favorables à l’opposition.
Vendredi, des vendeurs, essentiellement de pièces détachées automobiles, ont attaqué à coups de pierres des vendeurs de denrées alimentaires, qui ont riposté également avec des pierres, avant des heurts dans l’après-midi entre malinkés et peul, deux des plus importantes communautés de Guinée.
La Ligue guinéenne des droits de l’homme (Liguido) a appelé samedi le gouvernement à «faire toute la lumière sur les atteintes graves aux droits humains commises cette semaine et (à) traduire les auteurs présumés en justice afin de rompre avec la culture de l’impunité qui s’est institutionnalisée en Guinée».
Le président Condé doit recevoir lundi les acteurs politiques pour discuter des élections législatives, un scrutin repoussé depuis 2011.
Source : Afp - Libération.fr
Les forces de l’ordre «ont tiré à balles réelles sur des personnes bien ciblées qui ne manifestaient pas dans le quartier», a expliqué un témoin selon lequel l’incident est survenu à Koloma, dans la banlieue de Conakry.
«On continue de tirer à balles réelles sur la population. Je confirme qu’un des jeunes blessés est mort ce (samedi) matin à la clinique Mère et Enfants» de Conakry, a affirmé à l’AFP le docteur Abdoulaye Barry, directeur de la polyclinique de Dixinn, autre quartier de la banlieue de Conakry.
C’est le troisième mort annoncé depuis mercredi à Conakry, théâtre de trois jours de violences consécutifs qui ont également poussé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à appeler vendredi soir «au calme».
L’origine de l’incident de vendredi soir n’était pas encore connue samedi et il n’était pas possible de savoir dans l’immédiat s’il avait un lien avec les manifestations des opposants guinéens mercredi et jeudi pour une transparence aux législatives prévues le 12 mai.
Trois coalitions de partis d’opposition guinéens ont dénoncé samedi dans un communiqué les «expéditions punitives organisées depuis le (mercredi) 27 février» par les forces de l’ordre, qui «mettent en péril la vie et les biens de nombreux citoyens dont le seul crime est d’avoir répondu favorablement aux mots d’ordre de manifestation de l’opposition».
Mercredi, l’opposition guinéenne avait appelé à une manifestation qui avait dégénéré en violents affrontements, faisant 130 blessés, dont 68 parmi les forces de l’ordre, selon un bilan officiel. Un lycéen, blessé dans ces violences, y a succombé, selon une source hospitalière, et le gouvernement a annoncé vendredi qu’un policier était aussi décédé des suites de ses blessures.
Jeudi, alors que l’opposition avait appelé à une journée «ville morte», des échauffourées avaient aussi opposé des forces de l’ordre à des jeunes dans des quartiers de la banlieue de Conakry réputés favorables à l’opposition.
Vendredi, des vendeurs, essentiellement de pièces détachées automobiles, ont attaqué à coups de pierres des vendeurs de denrées alimentaires, qui ont riposté également avec des pierres, avant des heurts dans l’après-midi entre malinkés et peul, deux des plus importantes communautés de Guinée.
La Ligue guinéenne des droits de l’homme (Liguido) a appelé samedi le gouvernement à «faire toute la lumière sur les atteintes graves aux droits humains commises cette semaine et (à) traduire les auteurs présumés en justice afin de rompre avec la culture de l’impunité qui s’est institutionnalisée en Guinée».
Le président Condé doit recevoir lundi les acteurs politiques pour discuter des élections législatives, un scrutin repoussé depuis 2011.
Source : Afp - Libération.fr
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