Manuel Valls a rencontré le président Déby au palais présidentiel de Ndjamena. Cet entretien s’est d’abord déroulé en présence du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères tchadiens, puis du ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, qui accompagne Manuel Valls.
Puis ce dernier et Idriss Déby se sont entretenus en tête-à-tête. Les deux dirigeants ont évoqué essentiellement le partenariat en matière de lutte contre le terrorisme qui est la principale question abordée au Tchad. Manuel Valls a tenu à saluer l’engagement du Tchad en participant à l’opération Barkhane.
« Je veux d’abord rappeler qu’il y a une alliance stratégique entre la France et le Tchad, le Tchad qui a versé le sang de ses soldats pour lutter contre le terrorisme. Et nous avons traité évidemment des menaces, des menaces qui concernent [notamment] le Tchad. »
Le dossier libyenabordé
Le Premier ministre français et le président tchadien ont ainsi abordé la question de la Libye et de l'évolution du jihadisme dans sa région. Manuel Valls l'a souligné comme étant une priorité tout comme la lutte contre la secte Boko Haram.
« Nous avons évoqué le danger que représente Boko Haram. Nous avons évoqué - notamment le président Déby - la situation très préoccupante du sud de la Libye. Oui, le sud de la Libye est le sujet de préoccupation majeure. Nous regardons d’ailleurs avec attention et inquiétude les liens aujourd’hui entre ces groupes terroristes. Ils l’ont déclaré - et Daesh [aussi] - à travers toute une série de communiqués ces dernières semaines. Cette situation nous préoccupe et c’est dans cette perspective que nous devons agir ensemble avec le Tchad et le Niger. » Le Premier ministre est d'ailleurs attendu au Niger, dimanche 23 novembre.
Visite au contingent de l’armée française basée à Ndjamena
Le deuxième temps fort de sa journée dans la capitale tchadienne fut la visite au contingent de l'armée française de quelque 1 300 militaires français, au camp Kosseï. Manuel Valls a déjeuné au milieu des troupes.
Le Premier ministre français a prononcé juste avant, une allocution dans un hangar où étaient rassemblés les soldats. Il a insisté sur leur courage, leur rôle d’avant-garde de la démocratie. Il a rendu hommage aux militaires tués au combat. Manuel Valls a aussi insisté sur la guerre globale qui se joue au Tchad. Puis il a tenu à rassurer les soldats en affirmant que le budget de la Défense était sanctuarisé.
Ndjamena sert de commandement central à l’opération Barkhane, conduite par la France avec cinq pays sahéliens (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso). Il s'agit d'un endroit stratégique à partir duquel tout le dispositif est organisé. Ce dernier couvre une zone aussi étendue que l’Europe, du Portugal à la Russie.
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