Le chargé de mission du Mfdc Omar Ampoi Bodian en compagnie du chef de la branche Attika Cesar Atoute Badiate
La forêt casamançaise, les trafiquants de bois et les jeunes défenseurs de l'écosystème
Je ne saurais dire ce qui a amené cette situation, mais la question qu'on devrait se poser est : qu'est-ce que l'Etat du Sénégal a fait ou n'a pas fait pour qu'on en arrive à cette situation ? Je suis environnementaliste, nous savons que cette région à caractère agricole était, jadis le grenier du Sénégal. Beaucoup de choses n'ont pas été respectées par le Sénégal, que ce soit dans le cadre de l'environnement, les barrages de Kidel et Affignam, rien n'a été fait. dans le cadre de la protection des ressources halieutiques, Antoine Sambou a été tué à Pointe Saint-Georges et il n'y a jamais eu d'enquête. Ce jeune défendait bec et ongles l'environnement et les ressources halieutiques, il l'ont tué. Des jeunes de Thionck-Essyl ont été emprisonnés l'année dernière, parce qu'il y avait des étrangers qui prenaient des alvéoles, les petits poissons, pour les enterrer dans des trous. Ces jeunes ont voulu défendre leur écosystème et les ressources halieutiques, mais ils ont été emprisonnés. A Médina Yoro Foulah, des jeunes se sont ligués contre les coupeurs de bois et ils ont été emprisonnés. A Kédougou, un jeune du nom de Sagna a été tué par les douaniers. A Toubacouta, des jeunes qui défendaient l'environnement ont été emprisonnés. qu'est-ce qui est à l'origine de tout cela. Qu'est-ce que le Sénégal a fait de tous ces dossiers ? Où se trouve l'Etat de droit tant prôné ?
(...) Je ne dis pas que ce sont ces jeunes qui ont coupables. Mais on dit que tous ces problèmes émaneraient de la coupe du bois. Alors si réellement le problème est orienté sur cela, qu'est-ce que le Sénégal a fait pour en arriver là ? Mais tout le monde condamne cet acte barbare. Nous Mfdc, nous présentons nos condoléances aux familles des victimes.
Les négociations de l'Etat et la division du maquis
On parle de Salif Sadio, on parle de César (César Atoute Badiate). Tous les deux prônent l'indépendance. Quand il y avait le problème avec l'ouverture de la RN6 et d'autres tronçons, l'Etat du Sénégal est venu négocier. Ils n'ont pas attendu qu'il y ait une unité. Soyons logiques. J'étais bien présent ce jour-là. Il y avait presque toutes les franges de l'aile politique (du Mfdc). (...) Aujourd'hui, il n'y a pas cette animosité tant proférée par les gens entre les deux camps. Bien qu'il y ait une communication de sourds. Mais c'est une communication lente qui suit son chemin. L'Etat a tous les moyens pour que ces différentes entités se retrouvent pour discuter. Ensuite, il ne faut pas oublier la question de l'indépendance qui est une question politique. Ce ne sont pas des militaires qui vont aller négocier cette indépendance. Les combattants sont des militaires de la Casamance. C'est l'aile politique qui est chargé, bien qu'elle soit divisée, de parler de cela. Il faut qu'ils se parlent. Il y a un brassage. Donc, il n'y a pas de problème. S’ils veulent nous contacter, ils savent et avec qui le faire. Il faut que l'Etat soit sérieux dans ce qu'il fait. Dire qu'ils ne sont pas unis alors que les politique se parlent, et vouloir se focaliser sur les militaires qui n'ont pas la quintessence d'aller négocier cette indépendance, je pense que ce n'est pas sérieux.
La lutte pour l'indépendance et le soi-disant "essoufflement" du Mfdc
Nous avons compris que le Sénégal a falsifié les rapports qui allaient aux Nations Unies. Le responsable chargé de ces questions en Afrique n'avait aucune information sur la Casamance quand nous sommes partis aux Nations Unies. Le Sénégal refuse d'ouvrir le dialogue en faisant durer l'affaire. Nous sommes en train d'y travailler pour que l'Etat du Sénégal soit contraint à vouloir négocier et donc à venir négocier.
(Sur l'essoufflement présumé du maquis), cette information est véhiculée par qui ? Ce sont des informations de bouche à oreille. ce sont même des balivernes que les gens racontent. Chacun est libre de dire ce qu'il pense. Allez dire à un combattant de sortir, vous verrez ce qu'il va vous faire. (...) Il faut accepter qu'une minorité est sortie, qu'une majorité est sortie, qu'une majorité est restée. (...)
Le Sénégal ne peut pas rester en rade. Même en France, la Corse est en train d'être divisée. Aux Etats-Unis, il y a le Texas et les autres qui veulent prendre leur indépendance. C'est pareil en Espagne, en Belgique et au Royaume Uni. En Afrique le Kidal est là.
(...) Nous avons les ressources minières, la qualité, les ressources physiques, nous avons tout pour développer un Etat indépendant. Et vous les Sénégalais, il faut oser le dire, votre Equipe nationale est bourrée de Casamançais (...) Bien que la Casamance ait été squattée par le Sénégal. Dans les bureaux, les plus grands travailleurs sont des Casamançais.
Les conditions du Mfdc pour la paix
Comme Abbé (Diamacoune Senghor) le disait, la paix dans la justice est la vérité. C'est cette paix là que nous voulons; Nous voulons la paix, mais dans la justice et la vérité. Nous ne voulons pas d'une paix bricolée. Nous avons dit que les négociations peuvent se passer où bon leur semble, sauf en terres sénégalaises. Nous sommes prêts à répondre. Et nous avons demandé à l'Ua (Union africaine) de ne pas se taire. Ils ont leur mot à dire. Ils ont leur part de responsabilité, de même que les pays garants. La société civile casamançaise aussi devra prendre part au dialogue. Ils vont venir avec leur intégrité territoriale et nous allons venir avec notre séparation, mais soyons d'accord qu'aucune question ne soit occultée, y compris l'indépendance. C'est la base, le soubassement de tout
Avec L'Observateur
Je ne saurais dire ce qui a amené cette situation, mais la question qu'on devrait se poser est : qu'est-ce que l'Etat du Sénégal a fait ou n'a pas fait pour qu'on en arrive à cette situation ? Je suis environnementaliste, nous savons que cette région à caractère agricole était, jadis le grenier du Sénégal. Beaucoup de choses n'ont pas été respectées par le Sénégal, que ce soit dans le cadre de l'environnement, les barrages de Kidel et Affignam, rien n'a été fait. dans le cadre de la protection des ressources halieutiques, Antoine Sambou a été tué à Pointe Saint-Georges et il n'y a jamais eu d'enquête. Ce jeune défendait bec et ongles l'environnement et les ressources halieutiques, il l'ont tué. Des jeunes de Thionck-Essyl ont été emprisonnés l'année dernière, parce qu'il y avait des étrangers qui prenaient des alvéoles, les petits poissons, pour les enterrer dans des trous. Ces jeunes ont voulu défendre leur écosystème et les ressources halieutiques, mais ils ont été emprisonnés. A Médina Yoro Foulah, des jeunes se sont ligués contre les coupeurs de bois et ils ont été emprisonnés. A Kédougou, un jeune du nom de Sagna a été tué par les douaniers. A Toubacouta, des jeunes qui défendaient l'environnement ont été emprisonnés. qu'est-ce qui est à l'origine de tout cela. Qu'est-ce que le Sénégal a fait de tous ces dossiers ? Où se trouve l'Etat de droit tant prôné ?
(...) Je ne dis pas que ce sont ces jeunes qui ont coupables. Mais on dit que tous ces problèmes émaneraient de la coupe du bois. Alors si réellement le problème est orienté sur cela, qu'est-ce que le Sénégal a fait pour en arriver là ? Mais tout le monde condamne cet acte barbare. Nous Mfdc, nous présentons nos condoléances aux familles des victimes.
Les négociations de l'Etat et la division du maquis
On parle de Salif Sadio, on parle de César (César Atoute Badiate). Tous les deux prônent l'indépendance. Quand il y avait le problème avec l'ouverture de la RN6 et d'autres tronçons, l'Etat du Sénégal est venu négocier. Ils n'ont pas attendu qu'il y ait une unité. Soyons logiques. J'étais bien présent ce jour-là. Il y avait presque toutes les franges de l'aile politique (du Mfdc). (...) Aujourd'hui, il n'y a pas cette animosité tant proférée par les gens entre les deux camps. Bien qu'il y ait une communication de sourds. Mais c'est une communication lente qui suit son chemin. L'Etat a tous les moyens pour que ces différentes entités se retrouvent pour discuter. Ensuite, il ne faut pas oublier la question de l'indépendance qui est une question politique. Ce ne sont pas des militaires qui vont aller négocier cette indépendance. Les combattants sont des militaires de la Casamance. C'est l'aile politique qui est chargé, bien qu'elle soit divisée, de parler de cela. Il faut qu'ils se parlent. Il y a un brassage. Donc, il n'y a pas de problème. S’ils veulent nous contacter, ils savent et avec qui le faire. Il faut que l'Etat soit sérieux dans ce qu'il fait. Dire qu'ils ne sont pas unis alors que les politique se parlent, et vouloir se focaliser sur les militaires qui n'ont pas la quintessence d'aller négocier cette indépendance, je pense que ce n'est pas sérieux.
La lutte pour l'indépendance et le soi-disant "essoufflement" du Mfdc
Nous avons compris que le Sénégal a falsifié les rapports qui allaient aux Nations Unies. Le responsable chargé de ces questions en Afrique n'avait aucune information sur la Casamance quand nous sommes partis aux Nations Unies. Le Sénégal refuse d'ouvrir le dialogue en faisant durer l'affaire. Nous sommes en train d'y travailler pour que l'Etat du Sénégal soit contraint à vouloir négocier et donc à venir négocier.
(Sur l'essoufflement présumé du maquis), cette information est véhiculée par qui ? Ce sont des informations de bouche à oreille. ce sont même des balivernes que les gens racontent. Chacun est libre de dire ce qu'il pense. Allez dire à un combattant de sortir, vous verrez ce qu'il va vous faire. (...) Il faut accepter qu'une minorité est sortie, qu'une majorité est sortie, qu'une majorité est restée. (...)
Le Sénégal ne peut pas rester en rade. Même en France, la Corse est en train d'être divisée. Aux Etats-Unis, il y a le Texas et les autres qui veulent prendre leur indépendance. C'est pareil en Espagne, en Belgique et au Royaume Uni. En Afrique le Kidal est là.
(...) Nous avons les ressources minières, la qualité, les ressources physiques, nous avons tout pour développer un Etat indépendant. Et vous les Sénégalais, il faut oser le dire, votre Equipe nationale est bourrée de Casamançais (...) Bien que la Casamance ait été squattée par le Sénégal. Dans les bureaux, les plus grands travailleurs sont des Casamançais.
Les conditions du Mfdc pour la paix
Comme Abbé (Diamacoune Senghor) le disait, la paix dans la justice est la vérité. C'est cette paix là que nous voulons; Nous voulons la paix, mais dans la justice et la vérité. Nous ne voulons pas d'une paix bricolée. Nous avons dit que les négociations peuvent se passer où bon leur semble, sauf en terres sénégalaises. Nous sommes prêts à répondre. Et nous avons demandé à l'Ua (Union africaine) de ne pas se taire. Ils ont leur mot à dire. Ils ont leur part de responsabilité, de même que les pays garants. La société civile casamançaise aussi devra prendre part au dialogue. Ils vont venir avec leur intégrité territoriale et nous allons venir avec notre séparation, mais soyons d'accord qu'aucune question ne soit occultée, y compris l'indépendance. C'est la base, le soubassement de tout
Avec L'Observateur
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