Michael Sata a dû patienter pour devenir président de la Zambie, république d’Afrique australe. Ce n'est qu'à sa quatrième tentative en septembre 2011 qu'il a été finalement élu. Surnommé « le roi cobra » pour son franc-parler, il se définissait comme un social-démocrate.
Catholique, père de huit enfants, il se voulait proche des plus pauvres et pourfendeur de la corruption. Il se vantait par exemple de ne jamais boire d'eau en bouteille expliquant qu'il continuerait ainsi jusqu'à ce que tous les Zambiens aient accès à de l'eau propre. Volontiers populiste, il était proche du président zimbabwéen Robert Mugabe.
Espoirs déçus
Le bilan de ses trois années passées au pouvoir est néanmoins mitigé. Si la Zambie jouit d'une croissance économique soutenue grâce à ses matières premières, le cuivre notamment, plus de la moitié de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté. Michael Sata n'a pas non plus vraiment tenu ses promesses en matière de liberté d'expression. Il a multiplié les poursuites contre ses adversaires politiques et des journalistes ont également été victimes d'arrestations sous son mandat.
Gros fumeur, il avait survécu à une attaque cardiaque en 2008. On le savait malade depuis plusieurs mois. Agé de 77 ans, il avait été hospitalisé à Londres il y a dix jours où il s’est éteint mardi soir.
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