Deux camps politiques se confrontent en Nouvelle-Calédonie et seront dans la rue samedi 13 avril. Au cœur de cette crispation, la réforme du corps électoral. Le gouvernement français veut l'élargir et revenir sur la règle qui exclut les nouveaux arrivants des élections. Établi en 1998 par l'accord de Nouméa, le corps électoral de ce scrutin est en effet gelé, ce qui a pour conséquence de priver de droit de vote près d'un électeur sur cinq. Cela représente aujourd'hui 45 000 citoyens français.
Cette réforme a été approuvée le 2 avril au Sénat, et elle prévoit de permettre à tous les natifs de Nouvelle-Calédonie, ainsi qu'aux résidents installés depuis au moins dix ans, de voter aux élections provinciales. Ces élections sont cruciales en Nouvelle-Calédonie, où les provinces détiennent une grande partie des compétences sur le territoire. En donnant le droit de vote aux personnes nées ou domiciliées en Nouvelle-Calédonie depuis 10 ans, sur un territoire qui compte 270 000 habitants, l'équilibre électoral serait donc profondément modifié.
Assez technique, cette révision constitutionnelle exacerbe les tensions entre loyalistes, opposés à l'indépendance, et indépendantistes. Les partisans de l'indépendance estiment que la réforme pourrait jouer en leur défaveur et les marginaliser encore plus. En Nouvelle-Calédonie, les autochtones Kanaks représentent 40% de la population. Ils sont donc minoritaires depuis les années 1970, sous l'effet de l'immigration métropolitaine. Le projet de loi doit être adopté dans les mêmes termes à l'Assemblée nationale à Paris, avant d'être approuvé par tous les parlementaires réunis en Congrès à Versailles au début de l'été, aux trois cinquièmes des suffrages exprimés.
Cette réforme a été approuvée le 2 avril au Sénat, et elle prévoit de permettre à tous les natifs de Nouvelle-Calédonie, ainsi qu'aux résidents installés depuis au moins dix ans, de voter aux élections provinciales. Ces élections sont cruciales en Nouvelle-Calédonie, où les provinces détiennent une grande partie des compétences sur le territoire. En donnant le droit de vote aux personnes nées ou domiciliées en Nouvelle-Calédonie depuis 10 ans, sur un territoire qui compte 270 000 habitants, l'équilibre électoral serait donc profondément modifié.
Assez technique, cette révision constitutionnelle exacerbe les tensions entre loyalistes, opposés à l'indépendance, et indépendantistes. Les partisans de l'indépendance estiment que la réforme pourrait jouer en leur défaveur et les marginaliser encore plus. En Nouvelle-Calédonie, les autochtones Kanaks représentent 40% de la population. Ils sont donc minoritaires depuis les années 1970, sous l'effet de l'immigration métropolitaine.
Agnès Kawamoto, 39 ans, indépendantiste native, estime que cette réforme vise à « minoriser encore plus le peuple autochtone kanak » et qu'il aurait fallu parler « d'abord du contenu d'un accord (institutionnel) global » avant d'aborder la question spécifique du corps électoral, « pas l'inverse ». Les loyalistes, eux, approuvent une mesure qui renforce leur citoyenneté. Le prochain scrutin provincial est censé se tenir avant le 15 décembre 2024.
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