Que vaut réellement l’équipe nationale de football de Guinée équatoriale ? L’énigme reste entière à 24 heures du match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations (17 janvier-8 février) face à la sélection du Congo-Brazzaville. Les Equato-Guinéens ont entretenu le mystère sur leur groupe depuis le début de leur préparation pour cette CAN 2015 à domicile.
Esteban Becker, le sélectionneur nommé il y a à peine deux semaines, a soigneusement jonglé avec les questions un peu dérangeantes sur son équipe, lors d’une conférence de presse à l’Estadio de Bata, ce vendredi.
Naturalisation massive d’Espagnols
L’Argentin botte ainsi en touche lorsqu’on l’interroge sur la naturalisation de plusieurs joueurs nés en Espagne, l’ancienne puissance coloniale, juste avant cette CAN 2015. « Cette équipe est composée de 23 joueurs qui ont tous du sang ou des racines (de Guinée équatoriale). Leurs pères, leurs mères ou leurs grands-parents sont nés sur cette terre », rétorque-t-il.
Par le passé, la Guinée équatoriale a pourtant payé une naturalisation massive et trop rapide de joueurs venus d’Afrique centrale et d’Amérique du Sud. De fait, le « Nzalang Nacional » a tenté de se bâtir une équipe compétitive à coups de passeports pour la Coupe d’Afrique des nations 2012 co-organisée avec le Gabon. Résultat : la sélection équato-guinéenne avait été disqualifiée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, puis de celles de la Coupe d’Afrique des nations 2015. Toujours à cause du même problème : une régularisation non-conforme aux règles de la Fédération internationale de football.
Cette équipe a pourtant été repêchée par la Confédération africaine de football parce que le président Teodoro Obiang Nguema a accepté que son pays remplace le Maroc pour organiser la CAN 2015. Selon Esteban Becker, la présence dans son groupe de 17 joueurs d’origine espagnole est donc un débat dépassé : « Je suis Argentin et l’Espagne est ma mère patrie. Celle de la Guinée équatoriale est aussi l’Espagne. »
Des joueurs méconnus
Esteban Becker doit préparer pour cette CAN 2015 une bande de joueurs totalement inconnus. Certains d’entre eux évoluent dans des championnats exotiques : Andorre, Malte, Hong Kong, Gibraltar, Inde ou Estonie. Un sacré défi. « Le temps ne suffit jamais, assure-t-il.Mais je ne vais pas leur apprendre le football. La plupart évoluent dans des clubs de première, deuxième ou troisième division. Ils connaissent le foot. Je dois juste les organiser tactiquement, mentalement et physiquement ».
Celui qui a succédé à l’Espagnol Andoni Goikoetxea, non-reconduit, sait que la pression sur ses épaules sera énorme. Lors de la CAN 2012, le « Nzalang » avait atteint les quarts de finale. Trois ans plus tard, ses supporters attendent aussi bien de leurs footballeurs. « Notre équipe a été constituée autour de joueurs vétérans comme Emilio Nsue, Javier Balboa ou Juvenal, explique Esteban Becker. D’un autre côté, il y a beaucoup de jeunesse dans ce groupe. Certains de mes joueurs évoluent dans les catégories de jeunes de clubs espagnols comme Majorque, Valence ou Malaga. En dix jours à peine, il a fallu bâtir un groupe homogène, uni, fortmentalement et qui travaille correctement d’un point de vue tactique. » Pour en juger, il faudra donc assister au premier match de la CAN 2015, ce samedi à partir de 16h TU.
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