Du point de vue forme et fond quel regard portez-vous sur l'entretien de ce jeudi soir du président de la République ?
Du point de forme, on peut se poser deux questions.
La première, c'est par rapport aux critères qui ont précédé le choix des organes. Est-ce que ce sont des organes représentatifs de toute la presse? C'est un choix qui est fait en fonction du moment. C'est-à-dire que c'est un contexte de crise. Et que peut-être, il n'aimait pas aborder certaines questions. Et il a voulu restreindre d'abord l'équipe, ensuite l'autre question c'est celle que va se poser le peuple. C'est-à-dire ce qu'on fait aujourd'hui, est-ce qu'on ne pouvait pas le faire hier. Alors qu'on décompte beaucoup de morts par rapport à certaines décisions. Et pourquoi on ne l' avait pas fait hier lorsque les jeunes mourraient par dizaine.
Maintenant dans le fond, le Président dit que sa volonté d'apaiser le pays est antérieur même à la médiation. Qu'est-ce qui l'avait bloqué hier? On a eu également un premier dialogue. On pensait que vraiment c'était le remède à cette crise. Mais on a vu qu'après ce dialogue tout ce qu'on a constaté c'est un essor politique qui exigeait carrément un filtre. Et ce filtre n'a jamais réussi, également à limiter les candidatures. Parce que 20 candidats déjà et maintenant 19 je pense que c'est un peu exhaustif par par rapport à l'organisation matérielle.
Les Sénégalais sont tout de même restés sur leur faim. Hier l'on s'attendait à ce que Macky Sall fixe la date de l'élection présidentielle mais en lieu et place il privilégie le dialogue. Est-ce qu'il n'est pas en train de jouer au dilatoire, comme le pensent certains?
Cela pose problème parce que déjà, la date doit être retenue mais surtout entérinée par le Conseil constitutionnel. Maintenant on veut sortir une date à partir du dialogue. Ce sera donc la date des acteurs politiques. Quelle sera encore la vision et l'avis du Conseil constitutionnel? Je pense que c'était plus facile de dialoguer autour d'une date que faire un dialogue pour trouver une nouvelle date.
A écouter le Président de très près, j'ai tenté de dire que non seulement, le Président a une date mais il a déjà dialogué sur cette date. On ne fait que donner l'échéance par des consultations. Ce qu'il est sensé de régler en ce moment, ne peut pas se faire en 48 heures. Et dans ce dialogue, on est en train d'assembler des choses qui ne se ressemblent pas.
Premièrement, il y a les candidats retenus qui veulent une élection à date échue, deuxièmement, il y a les recalés qui veulent la reprise du processus. Et troisièmement, il y a des candidats non partant qui veulent maintenant être sur la ligne de départ. Ce qui pourrait même chambouler beaucoup de formations et parties politiques au Sénégal. Parce que l'heure est à l'heure de ralliement et de renoncement. Ils vont se faire violence accepter le passage de tel ou tel candidat.
Si vous prenez par exemple le cas de Pastef. Si Sonko arrive à participer à cette élection je pense qu'il ne peut plus y avoir d'autres candidatures au sein du parti. Alors que certains exigent déjà la tenue de l'élection à date échue.
Donc nous sommes vraiment dans un Sénégal inédit avec des décisions inédites. Qui portent toujours les couleurs d'une tentative des solutions pour mettre fin à la crise.
D'après le président tout le monde va participer au dialogue. Est-ce une façon de lancer une invite au camp de Sonko et Diomaye?
Cette fois-ci c'est une évidence. Parce qu'il y a des dialogues qui sont difficiles à refuser. L'autre dialogue c'était pour arranger des individualités. Certains ont réussi à participer à l'élection, d'autres à entrer dans le gouvernement, d'autres ont retrouvé leur souveraineté à travers ce dialogue. Mais ce dialogue comme celui qu'on avait initié pendant la COVID 19. C'est un dialogue dont le peuple a, aujourd'hui besoin. Mais ce que le Président n'a pas carrément dit. Si les Sonko et Diomaye participent à ce dialogue. Ils vont s'entendre sur quoi? Parce que le Président a dit à partir du 02 avril, il ne sera plus le Président du Sénégal. Mais il n'a pas dit qu'il va quitter. D'ailleurs, lorqu'on a abordé la question. Il a dit que si on n'arrive pas à s'entendre, il va tout remettre au Conseil constitutionnel et si ce dernier reprend tout en main. Il ne peut qu'appliquer la Constitution. C'est-à-dire trouver une transition avec le Président de l'Assemblée nationale qui est la deuxième personnalité de l'Etat. Mais ça le Président ne l'a jamais évoqué. C'était peut-être une question qui pouvait fâcher. Il n'est pas allé en profondeur mais beaucoup pouvait lire entre les lignes. Il l'a même dit que c'est à lui de transmettre le pouvoir à son successeur. Donc, ça sous entend qu'il sera là après même le 02 avril si les termes du dialogue l'on retenu et acceptés par tous.
Pensez-vous que dans ces conditions Sonko et Diomaye vont participer à ce dialogue?
En tout ca si c'est pour l'intérêt général et pour sauver le pays comme l'a dit le Président, ça vaut vraiment un sacrifice. Et aucun sacrifice n'est de trop pour trouver une solution. Mais les politiques même en période de crise, ils jouent toujours leurs cartes. Maintenant qu'est-ce qu'ils vont jouer comme nouvelles cartes, aujourd'hui? Parce que tout ce que Macky Sall cherche aujourd'hui, c'est toujours de réussir sa mission de réduire l'opposition à sa plus simple expression.
Je dis que l'exception chez Macky Sall quand il a un projet. Il a toujours le courage de cette politique. Parce qu'au moment où les gens craignaient ou même s'interrogeaient, vous voyez, lui, il ne tarde pas encore à jouer ses cartes à essayer à dribbler l'opposition et mettre sur pied des rencontre qui peuvent même affaiblir l'opposition.
Parce que pour aller au dialogue, l'ex-Pastef a besoin de faire un mouvement d'ensemble. Mais à regarder de très près au sein de Pastef, si on ose vraiment le dire. Il y a plus un mouvement d'ensemble homogène vers l'objectif de 2024. Et comment maintenant réussir des renoncements, ralliements, des concessions pour remettre le Pastef sur les rails pour partir et se déplacer avec un seul Pastef. Et ce qui est sur le candidat en prison a un capital de sympathie qui peut ne pas être valable en dehors de prison. Donc tout cela peut jouer sur la force de Pastef. Qui a intérêt, aujourd'hui à rassembler encore les troupes et à dialoguer surtout.
Le Président disait qu'il ne regarde que l'intérêt du pays mais pas les personnes. Est-ce dire que Macky Sall peut faire fi de son égo lorsqu'il s'agira de libérer Sonko et Diomaye ?
Ce sera possible. C'est faisable. Et peut-être, c'est sou peu. Mais ce qui est dramatique dans tout ça. On va dire à quel prix? Parce qu'on a déjà parlé d'une loi d'amnistie qui pourrait donc élargir de prison ces gens( Sonko et Diomaye) mais aussi effacer tous les crimes. Mais quels crimes? Parce que quand il s'agit d'un package qui va effacer les crimes politiques, économiques et autres. On voit déjà, au-delà d'Ousmane Sonko et de Diomaye, son propre camp (Macky Sall) qui a été impliqué dans beaucoup de choses (fonds Covid, le pétrole, ,l'affaire Pétrotim, les rapports de la cours des comptes). Si on met tout celà dans un même panier. On va dire que c'est une bonne loi pour tous les acteurs et tous les camps. Et là le perdant sera le peuple. Parce que le peuple quand même a besoin de la paix mais aussi une paix dans la vérité. Est-ce possible dans ce contexte? C'est un contexte qui a été créé par le politique. Pourquoi le peuple doit continuer à en souffrir? C'est une bonne question.
Du point de forme, on peut se poser deux questions.
La première, c'est par rapport aux critères qui ont précédé le choix des organes. Est-ce que ce sont des organes représentatifs de toute la presse? C'est un choix qui est fait en fonction du moment. C'est-à-dire que c'est un contexte de crise. Et que peut-être, il n'aimait pas aborder certaines questions. Et il a voulu restreindre d'abord l'équipe, ensuite l'autre question c'est celle que va se poser le peuple. C'est-à-dire ce qu'on fait aujourd'hui, est-ce qu'on ne pouvait pas le faire hier. Alors qu'on décompte beaucoup de morts par rapport à certaines décisions. Et pourquoi on ne l' avait pas fait hier lorsque les jeunes mourraient par dizaine.
Maintenant dans le fond, le Président dit que sa volonté d'apaiser le pays est antérieur même à la médiation. Qu'est-ce qui l'avait bloqué hier? On a eu également un premier dialogue. On pensait que vraiment c'était le remède à cette crise. Mais on a vu qu'après ce dialogue tout ce qu'on a constaté c'est un essor politique qui exigeait carrément un filtre. Et ce filtre n'a jamais réussi, également à limiter les candidatures. Parce que 20 candidats déjà et maintenant 19 je pense que c'est un peu exhaustif par par rapport à l'organisation matérielle.
Les Sénégalais sont tout de même restés sur leur faim. Hier l'on s'attendait à ce que Macky Sall fixe la date de l'élection présidentielle mais en lieu et place il privilégie le dialogue. Est-ce qu'il n'est pas en train de jouer au dilatoire, comme le pensent certains?
Cela pose problème parce que déjà, la date doit être retenue mais surtout entérinée par le Conseil constitutionnel. Maintenant on veut sortir une date à partir du dialogue. Ce sera donc la date des acteurs politiques. Quelle sera encore la vision et l'avis du Conseil constitutionnel? Je pense que c'était plus facile de dialoguer autour d'une date que faire un dialogue pour trouver une nouvelle date.
A écouter le Président de très près, j'ai tenté de dire que non seulement, le Président a une date mais il a déjà dialogué sur cette date. On ne fait que donner l'échéance par des consultations. Ce qu'il est sensé de régler en ce moment, ne peut pas se faire en 48 heures. Et dans ce dialogue, on est en train d'assembler des choses qui ne se ressemblent pas.
Premièrement, il y a les candidats retenus qui veulent une élection à date échue, deuxièmement, il y a les recalés qui veulent la reprise du processus. Et troisièmement, il y a des candidats non partant qui veulent maintenant être sur la ligne de départ. Ce qui pourrait même chambouler beaucoup de formations et parties politiques au Sénégal. Parce que l'heure est à l'heure de ralliement et de renoncement. Ils vont se faire violence accepter le passage de tel ou tel candidat.
Si vous prenez par exemple le cas de Pastef. Si Sonko arrive à participer à cette élection je pense qu'il ne peut plus y avoir d'autres candidatures au sein du parti. Alors que certains exigent déjà la tenue de l'élection à date échue.
Donc nous sommes vraiment dans un Sénégal inédit avec des décisions inédites. Qui portent toujours les couleurs d'une tentative des solutions pour mettre fin à la crise.
D'après le président tout le monde va participer au dialogue. Est-ce une façon de lancer une invite au camp de Sonko et Diomaye?
Cette fois-ci c'est une évidence. Parce qu'il y a des dialogues qui sont difficiles à refuser. L'autre dialogue c'était pour arranger des individualités. Certains ont réussi à participer à l'élection, d'autres à entrer dans le gouvernement, d'autres ont retrouvé leur souveraineté à travers ce dialogue. Mais ce dialogue comme celui qu'on avait initié pendant la COVID 19. C'est un dialogue dont le peuple a, aujourd'hui besoin. Mais ce que le Président n'a pas carrément dit. Si les Sonko et Diomaye participent à ce dialogue. Ils vont s'entendre sur quoi? Parce que le Président a dit à partir du 02 avril, il ne sera plus le Président du Sénégal. Mais il n'a pas dit qu'il va quitter. D'ailleurs, lorqu'on a abordé la question. Il a dit que si on n'arrive pas à s'entendre, il va tout remettre au Conseil constitutionnel et si ce dernier reprend tout en main. Il ne peut qu'appliquer la Constitution. C'est-à-dire trouver une transition avec le Président de l'Assemblée nationale qui est la deuxième personnalité de l'Etat. Mais ça le Président ne l'a jamais évoqué. C'était peut-être une question qui pouvait fâcher. Il n'est pas allé en profondeur mais beaucoup pouvait lire entre les lignes. Il l'a même dit que c'est à lui de transmettre le pouvoir à son successeur. Donc, ça sous entend qu'il sera là après même le 02 avril si les termes du dialogue l'on retenu et acceptés par tous.
Pensez-vous que dans ces conditions Sonko et Diomaye vont participer à ce dialogue?
En tout ca si c'est pour l'intérêt général et pour sauver le pays comme l'a dit le Président, ça vaut vraiment un sacrifice. Et aucun sacrifice n'est de trop pour trouver une solution. Mais les politiques même en période de crise, ils jouent toujours leurs cartes. Maintenant qu'est-ce qu'ils vont jouer comme nouvelles cartes, aujourd'hui? Parce que tout ce que Macky Sall cherche aujourd'hui, c'est toujours de réussir sa mission de réduire l'opposition à sa plus simple expression.
Je dis que l'exception chez Macky Sall quand il a un projet. Il a toujours le courage de cette politique. Parce qu'au moment où les gens craignaient ou même s'interrogeaient, vous voyez, lui, il ne tarde pas encore à jouer ses cartes à essayer à dribbler l'opposition et mettre sur pied des rencontre qui peuvent même affaiblir l'opposition.
Parce que pour aller au dialogue, l'ex-Pastef a besoin de faire un mouvement d'ensemble. Mais à regarder de très près au sein de Pastef, si on ose vraiment le dire. Il y a plus un mouvement d'ensemble homogène vers l'objectif de 2024. Et comment maintenant réussir des renoncements, ralliements, des concessions pour remettre le Pastef sur les rails pour partir et se déplacer avec un seul Pastef. Et ce qui est sur le candidat en prison a un capital de sympathie qui peut ne pas être valable en dehors de prison. Donc tout cela peut jouer sur la force de Pastef. Qui a intérêt, aujourd'hui à rassembler encore les troupes et à dialoguer surtout.
Le Président disait qu'il ne regarde que l'intérêt du pays mais pas les personnes. Est-ce dire que Macky Sall peut faire fi de son égo lorsqu'il s'agira de libérer Sonko et Diomaye ?
Ce sera possible. C'est faisable. Et peut-être, c'est sou peu. Mais ce qui est dramatique dans tout ça. On va dire à quel prix? Parce qu'on a déjà parlé d'une loi d'amnistie qui pourrait donc élargir de prison ces gens( Sonko et Diomaye) mais aussi effacer tous les crimes. Mais quels crimes? Parce que quand il s'agit d'un package qui va effacer les crimes politiques, économiques et autres. On voit déjà, au-delà d'Ousmane Sonko et de Diomaye, son propre camp (Macky Sall) qui a été impliqué dans beaucoup de choses (fonds Covid, le pétrole, ,l'affaire Pétrotim, les rapports de la cours des comptes). Si on met tout celà dans un même panier. On va dire que c'est une bonne loi pour tous les acteurs et tous les camps. Et là le perdant sera le peuple. Parce que le peuple quand même a besoin de la paix mais aussi une paix dans la vérité. Est-ce possible dans ce contexte? C'est un contexte qui a été créé par le politique. Pourquoi le peuple doit continuer à en souffrir? C'est une bonne question.
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