Elles répondent à plusieurs appellations : bonnes, femmes de ménage, techniciennes de surfaces, domestiques, "bindane", femmes d’intérieur. Elles ont quitté leur village natal pour Dakar. Certaines parmi elles ne dépaysent pas. A Dalifort, un quartier de la banlieue de Dakar, Mounass nous accueille dans son lieu de travail. Une maison carrelée et à étage où elle est trouvée en train de faire la lessive. C’était vers les coups de 15 heures. Agée de 28 ans, cette native de Bambey, dans la région de Diourbel, explique se sentir comme chez elle à son lieu de travail. «Je suis ici depuis plus de sept ans. J’appelle ma patronne maman, parce qu’elle me considère comme sa fille et moi comme ma mère. Je loge chez elle, je ne me rends au village que pour la Tabaski», confie-t-elle, dans son sweet-shirt rose, la tête enveloppée dans un foulard rouge.
Les enfants repartis à l’école et sa patronne au boulot, elle s’active à évacuer la lessive, avant de s’occuper du dîner. Le travail n’est pas difficile, selon la Baol-Baol, nullement impressionnée par les carreaux, souvent source de surplus de boulot.
«C’est ma maman»
«Le travail n’est pas aussi difficile qu’on le croit. Le matin, je nettoie toute la maison, prépare le déjeuner et le dîner. Ma patronne a une lavandière qui vient une fois par semaine. Mais souvent, je lave les blouses des enfants et mes habits», informe-t-elle, renseignant, pour le magnifier, qu’en période de fête, c’est sa patronne qui lui paye des habits, en plus d’un joli pactole. «C’est ma "maman" qui garde ma paie. Pour la Tabaski, elle me remet mes 11 mois de salaire, un pactole de 330.000, en raison de 30.000 par mois», sourit-elle. Autre quartier autre domestique. Hann Maristes. Non loin de Dalifort, Marie, la vingtaine dépassée, quitte chaque jour Grand-Yoff, son quartier de résidence pour se rendre à son travail. Cette casamançaise révèle vivre dans le bonheur, considérant sa patronne comme une sœur, vu quelles ont presque le même âge. «Tout ce passe très bien. Je me confie à elle et elle fait pareil. On s’échange des habits de temps en temps. Elle représente la sœur que je n’ai jamais eue», confesse-t-elle, expliquant qu’après le décès de sa mère, sa patronne a décidé de la garder dans la maison comme un membre de la famille. «Il y a de cela trois ans, et je vois qu’elle a tenu la promesse qu’elle avait faite à son père qui n’est plus de ce monde», indique-t-elle selon rewmi quotidien
Supplices
Cap sur Sacré Cœur. Un quartier considéré comme chic, avec de belles maisons bien décorées et à l’air paisible, où, cependant, le calvaire de certaines femmes de ménage est la chose la mieux partagée. A en croire Victoria, rencontrée, allant à la boutique, la plupart des bonnes vivent dans des conditions difficiles, qu’elles endurent dans un silence stoïque, habitées par la responsabilité de faire vivre la famille restée au village. Rechignant à nous indiquer son lieu de travail, Victoria explique cette maltraitance vis à vis des femmes de ménage par le "salaire" élevé par rapport aux autres quartiers de Dakar. «Certains patrons payent entre 50 et 60.000 F Cfa. Avec un tel montant, il nous arrive de subir des supplices», dira-t-elle, précisant : «Je suis la première à me lever et la dernière à dormir. En plus de cela, il m’arrivait, après avoir préparé le repas, de n’en goûter qu’aux restes». Des propos appuyés par cette femme de ménage, à la poursuite de la benne des éboueurs pour jeter son sac d’ordures. Se plaignant de la précarité de son emploi, elle confie : «au début, tu es choyée par tous les membres de la famille. Ensuite, c’est le tourment total. Certains patrons négocient en précisant la nature du travail, une fois embauchée, on se rend compte qu’il y a beaucoup plus de travail à faire que prévu. Dans ces situations, on est obligé d’accepter, sinon d’autres jeunes filles saisiront l’aubaine», relate la technicienne de surface qui a requis l’anonymat.
Les enfants repartis à l’école et sa patronne au boulot, elle s’active à évacuer la lessive, avant de s’occuper du dîner. Le travail n’est pas difficile, selon la Baol-Baol, nullement impressionnée par les carreaux, souvent source de surplus de boulot.
«C’est ma maman»
«Le travail n’est pas aussi difficile qu’on le croit. Le matin, je nettoie toute la maison, prépare le déjeuner et le dîner. Ma patronne a une lavandière qui vient une fois par semaine. Mais souvent, je lave les blouses des enfants et mes habits», informe-t-elle, renseignant, pour le magnifier, qu’en période de fête, c’est sa patronne qui lui paye des habits, en plus d’un joli pactole. «C’est ma "maman" qui garde ma paie. Pour la Tabaski, elle me remet mes 11 mois de salaire, un pactole de 330.000, en raison de 30.000 par mois», sourit-elle. Autre quartier autre domestique. Hann Maristes. Non loin de Dalifort, Marie, la vingtaine dépassée, quitte chaque jour Grand-Yoff, son quartier de résidence pour se rendre à son travail. Cette casamançaise révèle vivre dans le bonheur, considérant sa patronne comme une sœur, vu quelles ont presque le même âge. «Tout ce passe très bien. Je me confie à elle et elle fait pareil. On s’échange des habits de temps en temps. Elle représente la sœur que je n’ai jamais eue», confesse-t-elle, expliquant qu’après le décès de sa mère, sa patronne a décidé de la garder dans la maison comme un membre de la famille. «Il y a de cela trois ans, et je vois qu’elle a tenu la promesse qu’elle avait faite à son père qui n’est plus de ce monde», indique-t-elle selon rewmi quotidien
Supplices
Cap sur Sacré Cœur. Un quartier considéré comme chic, avec de belles maisons bien décorées et à l’air paisible, où, cependant, le calvaire de certaines femmes de ménage est la chose la mieux partagée. A en croire Victoria, rencontrée, allant à la boutique, la plupart des bonnes vivent dans des conditions difficiles, qu’elles endurent dans un silence stoïque, habitées par la responsabilité de faire vivre la famille restée au village. Rechignant à nous indiquer son lieu de travail, Victoria explique cette maltraitance vis à vis des femmes de ménage par le "salaire" élevé par rapport aux autres quartiers de Dakar. «Certains patrons payent entre 50 et 60.000 F Cfa. Avec un tel montant, il nous arrive de subir des supplices», dira-t-elle, précisant : «Je suis la première à me lever et la dernière à dormir. En plus de cela, il m’arrivait, après avoir préparé le repas, de n’en goûter qu’aux restes». Des propos appuyés par cette femme de ménage, à la poursuite de la benne des éboueurs pour jeter son sac d’ordures. Se plaignant de la précarité de son emploi, elle confie : «au début, tu es choyée par tous les membres de la famille. Ensuite, c’est le tourment total. Certains patrons négocient en précisant la nature du travail, une fois embauchée, on se rend compte qu’il y a beaucoup plus de travail à faire que prévu. Dans ces situations, on est obligé d’accepter, sinon d’autres jeunes filles saisiront l’aubaine», relate la technicienne de surface qui a requis l’anonymat.
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