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Génocide : le parquet de Paris demande le renvoi aux assises d’un ex-officier rwandais

Il pourrait devenir le premier génocidaire rwandais présumé à être jugé en France. Pascal Simbikangwa pourrait être mis en accusation pour complicité de génocide. Le parquet de Paris a requis le 4 mars son renvoi aux assises. Il reviendra aux juges d'instruction du pôle « crime contre l'humanité » du TGI, Tribunal de grande instance de Paris de suivre ou non ces réquisitions et de mettre éventuellement en accusation cet ancien officier des renseignements rwandais. Pascal Simbikangwa, âgé aujourd'hui de 53 ans, avait été arrêté à Mayotte en 2008.



Génocide : le parquet de Paris demande le renvoi aux assises d’un ex-officier rwandais
Sur la vingtaine de plaintes déposées à Paris par le collectif de parties civiles pour le Rwanda, c'est la première fois qu'un dossier va aussi loin. Si les juges d'instruction du pôle « crime contre l'humanité » à Paris suivent les réquisitions du parquet, Pascal Simbikangwa pourrait bien être le premier Rwandais jugé en France pour son rôle dans le génocide.

Ce quinquagénaire avait été interpellé, il y a 5 ans à Mayotte, dans une affaire de faux papiers. On s'était ensuite aperçu qu'il était recherché par Interpol. Depuis, il a été transféré dans une prison de métropole, et inculpé pour son rôle présumé dans le génocide de 1994.
Aujourd'hui, le parquet de Paris l'accuse formellement de complicité de génocide et crimes contre l'humanité commis à Kigali et Gisenyi notamment et veut le faire juger.

D'après le parquet, l'enquête a montré que ce militaire en fauteuil roulant depuis un accident en 1986 avait été proche des plus extrémistes des Hutus. Entré dans les services de renseignements du président Habyarimana en 1988, Pascal Simbikangwa a fait partie des suspects les plus recherchés par le Rwanda qui l'accuse notamment d'avoir organisé les milices inter-ahamwés à Kigali.
Alain Gauthier, le président du collectif des parties civiles pour le Rwanda, est à l’origine de nombreuses plaintes. Il se dit satisfait que les choses bougent enfin.

Source : Rfi.fr


Dépêche

Mardi 5 Mars 2013 - 14:24


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