Renseignement pris, c’est là que se trouve le siège de l’opérateur mobile virtuel (ou MvNO) Sirius Telecom Afrique appartenant à l’homme d’affaires — et maître d’oeuvre de la construction de la mosquée Massalikoul Djinane —, Amadou Mbackiou Faye. Apparemment, tout est fin prêt pour le lancement des activités de cet opérateur dont les abonnés se distingueront à travers des numéros commençant par 75. En fait, c’est à la veille du dernier Magal que l’opérateur avait prévu de commercialiser ses produits, plus particulièrement du crédit téléphonique pour les mobiles. Hélas, depuis lors, il est resté sur les starting-blocks. La faute à des négociations qui n’aboutissent pas avec l’opérateur Free sur les tarifs à consentir à la société de M. Mbackiou Faye. Pour comprendre les enjeux, il faut savoir que les MvNO sont des opérateurs de télécoms virtuels.
Autrement dit, ils ne dispo- sent pas de l’infrastructure physique nécessaire à l’exercice de l’activité d’opérateur télécom et doivent donc utiliser celle des « vrais » opérateurs. Au Sénégal, ces derniers sont au nombre de trois : la Sonatel, Free (anciennement Tigo) et Expresso. Schématiquement, les MvNO achètent de gros volumes de crédit télé- phonique qu’ils revendent avec une marge bien sûr. Autrement dit, ce sont des grossistes qui commercialisent ce crédit sous leur propre marque. Et payent en plus une redevance auxdits opérateurs pour pouvoir utiliser leurs infrastructures. Au Sénégal, le pionner dans ce domaine, c’est l’opérateur Kirène. Pour, donc, accompagner les MvNO, le gouvernement a prévu que chacun d’eux serait porté par un « vrai » opérateur. Ainsi, la société GFM de Youssou Ndour est portée par la Sona- tel, celle de Mbackiou Faye, on l’a vu, par Free, et l’entité Origines SA de El Hadj Ndiaye de la télévision 2S s’adosse sur Ex- presso.
Ici, on ne freecote pas avec les MVNO !
Pour espérer s’en tirer, l’opérateur du « 75 » doit donc bénéficier de tarifs compétitifs de la part de Free. Le problème c’est que les prix fixés par la société de Yérim Sow, Xavier Niel (Free, justement, en France) et le Malgache Hassanein Hiridjee sont tellement élevés que M. Mbackiou Faye risque d’être beaucoup plus cher que la concurrence. Et, donc, d’être condamné à plus ou moins long terme à mettre la clef sous le paillasson. Les multiples séances de travail tenues avec le continuateur des activités de Tigo n’y ont rien fait, malheureusement. C’est d’ailleurs la mort dans l’âme que l’homme de confiance du khalife général des Mou- rides a dû faire son deuil du lancement des activités de sa société avant le dernier « Magal ».
En désespoir de cause, il s’est tourné vers l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) qui, apparemment, peine à faire entendre raison aux gens de « Free ». D’après des sources ayant suivi les négociations de près, ce dernier opérateur aurait, pour les besoins de ce recours du 75, voulu présenter une structure des prix radicalement différente de celle qu’il avait présentée il y a trois mois à peine lorsque la Sonatel, ou Orange si l’on préfère, avait déposé une plainte contre lui pour dumping. A l’époque, donc, M. Mamadou Mbengue, le Dg de Free Sénégal, en l’absence de comptabilité analytique, avait présenté la structure des coûts de sa société pour dé- montrer sa bonne foi. Saisie d’une plainte par M. Mbackiou Faye, l’Artp aurait donc voulu trancher en se basant sur cette structure des prix augmentée d’une marge pour fixer les prix applicables au « 75 ». Hurlements de M. Mbengue et de ses collaborateurs qui ne veulent plus entendre parler de cette structure des coûts qu’ils avaient eux-mêmes déposée pourtant il y a un trimestre à peine !
Toujours est-il que, d’après nos sources, Mbackiou Faye s’impatienterait et menacerait de tenir une conférence de presse retentissante pour dénoncer les agisse- ments de Free. On espère qu’au cours de cette rencontre avec les confrères il n’ira pas jusqu’à traiter les gens de cet opérateur de « Freepouilles » ! En attendant, il risque de voir la très belle avance qu’il avait prise sur ses deux concurrents se réduire… Du moins, s’ils consentent enfin à prendre le départ. Car il nous revient que près d’un an après le délai qui leur avait été imparti, aussi bien Youssou Ndour qu’El Hadj Ndiaye n’ont pas encore payé à l’Etat la somme de 400 mil- lions et 300 millions de francs respective- ment représentant le prix des licences MvNO. Seul Mbackiou Faye a fait un chèque de ce montant à l’ordre du Trésor public. On se demande ce qu’attend Abdoulaye Daouda Diallo, qui cherche désespéré- ment de l’argent pour boucler son budget, pour obliger ses deux amis opérateurs à passer à la caisse… Et pas de manière virtuelle !
Le Témoin
Autrement dit, ils ne dispo- sent pas de l’infrastructure physique nécessaire à l’exercice de l’activité d’opérateur télécom et doivent donc utiliser celle des « vrais » opérateurs. Au Sénégal, ces derniers sont au nombre de trois : la Sonatel, Free (anciennement Tigo) et Expresso. Schématiquement, les MvNO achètent de gros volumes de crédit télé- phonique qu’ils revendent avec une marge bien sûr. Autrement dit, ce sont des grossistes qui commercialisent ce crédit sous leur propre marque. Et payent en plus une redevance auxdits opérateurs pour pouvoir utiliser leurs infrastructures. Au Sénégal, le pionner dans ce domaine, c’est l’opérateur Kirène. Pour, donc, accompagner les MvNO, le gouvernement a prévu que chacun d’eux serait porté par un « vrai » opérateur. Ainsi, la société GFM de Youssou Ndour est portée par la Sona- tel, celle de Mbackiou Faye, on l’a vu, par Free, et l’entité Origines SA de El Hadj Ndiaye de la télévision 2S s’adosse sur Ex- presso.
Ici, on ne freecote pas avec les MVNO !
Pour espérer s’en tirer, l’opérateur du « 75 » doit donc bénéficier de tarifs compétitifs de la part de Free. Le problème c’est que les prix fixés par la société de Yérim Sow, Xavier Niel (Free, justement, en France) et le Malgache Hassanein Hiridjee sont tellement élevés que M. Mbackiou Faye risque d’être beaucoup plus cher que la concurrence. Et, donc, d’être condamné à plus ou moins long terme à mettre la clef sous le paillasson. Les multiples séances de travail tenues avec le continuateur des activités de Tigo n’y ont rien fait, malheureusement. C’est d’ailleurs la mort dans l’âme que l’homme de confiance du khalife général des Mou- rides a dû faire son deuil du lancement des activités de sa société avant le dernier « Magal ».
En désespoir de cause, il s’est tourné vers l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) qui, apparemment, peine à faire entendre raison aux gens de « Free ». D’après des sources ayant suivi les négociations de près, ce dernier opérateur aurait, pour les besoins de ce recours du 75, voulu présenter une structure des prix radicalement différente de celle qu’il avait présentée il y a trois mois à peine lorsque la Sonatel, ou Orange si l’on préfère, avait déposé une plainte contre lui pour dumping. A l’époque, donc, M. Mamadou Mbengue, le Dg de Free Sénégal, en l’absence de comptabilité analytique, avait présenté la structure des coûts de sa société pour dé- montrer sa bonne foi. Saisie d’une plainte par M. Mbackiou Faye, l’Artp aurait donc voulu trancher en se basant sur cette structure des prix augmentée d’une marge pour fixer les prix applicables au « 75 ». Hurlements de M. Mbengue et de ses collaborateurs qui ne veulent plus entendre parler de cette structure des coûts qu’ils avaient eux-mêmes déposée pourtant il y a un trimestre à peine !
Toujours est-il que, d’après nos sources, Mbackiou Faye s’impatienterait et menacerait de tenir une conférence de presse retentissante pour dénoncer les agisse- ments de Free. On espère qu’au cours de cette rencontre avec les confrères il n’ira pas jusqu’à traiter les gens de cet opérateur de « Freepouilles » ! En attendant, il risque de voir la très belle avance qu’il avait prise sur ses deux concurrents se réduire… Du moins, s’ils consentent enfin à prendre le départ. Car il nous revient que près d’un an après le délai qui leur avait été imparti, aussi bien Youssou Ndour qu’El Hadj Ndiaye n’ont pas encore payé à l’Etat la somme de 400 mil- lions et 300 millions de francs respective- ment représentant le prix des licences MvNO. Seul Mbackiou Faye a fait un chèque de ce montant à l’ordre du Trésor public. On se demande ce qu’attend Abdoulaye Daouda Diallo, qui cherche désespéré- ment de l’argent pour boucler son budget, pour obliger ses deux amis opérateurs à passer à la caisse… Et pas de manière virtuelle !
Le Témoin
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