Ils étaient annoncés tels des épouvantails par l'accusation. L'ombre des cinq témoins censés confondre Ahmed Abba depuis six mois, quatre audiences et autant de renvois, a plané dans la salle d'audience du tribunal militaire de Yaoundé.
L'accusation va finalement devoir faire sans. Le commissaire du gouvernement a admis en ouverture de l'audience de ce mercredi l’impossibilité de présenter au tribunal la liste des cinq témoins annoncée depuis l’entame du procès en février dernier. En lieu et place, l’accusation a cité un seul nom, un certain Ben Bidjocka, présenté comme expert en cybercriminalité. Ce dernier était absent à l’audience.
Les avocats de la défense n’ont pas manqué de faire observer que ce désistement traduisait la nullité des charges contre Ahmed Abba. « Nous annoncer la venue d'un expert ne changeait rien au fait que les preuves annoncées précédemment par le parquet ne seront jamais présentes. Donc pour moi, le dossier est encore plus vide qu'avant », affirme ainsi à RFI Me Charles Tchoungoug.
Le tribunal rejette un document de l'accusation
L’accusation, qui avait le souci de démontrer qu’il existait une certaine intelligence entre le correspondant de RFI et la secte islamiste Boko Haram, s’est par la suite longuement appesantie sur les dépositions de l’enquête préliminaire.
Des extraits de ces dépositions, attribuées à Ahmed Abba, ont été lus à l’audience et présentés au tribunal comme des preuves de sa culpabilité. Il en a été ainsi de transcriptions de données d’échanges téléphoniques entre Ahmed Abba et des personnes présentées comme appartenant à Boko Haram. Les avocats de la défense ont contesté l'authenticité de ce document en s'appuyant sur le fait qu'il s'agissait d'une photocopie. L'argument a a été retenu par le tribunal qui a rejeté le document. Il ne pourra dès lors plus faire l'objet d'exploitation à charge.
La prochaine audience a été fixée au 7 septembre 2016. Elle sera consacrée aux réquisitions et plaidoiries de l’accusation et de la défense. Ahmed Abba est accusé de ne pas avoir partagé des informations collectées à propos du groupe islamiste Boko Haram.
Source: Rfi.fr
L'accusation va finalement devoir faire sans. Le commissaire du gouvernement a admis en ouverture de l'audience de ce mercredi l’impossibilité de présenter au tribunal la liste des cinq témoins annoncée depuis l’entame du procès en février dernier. En lieu et place, l’accusation a cité un seul nom, un certain Ben Bidjocka, présenté comme expert en cybercriminalité. Ce dernier était absent à l’audience.
Les avocats de la défense n’ont pas manqué de faire observer que ce désistement traduisait la nullité des charges contre Ahmed Abba. « Nous annoncer la venue d'un expert ne changeait rien au fait que les preuves annoncées précédemment par le parquet ne seront jamais présentes. Donc pour moi, le dossier est encore plus vide qu'avant », affirme ainsi à RFI Me Charles Tchoungoug.
Le tribunal rejette un document de l'accusation
L’accusation, qui avait le souci de démontrer qu’il existait une certaine intelligence entre le correspondant de RFI et la secte islamiste Boko Haram, s’est par la suite longuement appesantie sur les dépositions de l’enquête préliminaire.
Des extraits de ces dépositions, attribuées à Ahmed Abba, ont été lus à l’audience et présentés au tribunal comme des preuves de sa culpabilité. Il en a été ainsi de transcriptions de données d’échanges téléphoniques entre Ahmed Abba et des personnes présentées comme appartenant à Boko Haram. Les avocats de la défense ont contesté l'authenticité de ce document en s'appuyant sur le fait qu'il s'agissait d'une photocopie. L'argument a a été retenu par le tribunal qui a rejeté le document. Il ne pourra dès lors plus faire l'objet d'exploitation à charge.
La prochaine audience a été fixée au 7 septembre 2016. Elle sera consacrée aux réquisitions et plaidoiries de l’accusation et de la défense. Ahmed Abba est accusé de ne pas avoir partagé des informations collectées à propos du groupe islamiste Boko Haram.
Source: Rfi.fr
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