Le port de masque, la distanciation sociale et le lavage fréquent des mains ne sont plus d’actualité dans les lieux publics au Sénégal. Au marché baraque de liberté IV de Dakar, dans cette matinée du lundi, timidement ensoleillé, la population fait fi du virus. Et la chanson des gestes barrières demeure une bande ancienne à zapper, au moment où l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) alerte sur une 3e vague.
Dans cette partie du rond-point qui sert de garage pour les chauffeurs, clients et rabatteurs se bousculent sans merci pour accéder au passage. De visu, l’on note que certains éprouvent un plaisir malsain à serrer les mains. Comme si cela ne suffisait pas, d’autres s’échangent les tasses de « café » et de nourritures dans les garrottes.
Trouvé à l’arrêt bus "Tata", Mouhamed Gueye, ce jeune commerçant, habillé en jean et tee-shirt, casquette à la tête est sans masque. La raison ? La trentaine fait savoir qu’il souffre d’une maladie respiratoire. « Vraiment porter le masque à tout moment c’est difficile pour moi. Surtout que je souffre d’asthme », se dédouane-t-il. Avant de lâcher un sourire, pour ajouter « oui le corona : c’est fini ».
Avant même de finir avec notre interlocuteur pour savoir les raisons d’une telle assertion, Boubacar surgit de nul part pour faire savoir que la maladie est toujours là. « Même si certains en doute toujours », lâche-t-il. Sans masque, il accuse les vendeurs de se faire rares dans le coin. « Je mets plus de masque parce que la majeure partie de la population n’en mette plus. Mais également les vendeurs je ne les vois plus trainer dans le coin. Il m’arrive d’avoir le besoin de leur service mais difficile de trouver un vendeur de masque », larmoie-t-il.
Cette dame habillée en tenue traditionnelle blanche ne doute pas que la maladie fait toujours des dégâts humains. Interrogé de près, Fatoumata Ba, se précipite pour sortir son masque qui était dans son sac avant d’échanger quelconque mot. Elle indique par ailleurs qu’elle revient de l’hôpital et que là c’est bondé de monde, donc la maladie est toujours là ».
Dans la semaine du 31 mai au 7 juin, 362 personnes ont été testés positives au coronavirus et 10 morts dénombrés au Sénégal. Mais ces chiffres ne semblent pas alerter certains Sénégalais, qui depuis la levée des mesures de restrictions le 19 mars dernier, ne font plus bon ménage avec le mesures barrières.
Dans cette partie du rond-point qui sert de garage pour les chauffeurs, clients et rabatteurs se bousculent sans merci pour accéder au passage. De visu, l’on note que certains éprouvent un plaisir malsain à serrer les mains. Comme si cela ne suffisait pas, d’autres s’échangent les tasses de « café » et de nourritures dans les garrottes.
Trouvé à l’arrêt bus "Tata", Mouhamed Gueye, ce jeune commerçant, habillé en jean et tee-shirt, casquette à la tête est sans masque. La raison ? La trentaine fait savoir qu’il souffre d’une maladie respiratoire. « Vraiment porter le masque à tout moment c’est difficile pour moi. Surtout que je souffre d’asthme », se dédouane-t-il. Avant de lâcher un sourire, pour ajouter « oui le corona : c’est fini ».
Avant même de finir avec notre interlocuteur pour savoir les raisons d’une telle assertion, Boubacar surgit de nul part pour faire savoir que la maladie est toujours là. « Même si certains en doute toujours », lâche-t-il. Sans masque, il accuse les vendeurs de se faire rares dans le coin. « Je mets plus de masque parce que la majeure partie de la population n’en mette plus. Mais également les vendeurs je ne les vois plus trainer dans le coin. Il m’arrive d’avoir le besoin de leur service mais difficile de trouver un vendeur de masque », larmoie-t-il.
Le retour du point corona claméMais pour ce chauffeur de clando, assis dans un garage et qui a préféré taire son nom, « les autorités sont fautives de cette situation », accuse t-il. Habitué à s’informer du point corona sur les ondes, ce chauffeur est aujourd’hui sans informations sur les résultats d’examens virologiques. Aujourd’hui il plaide pour le retour de la communication d’avant pour mieux faire comprendre aux Sénégalais que la maladie est toujours là. « Vu que la maladie est toujours là, il faut communiquer comme avant. Moi qui avais l’habitude d’écouter la rfm ou Zik fm à 10 heures pour le point de jour je l’entends plus. Je sais même qu’est-ce qu’est devenue la maladie. Je suis sans informations ».
Cette dame habillée en tenue traditionnelle blanche ne doute pas que la maladie fait toujours des dégâts humains. Interrogé de près, Fatoumata Ba, se précipite pour sortir son masque qui était dans son sac avant d’échanger quelconque mot. Elle indique par ailleurs qu’elle revient de l’hôpital et que là c’est bondé de monde, donc la maladie est toujours là ».
Dans la semaine du 31 mai au 7 juin, 362 personnes ont été testés positives au coronavirus et 10 morts dénombrés au Sénégal. Mais ces chiffres ne semblent pas alerter certains Sénégalais, qui depuis la levée des mesures de restrictions le 19 mars dernier, ne font plus bon ménage avec le mesures barrières.
Le masque qui coûtait 500 à 300 est maintenant vendu à 100 FCFA les cinq
Mame Mor est un vendeur de masque. Lui avec son lot de masque à la main qu’il peine à écouler témoigne sur le relâchement de certains. La preuve souligne-t-il par son chiffre d’affaire qui a gravement chuté. « Les masques qu’on vendait à 400 FCFA, 300 FCFA est vendu à 100 FCFA les 5. N’empêche on peine à écouler notre produit. Les masques ne se vendent plus. La baisse du nombre de cas et la levée des mesures de restrictions sont également à l’origine. Parce que, quand tu rentres dans le transport en commun maintenant tu ne vois que 2 à 3 personnes qui portent les masquent, la distanciation sociale n’en parlons même pas », regrette-t-il.
L'autre aspect à se désoler est avec la levée de l’état d’urgence sanitaire décrétée par le président Macky Sall le 19 mars 2021 dans les régions de Dakar et de Thiès, le niveau d’inconscience des politiciens est monté d’un cran. En ordre de bataille pour les prochaines locales, ces politicards s’offrent des bains de foule avec leurs militants. Que ça soit la coalition de la majorité présidentielle ou de l’opposition l’enjeu politique semble primer sur la santé du peuple.
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