Dans l’optique de rendre les start-up sénégalaises performantes, surtout dans un contexte marqué par la Zone de libre-échange continentale africaine, un projet de loi relatif à la création et à la promotion de la start-up a été adopté vendredi à l’Assemblée nationale. L’objectif du gouvernement est d’accompagner financièrement et d’en- cadrer les jeunes entreprises (de moins de huit ans d’existence), jusqu’à leur essor.
Il réside, dans de la création d’un cadre spécifique d’appui et de gouvernance des start-up de droit sénégalais, la mise en place d’un régime juridique adapté pour l’enregistre- ment et la labellisation de ces start- up, la création d’un centre de ressources qui leur est dédié ainsi qu’un ensemble de mesures incitatives.
“Nous avons besoin que nos start- up soient fortes, compétitives, afin de pouvoir résister dans ce marché (Zleca). C’est tout un développe- ment, tout un processus. Cela part de la jeunesse et du développement. C’est une petite entreprise à qui on permet de se développer, de créer la richesse. La vision du président Macky Sall est d’accompagner cette start-up qui est certes vulnérable, mais a un fort potentiel de croissance. Car les start-up ont les capacités techniques nécessaires, mais pas de capacités financières, ni de gestion. Elles n’arrivent pas à accéder aux marchés et tout cela se trouve réunit dans ce projet de loi. Nous avons pensé à la nationalité sénégalaise, mais nous sommes aussi ouverts pour que des capitaux étrangers puissent nous aider. Cela, en permettant quelques avantages aux entreprises étrangères et aux partenaires stratégiques qui disposent de plus de moyens et qui accompagnent la start-up ou sous-traitent au moins 30 % de son activité’’, a déclaré le ministre Ndèye Tické Ndiaye Diop hier, lors de la plénière.
Elle ajoute que les mesures incitatives seront évaluées au bout d’un certain temps, afin que la start-up devienne endurante et prenne son envol. L’accompagnement financier se fera au travers de la Der, à hauteur de 3 milliards de francs Cfa chaque année, jusqu’en 2025.
Les parlementaires demandent des prérequis
Toutefois, si les parlementaires ont tous salué cette démarche du ministère de l’Economie numérique, ils demandent que la définition de start- up soit clairement explicitée aux populations, afin d’éviter toute confusion et que ledit projet soit traduit en langues nationales pour une meilleure appropriation des Sénégalais. En outre, selon eux, l’application de cette loi requiert une bonne qualité de réseau et un accès facilité des jeunes à Internet, même dans les zones les plus reculées du pays.
Les parlementaires invitent, en outre, les hommes d’affaires sénégalais à mettre la main à la poche, en vue de soutenir financièrement cette jeunesse innovante qui se bat au quotidien. “Tout ne doit pas être laissé aux mains de l’Etat. Aux Usa, des businessmen ont financé des centaines de start-up qui génèrent aujourd’hui des richesses colossales. A quoi nous servent nos hommes d’affaires ?’’ s’indigne le député Djibril Ba.
Quant à la labellisation, certains estiment qu’elle n’est pas pertinente, en ce sens que la start-up a pour but de s’internationaliser. Le ministre Ndèye Tické Ndiaye a également été interpellée sur la cherté du nom de domaine. “La loi devra être beau- coup plus audacieuse, car vous avez les mêmes objectifs que vos collègues chargés des impôts et de la douane, mais vous êtes des concurrents. Une start-up n’a pas besoin de s’encombrer de code de marché, de douane et de fisc. Je pense qu’au niveau du décret d’application, il faudra harmoniser cet aspect avec la fiscalité et la douane, afin que les start- up puissent évoluer dans cet environnement économique avec beaucoup d’incitation’’, estime le député Issa Sall.
Dans cet espace numérisé, le volet sécuritaire occupe, une fois de plus, tous les esprits. Selon Cheikh Tidiane Gadio, “les start-up font face à deux enjeux. Tout d’abord, il s’agit de la sécurisation des données et le Sénégal doit faire un travail exceptionnel dans ce domaine. Nous ne sommes pas véritablement sécurisés. De récentes études montrent qu’en Afrique, les données sont percées à 80 %. Si la Russie peut percer le système américain, je pense que nos pays doivent se poser beaucoup de questions. L’autre enjeu, c’est le copyright, car la force d’une start-up, c’est son caractère innovant et sa capacité de pouvoir protéger ce facteur innovant. Si d’autres individus arrivent à percer son système et trou- ver son secret, elle risque d’être une start-up mort-née.
EnQuête
Il réside, dans de la création d’un cadre spécifique d’appui et de gouvernance des start-up de droit sénégalais, la mise en place d’un régime juridique adapté pour l’enregistre- ment et la labellisation de ces start- up, la création d’un centre de ressources qui leur est dédié ainsi qu’un ensemble de mesures incitatives.
“Nous avons besoin que nos start- up soient fortes, compétitives, afin de pouvoir résister dans ce marché (Zleca). C’est tout un développe- ment, tout un processus. Cela part de la jeunesse et du développement. C’est une petite entreprise à qui on permet de se développer, de créer la richesse. La vision du président Macky Sall est d’accompagner cette start-up qui est certes vulnérable, mais a un fort potentiel de croissance. Car les start-up ont les capacités techniques nécessaires, mais pas de capacités financières, ni de gestion. Elles n’arrivent pas à accéder aux marchés et tout cela se trouve réunit dans ce projet de loi. Nous avons pensé à la nationalité sénégalaise, mais nous sommes aussi ouverts pour que des capitaux étrangers puissent nous aider. Cela, en permettant quelques avantages aux entreprises étrangères et aux partenaires stratégiques qui disposent de plus de moyens et qui accompagnent la start-up ou sous-traitent au moins 30 % de son activité’’, a déclaré le ministre Ndèye Tické Ndiaye Diop hier, lors de la plénière.
Elle ajoute que les mesures incitatives seront évaluées au bout d’un certain temps, afin que la start-up devienne endurante et prenne son envol. L’accompagnement financier se fera au travers de la Der, à hauteur de 3 milliards de francs Cfa chaque année, jusqu’en 2025.
Les parlementaires demandent des prérequis
Toutefois, si les parlementaires ont tous salué cette démarche du ministère de l’Economie numérique, ils demandent que la définition de start- up soit clairement explicitée aux populations, afin d’éviter toute confusion et que ledit projet soit traduit en langues nationales pour une meilleure appropriation des Sénégalais. En outre, selon eux, l’application de cette loi requiert une bonne qualité de réseau et un accès facilité des jeunes à Internet, même dans les zones les plus reculées du pays.
Les parlementaires invitent, en outre, les hommes d’affaires sénégalais à mettre la main à la poche, en vue de soutenir financièrement cette jeunesse innovante qui se bat au quotidien. “Tout ne doit pas être laissé aux mains de l’Etat. Aux Usa, des businessmen ont financé des centaines de start-up qui génèrent aujourd’hui des richesses colossales. A quoi nous servent nos hommes d’affaires ?’’ s’indigne le député Djibril Ba.
Quant à la labellisation, certains estiment qu’elle n’est pas pertinente, en ce sens que la start-up a pour but de s’internationaliser. Le ministre Ndèye Tické Ndiaye a également été interpellée sur la cherté du nom de domaine. “La loi devra être beau- coup plus audacieuse, car vous avez les mêmes objectifs que vos collègues chargés des impôts et de la douane, mais vous êtes des concurrents. Une start-up n’a pas besoin de s’encombrer de code de marché, de douane et de fisc. Je pense qu’au niveau du décret d’application, il faudra harmoniser cet aspect avec la fiscalité et la douane, afin que les start- up puissent évoluer dans cet environnement économique avec beaucoup d’incitation’’, estime le député Issa Sall.
Dans cet espace numérisé, le volet sécuritaire occupe, une fois de plus, tous les esprits. Selon Cheikh Tidiane Gadio, “les start-up font face à deux enjeux. Tout d’abord, il s’agit de la sécurisation des données et le Sénégal doit faire un travail exceptionnel dans ce domaine. Nous ne sommes pas véritablement sécurisés. De récentes études montrent qu’en Afrique, les données sont percées à 80 %. Si la Russie peut percer le système américain, je pense que nos pays doivent se poser beaucoup de questions. L’autre enjeu, c’est le copyright, car la force d’une start-up, c’est son caractère innovant et sa capacité de pouvoir protéger ce facteur innovant. Si d’autres individus arrivent à percer son système et trou- ver son secret, elle risque d’être une start-up mort-née.
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